JUMET/MARCHIENNE: Philippe Arens, 20 ans "dans la glace"
Glacier/traiteur chez Corouge à Jumet, Philippe Arens était invité comme artisan par l'asbl "Le Bourgeon", dans le cadre de la première édition de "Echanger, c'est savoir!".
Installé, le week-end dernier, devant le château de Cartier avec son triporteur, Philippe Arens faisait un peu penser à l'acteur français Darry Cowl, dans le fameux film de Jacques Pinoteau! Cela fait 35 ans que Philippe est dans la restauration. Ce sympathique Jumétois a d'abord été apprenti au centre PME, puis a été cuisinier. Il y a 20 ans, il rencontre Béatrice Corouge, une vendeuse de glace, dont il tombe amoureux. La jeune fille est elle-même issue d'une famille de glaciers. Ses grands-parents Aimé et Adeline, ainsi que ses parents Arthur et Yvette ont travaillé, pendant une quarantaine d'années, dans ce secteur. Le nom de l'entreprise existe depuis 1920. " A l'époque, il fallait être fameusement courageux, car les congélateurs n'existaient pas" souligne-t-il. " Le glacier devait chercher le lait à la ferme, prendre des pains de glace, et les casser, pour y mettre du gros sel. Ensuite, il lui restait à pousser la charrette parfois sur de longues distances pour vendre les glaces !"
Bien équilibrer la recette
Depuis qu'il a épousé Béatrice, Philippe s'investit pleinement dans la glace. Cette passion, il la partage également, depuis quelques années, comme "professeur de glace " au Centre IFPAME, pour des futurs chefs d'entreprise. Philippe Arens fabrique de la véritable glace artisanale. Le lait vient toujours de la ferme. Les fruits frais : bananes, fraises, framboises, melons,... sont de saison. Parmi ses spécialités: la glace mangue/Eau de Villée, chocolat/brownies caramel, au lait d'amande,... " Le secret d'une bonne glace tient dans la durée. Si le lendemain de la sa fabrication, elle garde toute sa saveur, ça signifie qu'elle a bien été "turbinée". Pour cela, il faut veiller à bien équilibrer la recette afin de conserver le pouvoir sucrant et anti-congélant". Le glacier a beaucoup investi dans son entreprise. Une machine peut coûter à elle-seule 20 000 euros! " J'ai beaucoup souffert des travaux à la Chaussée de Bruxelles, qui m'ont fait perdre jusqu'à 90% de ma clientèle! Heureusement, aujourd'hui, les affaires vont beaucoup mieux ! "note Philippe Arens. Il tient un salon de dégustation dans son jardin ouvert en fin de semaine, et tous les jours en haute saison. Philippe Arens s'est aussi spécialisé dans la fabrication de macarons. JCH
Philippe Arens est installé chez Corouge, 29, rue Jules Coppée à Jumet.Contacts: 071/340 690 ou 0486/42 53 12. www.corouge.be
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