FOLKLORE- Les marcheurs du Rivage pas contents!
Brigitte, Alain et ne voient plus la Saint-Roch
Dimanche, plus de 2000 marcheurs ont défilé sous un soleil de plomb pour la Saint-Roch à Thuin. Cette année, le changement de parcours est sur toutes les lèvres : il est, en tout cas, loin de faire l'unanimité !
Un cadre bucolique pour les marcheurs
Bien implantés dans le quartier du Rivage, Brigitte Garbar et Alain Docq ne décolèrent pas. Depuis 1957, ils voient défiler le cortège, le dimanche. Mais pour la deuxième année consécutive, leur rue, tout comme le domaine des Hauts Trieux et la rue Saint-Nicaise, est tout à fait désertée par les marcheurs. Amer, le couple thudinien refuse même de sortir les drapeaux et d'apposer des affiches à leurs fenêtres. " Nous faisons partie de la Commune libre du Rivage, le quartier le plus vieux de Thuin , et aujourd'hui, on nous ignore complètement ! " tonne Alain. " Et tout ça pour quelle raison? Il paraît que l'étroitesse des rues empêche la fluidité de la Marche, et entrainerait, de ce fait, des retards trop importants!" . Issu d'une famille de bateliers, leur voisin Jacques Dargent , qui fut chasseur-carabinier pendant 7 ans, est aussi abasourdi: "Le fait que les sociétés "gonflent " de plus en plus ne nous arrange évidemment pas. Quel est l'intérêt d'augmenter sans cesse le nombre de marcheurs? ". Le nouveau parcours, proposé par le Comité Saint-Roch, passe, le dimanche, par une partie du quartier de la Maladrie. Cette déviation entraînait parfois une certaine confusion parmi le public. A 14h30, Arnaud et Michaël, deux personnes originaires de Lobbes et Forchies-la-Marche, attendaient le cortège sur le viaduc, sans trop savoir à quelle heure il allait passer... Heureusement, tout le monde ne fait pas la grise mine. Philippe Sabaut, gérant de la taverne l'Escale, à la rue du Pont 1, était plutôt optimiste. " Malgré un samedi moyen, ce dimanche s'annonce bien. Les marcheurs viendront plus tard,... et cela augmentera le temps de vente!"
Chaud sous les uniformes !
"Il y a bien quinze ans qu'il n'avait plus fait aussi chaud à la Saint-Roch! " s'exclamait un promeneur. Cette chaleur était même accablante, pour certains marcheurs, qui devaient porter leur uniforme, souvent assez lourd, pendant de nombreuses heures. Le cortège était toujours magnifique à voir. Les couleurs des costumes, le paysage bucolique,... méritaient vraiment le détour. Les festivités avaient débuté, samedi, par le traditionnel tir des campes à la place du Chapitre, et par la retraite aux flambeaux, à travers les rues de la Cité. Parmi les temps forts de la grande marche, dimanche: la descente solennelle de la statue de Saint-Roch, la réunion des sociétés thudiennes au Chant des Oiseaux, la formation du cortège, et la rentrée solennelle à l'église Delvaux. Ce lundi avait lieu, à 9h, l'hommage au Marcheur de l'Entre-Sambre-et-Meuse, suivi de la Vénération des Reliques. A 10h: la Grand-Messe Militaire en musique. Egalement au programme: la remise des décorations aux marcheurs par l'Administration Communale et l'hommage aux morts des deux guerres
Les Sœurs grises