CHARLEROI- La ferme s'est invitée sur la place de la Digue !
Durant trois jours, dindons, poules, canards, vaches ( Sallers, blancs-bleus mixtes),... occupaient donc la place de la Digue pour la deuxième édition de "Charleroi s'éveille au chant du coq", mis sur pied par l'Agence wallonne pour la promotion d'une agriculture de qualité ( APAQW) de la province du Hainaut. La journée de vendredi était réservée aux écoles ( entre 500 et 600 élèves des écoles de Charleroi). Une première édition avait déjà été lancée, il y a 5 ans, sur la place du Manège. Plus de 1500 visiteurs sont venus, surtout en famille, pour monter dans la calèche tirée par un cheval de trait, découvrir les produits fermiers de la région: produits laitiers, fromages, boissons, salaisons, miel, crèmes glacées, produits bio, bar à lait, stand de dégustation,... mais aussi pour assister à des démonstrations de maréchalerie, de traite de vaches, ou encore pour s'informer auprès de différents stands. " L'accent était clairement mis sur l'intérêt de produire et de consommer wallon" note Timothée Colin, conseiller provincial du Hainaut à la FJA. " L'avenir de l'agriculture s'annonce d'ailleurs bien sombre. 3/4 des exploitations agricoles risquent de ne plus trouver de repreneurs. Dans ce cas, l'agriculture perdrait le côté familial et artisanal pour devenir complètement industrielle. "
Michael Goffaux ( à droite )
En bas des escaliers de la Place de la Digue, des Carolos se mobilisaient, panneaux en main: "La réalité des abattoirs", " Ici, des caresses. Dans les élevages, la détresse", " Poussins mâles: gazés, broyés ", " Le visage de la viande" ( montrant des têtes de vaches ensanglantées,... ),... Le groupe s'est constitué à l'initiative de Michaël Goffaux. " Il s'agit avant tout d' une action citoyenne ! " lance le jeune homme, par ailleurs responsable de l'antenne carolo "Végétik". "Nous avons lancé un appel sur Internet, et d'autres personnes nous ont rejoints. Nous ne sommes pas ici pour juger, mais bien pour faire prendre conscience à la population de l'impact de nos choix alimentaires. La façon dont on considère les animaux est paradoxale: certains sont dorlotés, tandis que d'autres subissent les pires traitements". Plusieurs personnes avaient rejoint les militants de la cause animale, dont Hélène ( 62 ans ) de Tamines, venue avec son petit-fils Simon ( 3 ans). Je suis certaine que les animaux souffrent tout autant que nous" insiste-t-elle. " Pourquoi leur infliger de telles douleurs?" Dans un premier temps, les manifestants ont été priés de partir par des membres de la FJA ( Fédération des Jeunes Agriculteurs ). La police leur a permis de rester, à condition qu'ils ne soient pas trop près des chapiteaux. JCH