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  • ROUX- A Glaverbel, notre travail était un véritable marathon !

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    L'Amicale Carolorégienne des Ouvriers du Verre (A.C.O.V.) a soufflé ses 20 bougies. Certains membres, aujourd'hui septuagénaires, totalisent plus de 40 ans de travail à Glaverbel Roux, fermé en 2014.

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                                                                              Aujourd'hui septuagénaires.

    Depuis la création de l'A.C.O.V., en 2003, une vingtaine de travailleurs et sympathisant(e)s se réunissent une fois par mois dans leur local à Dampremy, rue Julien Lahaut. « Nous nous retrouvons autour d'un bon repas que les cuistots ont préparé et nous discutons de tout et de rien du bon vieux temps des verreries, des bons et des mauvais souvenirs. Notre slogan : Amitié, Respect, Solidarité et Convivialité » précise Gérard Fasquelle, président fondateur. « Quand j'ai commencé à travaillé en 1964, les conditions étaient difficiles : on se chauffait au brasero, parce qu'à cause des gelées, les verres collaient les uns aux autres. En 41 ans, j'ai occupé différents postes : ouvrier, coupeur, sous-chef d'équipe, puis chef d'équipe à la production du verre. Au début des années 60, Glaverbel Roux fonctionnait à plein régime. Les ouvriers étaient très nombreux : 1100 pour descendre à 150 lors de la fermeture. Notre usine, qui fabriquait du verre pour le secteur photovoltaïque, ne pouvait plus lutter contre la concurrence asiatique ».

    16 h par jour !

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    Aleandro 

    Cosimo Piliego est resté 45 ans à Glaverbel Roux. « Dans les années 70, le travail était réparti en 5 équipes. Il nous arrivait de faire un véritable marathon : de début juin à la mi-septembre, nous pouvions enchaîner 16 heures de travail par jour, sans aucun congé !  Aujourd'hui, une telle cadence serait inconcevable ! » soulignait ce dernier. D'autres membres travaillent encore, comme Aleandro Figuccio (28 ans) , opérateur de verre teinté à l'AGC Lodelinsart (Carglass).

    Composée au départ d'ouvriers de Glaverbel Roux, l'A.C.O.V. a accueilli, au fil du temps, d'autres verriers de Moustier, Barnome (Lodelinsart), St Roch,... Dernièrement, elle fêtait ses 20 ans d'existence. L'Amicale est en contact avec d'autres amicales. Elle organise des voyages d'un jour et participe à diverses manifestions comme la retraite aux flambeaux annuelle au Charbonnage du Bois du Cazier, ainsi qu'à des expositions. La dernière en date se déroulait au Centre Fourcault en 2020, sur les métiers du charbon, du fer et du verre.

    JEAN-CLAUDE HERIN

  • POCHE THEATRE: Comédia 77: "La photo de papa", jusqu'au 4 novembre: Et si l'Histoire se répétait ?

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    photos: J.C.Hérin 

    Après le décès de leurs parents, Jules, Marie et Madeleine se retrouvent dans les Landes, pour vendre la maison familiale. Une pièce forte, avec pour toile de fond la Guerre Civile espagnole, à voir jusqu'au 4 novembre. Une réflexion intemporelle sur les conflits armés. 

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    Damien Chavat, François Ledent et Bruno Sauvage 

    «  La photo de papa se trouve-t-elle sur la cheminée ? » Si Madeleine pose cette question, c'est que la figure du père mort sur les champs de bataille de Verdun habite encore les membres de sa famille. La guerre civile espagnole de 1936, « prologue » de la seconde Guerre Mondiale, est également au coeur de leurs préoccupations.

    Les conversations s'enflamment entre Jacques Francart, le mari de Madeleine, et Enrique, un Basque espagnol, venu rendre visite à sa tante Maria. Tout oppose les deux hommes. Le premier, instituteur, incarne, avec un certain cynisme et une assurance appuyée, une image plutôt de droite de la France des années 30, tandis que le second, anti-franquiste convaincu, est prêt à aller combattre en Espagne pour défendre son idéal, selon le slogan « No pasarán ».

    une « décalcomanie » des conflits actuels

    « Mon intention était de mettre en lumière toutes les certitudes ainsi que les contradictions que traversent les hommes et les femmes au cours de leur existence » note Christine Michel, metteure en scène. «  Si l'action de la pièce se déroule il y a 87 ans, le spectacle me (nous) semble être une forme de « décalcomanie » des conflits actuels - la guerre israélo-palestinienne et en Ukraine en sont les illustrations- ou encore des crises économiques et sociales. » François Ledent, également professeur d'Histoire, ajoute : «  Tout comme aujourd'hui, les années 30 sont une période où l'Humanité ne sait pas trop bien vers quoi elle se dirige ».

    Saluons la formidable prestation des acteurs (ices) : Damien Chavat, Lidia Guerrera, François Ledent, Antonella Meco, Céline Robaert et Bruno Sauvage, ainsi que le choix minutieux des vêtements et accessoires d'époque.

    « La Photo de papa » de Stéphane Wojtowicz est à voir le 2 novembre à 19h30 et les 3 et 4 novembre à 20h30 au Poche Théâtre, 70, rue du Fort à Charleroi. P.A.F. 14/12/10 euros. Infos et réservations : 0491/280 220. info@comedia-77.be

    JEAN-CLAUDE HERIN

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