Le public avait rempli les Ecuries pour assister à la présentation de la saison 23-24 de Charleroi danse. L'affiche est prometteuse avec 45 spectacles et 90 représentations. L'événement de cette rentrée : la Biennale, du 6 au 21 octobre !

Planet: Crédit: Rahi Revzani 

En plus de trente ans d'existence, Charleroi danse se positionne de plus en plus comme une référence incontournable en danse contemporaine, avec une présence renforcée, dès l'automne prochain, de danses urbaines comme le hip hop, le waacking ou le krump.

Le centre chorégraphique carolo affiche une santé resplendissante placée sous le signe du renouveau avec une nouvelle directrice générale et artistique : Fabienne Aucant (pour succéder à Annie Bozzini), un nouveau logo, de nouvelles brochures de qualité : l'une pour la Biennale, l'autre pour le premier semestre de la saison 23-24,... « Bien sûr, nous continuerons à apporter notre soutien indéfectible à la création ainsi qu'au développement des publics et nous renouvelons notre fidélité aux chorégraphes, toutes générations confondues » signalait Fabienne Aucant.

« Planet » rappelle le Pays Noir

Du 6 au 8 octobre 23, « Planet » [Wanderer] de Damien Jalet lancera la Biennale de Danse. Avec des danseurs se fondant dans un paysage de sable noir scintillant, le spectacle n'est pas sans rappeler notre Pays Noir. Du 12 au 14 octobre, Némo Flouret investira le Rockerill à Marchienne pour « 900 Something Days Spent in the XXth Century ». La saison se poursuivra avec « Only », « Héraclès sur la tête », « Dehors est blanc », « Ophélia-s », des spectacles jeunes publics,...

A noter aussi des résidences « avant première », des ateliers scolaires, des cours de pratique, des conférences dansées, des rencontres avec les artistes, ainsi que des Fancy LEGS, cycles autour des danses urbaines qui débarqueront à Charleroi, le 15 mars 24, à l'occasion des représentations de Mercedes Dassy/RUUPTUUR et Hendrickx NTELA/Blind, dans le cadre de Femmes de mars. Des spectacles seront présentés au PBA et à l'Eden, partenaires.

Des navettes seront assurées pour rejoindre la Raffinerie à Molenbeek, autre centre chorégraphique de la Fédération Wallonie-Bruxelles. A partir de septembre prochain, Charleroi danse adopte le système de tarification solidaire « Pay what you can », avec un prix de soutien (18 euros), suggéré (13 euros) et solidaire (8 euros). 

                                                                          Crédit: Béa Borgers                                                                                       

Ayant observé l’entraînement obstiné et le plaisir partagé de jeunes dans un skatepark bruxellois, Mette Ingvarsten en a conçu : « Skatepark », un spectacle qui unit cette pratique résolument urbaine à celle de la danse contemporaine. En compagnie de skateurs(euses) et de danseur(ses), la chorégraphe danoise explore la vitesse et l'énergie du mouvement sur route. La scène, avec sa structure tout en courbes et rampes, sera traversée par une foule de silhouettes à roulettes. Place aux douze interprètes et à leurs talents mêlés de musique, danse, performance, planche, roller... Il est question ici de communauté, de langage organique du déplacement, d’obstacles et de prouesses, de ténacité, de rivalité mais aussi d'entraide,... « En amont de la représentation, le 22 février 24, Mette Ingvarsten organisera un workshop avec des skaters carolos, à la fois pour faire résonner le spectacle auprès de cette communauté, mais aussi pour sélectionner quelques jeunes qui viendront en plateau pour présenter un prélude au spectacle » précise Fanny Van Leliendael, attachée à la communication. Réservations pour la saison 23/24 : charleroi-danse.be- ticket@charleroi-danse.be ou par téléphone : 071/20 56 40.

JEAN-CLAUDE HERIN

Le géant Art Terre en compagnie des danseurs les danseurs de l'A-Tribu + Maxime Hardy, venu présenter le projet Totemus: photo : J.C.Hérin

Le week-end dernier, la Cité des potiers avait mis les petits pots dans les grands pour sa 52ème édition de la Fête de la Poterie.

Accompagnés par le nouveau géant Art-Terre (4 mètres de haut) à tête d'argile, les jeunes artistes de l'Atribu, enduits de barbotine de la tête aux pieds, ont effectué des pas de danse tribale, samedi après-midi, devant la Maison de la Poterie.

Les Atribu(s)

« Pour célébrer Bouffioulx, Cité des potiers, j'ai créé des personnages remontant à la nuit des temps, qui célèbrent la terre. Au fil du temps, ces créatures un peu farouches apprivoiseront le monde des hommes.

Enduite de barbotine... 

Et ce n'est pas tout : l'année prochaine, une piscine sera mise à disposition des visiteurs dans laquelle ils pourront se recouvrir de pâte d'argile, comme cela se fait déjà aujourd'hui en Pologne ! » signalait Frédéric De Windt, directeur de l'espace de danse « L'Atribu ». « L'idée est de développer le concept de « A la rencontre de l'Homme de la Terre », qui deviendra un véritable label à Bouffioulx » poursuivait Sarès Lambot, présidente du syndicat d'Initiative à Bouffioulx.

Des parcours touristiques dans le Grand Charleroi

Cette 52ème édition voyait également le lancement du parcours Totemus à Bouffioulx, en partenariat avec le Vieux Châtelet, la réserve Sébastopol et l'Atribu. Le projet global est né en 2018, autour d’une idée folle : organiser des chasses au trésor grandeur nature ! À l’origine, il s’agissait de cacher de véritables Totems en bois. Aujourd'hui, le virage du tout virtuel a été pris et le smartphone s’est naturellement imposé. Petit à petit, l’application s’est construite autour du principe de chasse au trésor ( avec énigmes, animations, épreuves,... ) accessible à toute heure et toute l’année.

« Avec Totemus, nous souhaitons créer une véritable dynamique de tourisme vert et de découverte du patrimoine dans le Grand Charleroi » précisait Maxime Hardy, président de la Maison du Tourisme de Charleroi et échevin carolo du Tourisme.

Durant tout le week-end, plusieurs animations étaient mises sur pied par la Grange aux Potiers  (poterie Dubois) : modelage, démonstrations de tournage, concerts, gilles, improvisations estivales,...

JEAN-CLAUDE HERIN

Au Village de la Terre

Jean-Baptiste, potier à Bouffioulx 

La préparation de la fameuse soupe !

La Fête du Chaudeau, dans le quartier des Wespes, s'est clôturée dimanche par la collecte d'ingrédients et par la dégustation de la soupe sucrée !

Les Pourcacheûx de sortie 

Comme tous les premiers dimanches de juillet, les habitants de Leernes, dans l'entité de Fontaine-l'Evêque, étaient impatients de goûter la cuvée de l'année du Chaudeau, une soupe à base de « mastelles » (petits pains à la cannelle préparés par l'ancienne boulangerie Vincent Vertommen), de lait de la ferme Marc, d'oeufs, de sucre,... mais ne dévoilons pas toute la recette qui reste un secret de fabrication. En soirée, le breuvage était servi une première fois dans des barriques en bois appelées « scadia », puis les gourmets pouvaient se resservir à volonté. 60 litres de soupe avaient été préparés !

Le scadia 

Un bénédicité, écrit par Jean-François Deltenre, un aveugle de la localité, était repris en choeur par la foule amassée autour des soupières.

En matinée, les Pourcacheûs dèl djonne Binde (quêteurs de la Jeune Bande), vêtus d'une chemise blanche et coiffés de chapeaux de paille, avaient fait du porte-à-porte pour récolter les ingrédients (et un peu d'argent), tandis que les Trinnârds (les traînards) mangeaient et buvaient tout ce qu'on leur proposait sur le parcours !

Les festivités étaient coordonnées par Guy Dervaux, président de la Jeunesse de Wespes. Cette tradition se perpétue depuis 243 ans à Leernes, ainsi qu'à Bois-d'Haine (Manage).

JEAN-CLAUDE HERIN

Les habitants de Leernes sont généreux