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Ca bouge à Charleroi et dans l'entité ! - Page 18

  • CHARLEROI - Galerie Phénix: Piet Vandenhende célébre l'Amour

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    Ex-taulard et SDF, Piet Vandenhende dévoile sa passion pour l'Amour à travers ses sculptures et peintures, au Phénix. A voir jusqu'au 25 février.

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    Costume, chapeau melon et noeud papillon. C'est tiré à quatre épingles que Piet Vandenhende accueille les visiteurs de son expo au Phénix, la nouvelle taverne tenue par Gilbert. « Le courant est vite passé entre nous quand l'artiste, de retour à Charleroi,  m'a invité, il y a un mois, à un vernissage dans son appartement à Marcinelle » souligne le tenancier du café. Rappelons que, avant de se reconvertir dans l'Art, Piet a eu un parcours cabossé, dont les Carolos se souviennent bien puisqu'il a fait la manche pendant plusieurs années à la Ville Basse.

    Ancien alcoolique, ce dernier s'est juré de ne plus boire une seule goutte d'alcool.

    Dans la continuité de la Saint-Valentin, Piet Vandenhende expose des coeurs sculptés en fer forgé et soudé, dont chacun résonne avec sa propre histoire et celle de Charleroi, des céramiques, des bustes, ainsi que des huiles, dont une pose la question : « L'Amour s'arrêtera-t-il à la fin du monde ? ».

    Toutes ces oeuvres prennent place entre des tableaux de Nat, représentant le Phénix, emblème de l'établissement. Notons que Piet Vandenhende n'hésite pas à utiliser des matériaux de récupération comme des clés ou des dérailleurs de vélo. A travers un événement : « Le Petit monmartre (sans t après le n) de Piet », l'artiste peintre et sculpteur carolo nourrit le projet de rassembler des artistes, 1 dimanche par mois, sur la place de la Digue. Il souhaite aussi participer à des projets de restauration d'oeuvres dans l'espace public. L'exposition « A coeurs et à cris » se visite jusqu'au 25 février au Phénix, rue de Dampremy, 69 à Charleroi, aux heures d'ouverture du café.

    JEAN-CLAUDE HERIN

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  • CHARLEROI- Un monde fou pour la 7ème édition de "Bulles en tête" !

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    Grosse affluence aux Aumôniers du Travail 

    Charleroi reste bien une ville phare du 9ème Art. En témoigne la foule qui a afflué, samedi, aux Aumôniers du Travail pour la 7ème édition de « Bulles en tête ». 38 auteurs/dessinateurs étaient présents parmi lesquels Hermann, Batem, Walthéry, Wasterlain, Taymans, Glogowski, Leonardo, Bergese, Swolfs, Vukic, Cunéo,...


    Tant le public était compact, il était parfois difficile de se frayer un passage dans les salles où se tenaient les boursiers et les auteurs de BD. Cet engouement renouvelé après les années du Covid avait de quoi réjouir Daniel Bottes, directeur des Aumôniers du Travail, ainsi que Frédéric Hublet, chargé de projets.

    "Nous sommes une école à discrimination positive et, dans ce cadre, nous voulons motiver nos étudiants à la lecture et à la culture au sein de notre établissement. En interne, le festival fera suite à un travail pédagogique d’analyse et de sensibilisation à la narration graphique. Bien sûr, cet événement est l'occasion rêvée de célébrer notre passion commune pour la BD» signalent-ils.

    Parmi les centaines de visiteurs présents, samedi, se trouvait Bénédicte Linard. « C'est déjà la deuxième fois que je viens au salon « Bulles en tête ». Passionnée de BD, je reviens chez moi avec un tas d'albums dédicacés » soulignait-elle. « En tant que ministre de Culture, je me dois de soutenir toute cette chaîne qui va des auteurs et d'autrices jusqu'aux maisons d'édition ».

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    Bénédicte Linard et Daniel Bottes 

    Les séances de dédicaces drainaient des fans qui pouvaient attendre plusieurs heures avant d'obtenir le dessin tant désiré.
    C'était le cas notamment auprès de François Walthéry, auteur de Natacha, la célèbre hôtesse de l'air.

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    « Entre les éditions Dupuis à Marcinelle et moi, s'est tissée une longue histoire, vieille de 60 ans, puisque j'ai commencé à dessiner avec de grands auteurs comme Peyo et Tillieux. Et l'aventure n'est pas finie, puisque sortira dans quelques mois, « Chanson d'avril », le troisième volet de Natacha dans L'Epervier bleu », co-scénarisé avec feu Sirius. Cet album sera prépublié dans Spirou, un magazine auquel je reste très attaché.

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    Walthéry en dédicaces 

    Cousin du Marsu de Franquin

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    Un autre dessinateur retenait l'attention du public: Batem, repreneur du Marsupilami de Franquin.

    « J'ai longtemps travaillé avec le papa de Gaston Lagaffe qui m'a beaucoup appris sur le métier » signale-t-il. « Le Marsu que je dessine est, en fait, le cousin de celui imaginé par Franquin. Il  est à tout point pareil : assez calme, mais quand il se met en colère, il utilise sa queue pour frapper ! Graphiquement, il est proche du Marsupilami des années 70. Mais, par rapport à André Franquin, j'apporte plus une touche écologique (il l'a fait avec Gaston), pour dénoncer par exemple la déforestation et la pollution des fleuves par le mercure, et humanitaire, pour sensibiliser à l'exploitation des enfants».

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    En attendant une nouvelle statue...

    Quand il se promène à Charleroi, Batem est fier que le Marsupilami soit devenu un emblème de la Ville. « Tous les Carolos ont déjà vu au moins une fois la statue du Marsupilami au square Hiernaux. Et on m'a promis qu'elle serait remplacée bientôt par une plus belle et plus robuste. Durant de longs mois, le Marsu a été aussi bien mis à l'honneur en très grand sur la façade principale de Rive Gauche ».

    Batem a déjà dessiné 32 albums. Le prochain album est en préparation (les derniers textes de Colman devraient arriver) et le suivant sera scénarisé par Kid Toussaint.

    L'auteur est originaire de Bouffioulx. Il a fréquenté l'athénée de Châtelet et l'Académie des Beaux-Arts dans l'atelier BD de Vittorio.

    Batem n'est pas un inconnu pour les lecteurs de la Nouvelle Gazette, puisque, sous le nom de Luc Collin, il a signé plus de 500 caricatures dans les années 80, dans la rubrique « Indiscrétions ». « Certains de mes dessins, un peu féroces, m'ont valu une volée de bois vert » confie-t-il.

    JEAN-CLAUDE HERIN

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    Les dessinateurs entourés de Frédéric Hublet et Daniel Bottes 

  • COUILLET- Théâtre wallon: "Nova Belgica" raconte l'épopée des Wallons à New York

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    photo Patricia Portetelle 

    Ecrite par l'auteur gerpinnois Michel Robert, la comédie musicale wallonne : « Nova Belgica » raconte l'épopée de pionniers wallons dans le Nouveau Monde au 17ème siècle. A voir les 24 et 25 février.

    Avec 20 tableaux, un orchestre en live, 22 chansons, 40 acteurs de troupes locales en costumes d'époque et un corps de ballet, « Nova Belgica » constitue un véritable événement. L'idée d'un tel spectacle a germé dans l'esprit toujours bouillonnant de Michel Robert à la suite de la découverte, en juillet 2010, de la découverte d'une épave d'une goélette dans les fondations de Ground Zero. Le navire devait voguer dans l'Hudson et servait à effectuer les travaux de remblai de l'île de Manhattan. « Immédiatement, j'ai repensé à l'arrivée des premiers pionniers wallons, en mai 1624, à bord du Nieuw Nederlandt, près de l'île de Manhattes » souligne l'auteur gerpinnois et président d'El Mojo dès Walons. La création en wallon « Nova Belgica » met en lumière le personnage de Catherine Tricot, originaire de Pry-lez-Walcourt.

    Descendante de la mère de tous les New Yorkais (et mère de 14 enfants!), celle-ci embarque, avec son mari Georges, une cinquantaine de familles wallonnes protestantes, pourchassées par les catholiques et l'Inquisition rétablie.

    Une aventure extra-temporelle

    Pierre Minuit, originaire de Tournai, achète l'île aux Indiens pour une somme dérisoire de 60 florins. Mais on le sait, le vent de l'Histoire soufflera par la suite en faveur des Anglais... « Le spectacle oscille entre présent et passé. Au départ de Ground Zero, une guide touristique se met dans la peau de Catherine Tricot, en 2010, et emmène les touristes dans une aventure extra-temporelle » poursuit Michel Robert. Un soin tout particulier est apporté aux 67 costumes fabriqués par une association de Rocroi, pour représenter les Indiens, les Espagnols, les Huguenots,...

    La musique est assurée par le trio Marc Kaiser au piano, Andy Kirk au synthé et Marc de Martelaer à la basse, et les chorégraphies par l'école « Variation Danse » de Viroinval-Chimay-Doisches, dirigée par Catherine Dive.

    La mise en scène est signée Pascal Héringer, qui joue aussi le capitaine du bateau. Une production Mojo dès Walons.

    Les représentations de « Nova Belgica » auront lieu le samedi 24 février à 19h30 et le dimanche 25 février à 16h au Centre Culturel de Couillet, rue Vandervelde 2/4. Réservations : 0498/299 960- 071/643 123- En ligne sur : www.el-mojo.be

    JEAN-CLAUDE HERIN

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    Michel Robert. photo: J.C.Hérin