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  • LIVRE- Véronique Janzyk: " Vincent" sur la maladie de Charcot

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    Crédit: Olivier Descamps

    Dans son dernier roman « Vincent », Véronique Janzyk, chargée de communication pour la Province de Hainaut, met en scène un groupe d’amis confrontés à la maladie de Charcot de l’un d’eux. Cette auteure carolo s’est inspirée très librement d’événements vécus.

    N.G. :Vincent est un prénom d’emprunt, mais en réalité il est inspiré d’un cycliste que vous avez rencontré…

    V.J. :  On n’invente pas à partir de rien. En tout cas, j’ai besoin d’un ancrage dans le réel. Après l’imaginaire se déploie un peu ou beaucoup. Alors, en effet, lors d’une sortie en vélo avec le Gracq (Groupe de Recherche et d'Action des Cyclistes Quotidien), j’ai fait la connaissance d’un homme dans la quarantaine, qui était un véritable « moteur » pour les autres. Il était toujours en tête. A ses côtés, je remontais la rue de la Montagne, en moulinant ! Il nous apprenait à rouler - non pas que nous ne sachions pas rouler -mais il nous apprenait à occuper la place qui devait être la nôtre. Grâce à lui, parce que j’étais si motivée et confiante en mes mollets, j’allais travailler à vélo et j’ai assisté à la naissance d’un veau,  le long du Canal du Centre ! On retrouve cette scène dans le roman.

    La narratrice perd le cycliste de vue, et quand elle le revoit, c’est la surprise…

    V.J.  Oui, il lui fixe rendez-vous à son domicile. Mais, tout de suite, son attention est  attirée par une rampe posée contre le seuil. Il ouvre, mais il est en voiturette. Elle apprend qu’il est atteint de la maladie de Charcot, laquelle entraîne une faiblesse musculaire puis une paralysie. Vincent, malade, a décidé de rappeler ceux qu’il écolait. Il a encore des choses à leur apprendre : comment lui, maintenant, va pouvoir occuper la place qui est due à chaque personne fragilisée dans notre société.

    Des solidarités se mettent en place...

    V.J. : Le courage, la force personnelle ne suffisent pas. Il faut être entouré, aidé par des professionnels ou pas. On voit les amis manquer à l’appel aussi. Puis revenir. Mais la bienveillance n’est pas toujours de mise, surtout quand le personnel soignant manque de tact, ce qui est un comble. Ainsi, Vincent  relate-t-il que des infirmiers qualifient des personnes lourdement handicapées de légumes. Inadmissible évidemment ! Nous ne sommes pas réductibles à nos corps, mais rudoyer un corps souffrant, c’est atteindre toute la personne, c’est une blessure énorme.

    Vos écrits traduisent une grande sensibilité…

    V.J. J’ai toujours éprouvé de l’empathie pour les personnes blessées ou qui trébuchent… L’écriture est un mouvement. J’ai besoin d’être émue, et ce qui m’émeut,  c’est le courage au quotidien, la pugnacité des plus faibles,…Pour le texte en cours, « Un cœur chimiquement pur », j’ai essayé de rendre vie à un ami tragiquement décédé, en rencontrant ses proches. Je suis aussi sensible au sort des animaux. «  Sachant qu’aucun animal ne nous appartient » est le récit de mes sauvetages, mais on se demande parfois qui sauve qui. Ce sont des textes consacrés à des animaux que certains pourront trouver ingrats : un rat, un hérisson, une poule, un pigeon. Ils m’ont beaucoup appris sur la force de vivre, qui parfois a besoin d’un petit coup de pouce humain.

    « Vincent », 79 p., 10 , Onlit Editions. Pour tous contacts : www.onlit.net

    PROPOS RECUEILLIS PAR JEAN-CLAUDE HERIN

  • BOIS DU CAZIER- Bilan de l'année 2020

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    Après plusieurs années de croissance, la fréquentation du Bois du Cazier affiche inévitablement et sans surprise une nette diminution en 2020. En cause essentiellement : les trois mois de fermeture et l’interdiction encore plus longue de visites en groupes, qu’ils soient adultes ou scolaires. Mais à l’heure de tirer le bilan annuel, il y a malgré tout quelques raisons de se réjouir. 

    Un public plus familial : Si le nombre de visiteurs de nos espaces muséaux a chuté de moitié (15.696 personnes), les visiteurs individuels n’ont régressé que de 23%, soit plus qu’un maintien si on tient compte des 2 périodes de confinement. Pendant les vacances estivales et le début de l’automne, le site marcinellois a pu bénéficier de l’effet « tourisme de proximité » pour le public familial « entre culture et nature » avec la découverte des terrils avoisinants. Par contre, la chute fut vertigineuse pour les groupes tant scolaires qu’adultes : 201 visites guidées contre 717 en 2019.

    Un public plus jeune : La fréquentation des jeunes (moins de 18 ans ou munis de la carte d’étudiant) a augmenté sur toute l’année, à l’inverse les seniors plus craintifs en cette période de crise sanitaire ont été moins nombreux à fouler l’ancien charbonnage. 
    Sur l’ensemble de l’année! Un constat réjouissant pour le Bois du Cazier, soucieux de perpétuer le devoir de Mémoire du monde du travail auprès des plus jeunes. 

    Un public plus belge : Selon la provenance des visiteurs, le nombre d’étrangers a chuté de moitié pour ne plus représenter que 10 % du public. Wallons, Bruxellois et Flamands ont comblé ce manque.

    Sur le plan de la fréquentation globale du site, l’annulation ou le report des événements et des manifestations ont fortement impacté nos chiffres, notamment nos recettes (hors subventions), qui ont souffert aussi de la fermeture de la cafétéria et de l’absence des locations de salle : soit - 60% au total, en partie compensé par des subsides exceptionnels. 

    Enfin, objet de satisfaction : le Bois du Cazier reste l’attraction carolo n°1 sur TripAdvisor, et enregistre des avis toujours aussi enthousiastes sur le web et les réseaux sociaux.

    2021, année du 65ème anniversaire de la tragédie

    Le programme des manifestations pour 2021 se veut à la fois ambitieux et prudent, puisqu’il sera inévitablement lié à l’évolution des mesures sanitaires. 

    En ce début d’année, deux expositions sont à découvrir : « enFER. », et « Bois du Cazier et Résistance ». D’une part, à travers une soixantaine de portraits esthétisant, le photographe Jo Struyven plonge le visiteur au cœur des bassins sidérurgiques wallons ; d’autre part, des panneaux historiques, des extraits de films ainsi que des vitrines de documents d’archives vous font revivre l’exploit des Partisans armés du 27 avril 1942.

    A ces deux expositions prolongées jusqu’aux vacances de Pâques s’ajoutent des nouveautés dont les démonstrations de forges tous les samedis. Le public est invité à admirer les forgerons en action, aux sons des marteaux et des enclumes et à la chaleur du feu ardent. Le premier samedi du mois, des initiations d’une heure sur inscription sont proposées aux visiteurs.

    L’offre d’animations pendant les congés scolaires s’est également adaptée à la situation sanitaire en proposant des animations réservées aux enfants de 6 à 12 ans. Enfin, de nouvelles propositions d’activités pour (re)découvrir autrement le Bois du Cazier et ses terrils, ce printemps et cet été, sont en cours de conception. 

    Le défi de 2021 du Bois du Cazier sera donc de se « réinventer » tout en conservant ses missions fondamentales, dont le devoir de mémoire en cette année marquée par le 65ème anniversaire de la catastrophe du 8 août 1956.

    Toutes les informations : www.leboisducazier.be

     

     

    POUR TOUT DÉVELOPPEMENT D'INFORMATIONS 
    Isabelle Saussez : 0478 83 38 70
    i.saussez@leboisducazier.be - www.leboisducazier.be

  • MUSIQUE- Mochélan lance Profil Wanted

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    Crédit photo: Eric Gillard 

    Pour soutenir le circuit commerçants/ artisans/artistes, qui souffre de la crise sanitaire, le rappeur slameur carolo Mochélan a lancé « Profil Wanted ».  Une vidéo a été tournée chez Expo/Studio & Labo Carolo.  

    Via la chanson, le slam, le rap ou encore le théâtre, Mochélan (Simon Delecosse de son vrai nom) exprime tout son attachement à sa région ainsi qu’au passé ouvrier et populaire de Charleroi. « Un Pays Noir qui se révolte, se débrouille, déballe ses tripes plutôt que de se laisser abattre » clame-t-il. 

    Depuis 2007, année où il a été véritablement repéré, le Carolo multiplie les spectacles. Mais comme bon nombre d’artistes,  Mochélan a dû arrêter la scène depuis mars 2020, alors que « Le Grand Feu », créé et mis en scène par Jean-Michel Van den Eeyden,  en hommage à Jacques Brel, remportait un franc succès.                   

    " Une cinquantaine de dates, programmées sur un an, ont dû être annulées jusque mars 2021. Nous avions déjà joué à L’Ancre et lors du festival d’Avignon, mais la tournée devait se poursuivre en Wallonie, et passer par la France et la Suisse. Si les dates sont reportées dans le courant 2021-2022, il risque  d’y avoir embouteillage dans les différents spectacles… » fait-il remarquer.

    « Rewind » en février

    En attendant de remonter sur scène,  Mochélan a lancé un mouvement de soutien aux secteurs touchés par la crise sanitaire Covid19 : Commerçants / Artisans / Artistes. 

    «  Il s’agit d’une action citoyenne pour favoriser les  circuits courts et dynamiser l’économie locale » précise le chanteur.  Le concept a pu se concrétiser récemment à Expo, Studio & Labo Carolo,  rue de Montigny, 31.  Lors d’une prestation musicale de Mochélan, le commerçant et propriétaire du studio Eric Gillard a mis en valeur les mosaïques de Nicolas Hellas (Ad’Hoc Mosaïque) ainsi que T Shirt Mania. Mochélan a contacté les opérateurs culturels : L’Ancre, l’Eden, le PBA, le BPS 22,  le PBA,  Quai 10 et le Vecteur, qui lui ont apporté leur soutien en produisant des vidéos.  

    Le chanteur carolo s’attelle également au projet  musical « Rewind ». « J’avais pas mal de textes qui prenaient un peu la poussière, et que je vais proposer sur les plateformes numériques, dès février. Ce sera une belle découverte pour mon public » poursuit Mochélan. JEAN-CLAUDE HERIN