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  • COURCELLES- Tuerie de Courcelles: Amélie et Valentin ont fait de la cave un lieu de mémoire

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    Amélie et Valentin 

    Lors des commémorations, jeudi, de la « tuerie de Courcelles », Amélie Chartier et Valentin Descartes ouvraient leur maison au grand public. Dans la cave ont été séquestrés 19 résistants, le 18 août 1944, avant d'être froidement exécutés, suite à l'assassinat du bourgmestre rexiste de Charleroi Oswald Englebin.  Une cérémonie à l'endroit de la tragédie rappelait les faits, jeudi en fin d'après-midi.

    Respectivement animatrice en pastorale à Gilly et gazier chez ORES, Amélie Chartier (34 ans) et Valentin Descartes (27 ans) sont les jeunes propriétaires d'une maison au 26, rue des Martyrs (anciennement rue Sart-lez-Moulin) à Courcelles, marquée par l'horreur de la guerre. C'est en effet devant la façade de cette bâtisse qu'ont été exécutés froidement, le 18 août 1944, à l'aube, un à un, d'une balle dans la nuque, 19 résistants. La veille, le bourgmestre rexiste de Charleroi Oswald Englebin, regagnant son domicile à Trazegnies, avait été assassiné, ainsi que sa femme et son fils, au lieu dit « Le Rognac ». Par représailles, des citoyens avaient été pris au hasard en otages à proximité du lieu de l'attentat. 8 autres victimes innocentes paieront également ce crime de leur vie.

    Il y a 2 ans, Amélie et Valentin ont eu l'occasion d'acheter cette maison à l'ASBL « Auxilium », avec pour mission de laisser un accès au pulic à la maison et au jardin, pendant 25 ans. Une messe en mémoire des martyrs, dont le prêtre Pierre Harmignie, y était célébrée, jeudi, après les commémorations en présence de la bourgmestre Caroline Taquin, des membres du Collège, et d'associations patriotiques.

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    Avec la bourgmestre Caroline Taquin

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    Une messe a été célébrée dans le jardin 

    des photos pour rappeler les victimes

    Cette maison n'est pas n'importe laquelle pour Amélie Chartier. Ses deux arrière-grand-mères, Carmen Cossiaux et Amélie Hainaut, habitaient juste à proximité, aux numéros 22 et 24. «  Je ne les ai pas connues personnellement, mais, d'après ce qu'on m'a raconté, elles ont été marquées durant toute leur vie par ces terribles événements : on peut le comprendre» déclare la jeune femme.

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                      Maryline George, maman de Valentin Descartes, et Jacqueline Cochet, devant le 26, rue des Martyrs 

    A l'occasion des commémorations du 78ème anniversaire, le couple, très croyant, avait aménagé la cave en petit sanctuaire, où tout le monde pouvait venir se recueillir, avec quelques fleurs et la photo des victimes. « Habiter une maison donnant accès à une cave à charbon, où des malheureux ont été entassés dans la saleté et l'humidité, dans l'attente de leur exécution, pourrait susciter l'effroi, mais ce n'est pas comme ça que nous voyons les choses » expliquent Amélie et Valentin. « Jusqu'au bout, les victimes sont restées dignes, même dans la mort. Nous tenons vraiment à leur rendre hommage ».

    JEAN-CLAUDE HERIN

    Jacqueline Cochet, témoin de l'horreur

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    Aujourd'hui habitante de Mont-sur-Marchienne, Jacqueline Cochet avait 12 ans au moment des faits. Par son père, ingénieur, elle connaissait très bien la première victime, Paul Van Den Berghe, directeur commercial des charbonnages de Monceau-Fontaine, abattu directement sur place. « L'annonce de sa mort m'a littéralement glacée. Avant de rendre son dernier souffle, ses dernières paroles ont été : « Dire que j'ai été tué par des Belges ». Jean Ligny, directeur des Travaux du même charbonnage, échappera au massacre. Mon père aurait pu figurer dans la liste des victimes, mais, par chance, il s'était fait couper les cheveux, ce jour-là.  ».

    J.C.HERIN

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  • BARBENCON - Animations et procession à la Ducasse

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    En ce 15 août, jour de l'Assomption, une marche avait lieu en l'honneur de Notre-Dame des Lumières.

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    Labellisée comme un des plus beaux Villages de Wallonie, Barbençon, dans l'entité de Beaumont, fêtait sa Ducasse, tout ce week-end prolongé. Le comité très actif de la Jeunesse de Barbençon, qui porte le drapeau, contribue grandement à son succès. Plusieurs animations avaient lieu sous le chapiteau et autour des loges foraines, comme une chasse aux trésors, une soirée « Palladium » Rétro House, un apéro de jeunes, une marche gourmande (350 personnes!), une brocante, un tournoi de pétanque,... Lundi avait lieu la procession Notre-Dame des Lumières, avec la participation des Zouaves de Thuin et de la Confrérie de Culvériniers de Saint-Laurent.

    J.C.HERIN 

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    photos: Luc Gérin 

  • CHARLEROI- Fête de l'amour du 25 au 28 août

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    de gauche à droite : Alicia Monard, Cailean Dangreau, Luna Romeo pour l'ASBL Charleroi CentreVille et Mathieu Vanthuyne, collaborateur de Babette Jandrain.

    Du 25 au 28 août, lors de la Fête de l'Amour, Charleroi redira « non » aux discriminations liées à l'orientation sexuelle. Le programme des festivités était présenté, ce vendredi, à la Maison Arc-En-Ciel.

    Aux petits soins pour Jim, son petit garçon né le 15 août, Babette Jandrain avait délégué Mathieu Vanthuyne pour la représenter. « Plus que jamais, à travers la Fête de l'Amour, notre échevine des Fêtes apporte son soutien auprès de la communauté LGBTQIA+ » a précisé son dynamique collaborateur. En collaboration avec l'ASBL Charleroi CentreVille, la Maison Arc-En-Ciel (MAC) de Charleroi et Tels Quels ASBL, l'événement est également mis sur pied par Alicia Monard. « Plus que jamais, nous nous inscrivons dans une démarche où l'Autre a toute sa place, quel qu'il soit » a précisé l'échevine de l'Egalité des Chances. Cette année, la Fête se tient sur 4 jours, du 25 au 28 août.

    Pour la première fois, deux journées, du jeudi au vendredi, seront consacrées à des formations destinées aux professionnels de la santé et du social ainsi qu'à des personnes susceptibles d'interagir avec la communauté LGBTQIA+. Le samedi, un Village associatif prendra ses quartiers sur la place de la Digue. Une « Marche des Fiertés », cortège coloré autour de l'amour pour toutes et tous, défilera à Charleroi, à partir de 15h, accompagné de la fanfare La Krewe du Belge. D'autres animations s'y tiendront, comme un show de Drag Queens, des murs d'expression, des spots photos,...

    Théâtre au Marignan, films à Quai 10

    Lancés dès la première édition, les mariages « For a joke » - uniques à Charleroi! - feront leur réapparition. Pour les non-initiés, il s'agit de « faux mariages » festifs et décalés, tels qu'ils se pratiquent à Los Angeles. « Une vingtaine de couples se sont déjà inscrits. Il ne faut pas traîner ! » signalait Alicia Monard. En clôture du Village associatif, le « Bubble Bar » organisera une soirée avec concert, DJ set, spectacles,... Le dimanche, la fête de l'Amour se poursuit avec une pièce de théâtre :  « Troublées » à 13h au Théâtre Marignan, et 2 films : « Carol » (avec débat) à partir de 11 ans à 16h et « Pride » (avec débat) à partir de 15 ans, à 18h30. Les projections ainsi que la soirée de clôture « Drink et papote », à 20h30, auront lieu à Quai 10. Durant tout l'événement, les expos Trans'cat ( MAC) et « J'existe » de l'Association Face à toi-même (à l'Hôtel de Ville) seront accessibles au public. « Pas de char prévu cette année, nous y réfléchissons pour les prochaines années » a signalé Mathieu Vanthuyne.

    JEAN-CLAUDE HERIN

    Cailean Dangreau : «  Cette fête de l'Amour apporte de la visibilité »

    Assistant social, depuis novembre 2018, au MAC, Cailean Dangreau (28 ans) anime des ateliers en Art-thérapie ainsi que des groupes de parole. Au sein de l'association carolo, il pratique aussi l'accompagnement psycho-social. « J'accorde beaucoup d'importance à l'écoute. Je crois que chacun peut trouver sa propre recette du bonheur. Mon message se veut toujours positif auprès des personnes qui se confient ».

    Cailean se définit comme transsexuel et bisexuel. Son parcours personnel n'a pas été facile. « Je suis passé par de nombreux moments de réelle dépression, mais j'ai toujours réussi à m'en sortir » poursuit-il. « Un des objectifs, et pas le moindre, de la Fête de l'Amour est d'aider chacun à trouver sa place dans la société. En cela, cette manifestation apporte une réelle visibilité au monde LGBTQIA+ ». Après des humanités générales, le jeune homme a suivi des études en criminologie. « Je regrette qu'au cours de mes études, on ait beaucoup parlé de trans-identité à travers le prisme de la transsexualité, mais sans vraiment aborder l'aspect social » fait-il remarquer.

    J.C.HERIN

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    Cailean Dangreau