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  • THEATRE- "8 femmes" par le Théâtre des Comédiens pour rire

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    Dans une maison bourgeoise des années 50, Marcel, unique homme, est assassiné. Les 8 femmes qui peuplent sa vie sont emprisonnées dans cette demeure, et l’une d’elles est forcément la coupable. Qui ? Sa femme, sa belle-mère, sa belle-sœur, ses deux filles, sa sœur, la cuisinière ou la bonne ? Toutes sont soupçonnées, à moins qu'il ne s'agisse d'une "main invisible"? ... Voilà le propos de la pièce: "Huit femmes" de Robert Thomas.

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    Construit comme une véritable partie d'échecs, ce huis-clos révèle, au fil de l’enquête, tous les petits secrets cachés de chaque personnage et le dévoilement de tous les mensonges et les rancoeurs qui animent les relations entre les uns et les autres. Malgré le drame qui se noue, personne ne semble vraiment perturbé par la présence d'un cadavre...

    " Tout fonctionne comme une partition, voire une fine mécanique. Par des scènes de ralenti, notamment, j'ai accentué l'ambiance grotesque et le burlesque pour donner un second souffle à la pièce. " signale Jérôme Roose, metteur en scène. " Je me suis beaucoup inspiré des films de Mel Brooks, et plus particulièrement dans " Frankenstein Junior", où l'on voit des gros plans de visages horrifiés."

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    Par le Théâtre des Comédiens pour rire. Avec Cécile Vandendriessche ( Mamy), Nicole Pirard ( Mme Chanel ), Alice Braem ( Suzon), Sandrine Aubry ( Louise), Aurélie Frennet ( Gaby), Christina Gheller ( Catherine), Elisabeth Ruelens ( Pierrette ) et Odette Feron  Augustine).

    A voir les dimanches 8 et 15 janvier à 16h, ainsi que les 13 et 14 janvier à 20h, au Centre Culturel de Mont-sur-Marchienne, 3, rue du Château. Infos et réservations: 071/43 99 36 - 0477/31 76 44. Prix: 12 ,10, 6 euros.

    J.C.HERIN

  • MARCINELLE- Bois du Cazier: reconstitution d'un baraquement !

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    Alain Forti, conservateur, Jean-Louis Delaet, directeur du Bois du Cazier,  et Charlotte Jeuniaux, chargée de communication

    La reconstitution d'un baraquement est visible à l'entrée du Bois du Cazier. Orpheline de son père décédé dans la catastrophe, Loris Piccolo ( 69 ans) a vécu dans ce type d'habitation de 1948 à 1956.

    Eh oui, le mot " barakî " - utilisé à toutes les sauces aujourd'hui, mais plutôt péjorativement!, - vient du nom "baraquement".

    Pour donner au public  une image fidèle des lieux dans lesquels les mineurs italiens furent accueillis en Belgique, une pièce de séjour a été reconstituée au Bois du Cazier. Certes, l'espace est un plus petit qu'en réalité, et il manque les chambres.      

    En compagnie de ses parents et de ses deux frères, Valter et Marino, Loris Piccolo ( 69 ans ), une habitante de Marcinelle, a vécu dans un baraquement similaire, au Sart-Nicolas, jusqu'en 1956, année où son père Ciro Natale a trouvé la mort dans la catastrophe.  L'intéressée possède encore un contrat original. Sa famille a déménagé ensuite à la rue de Nalinnes. La réplique rappelle bien des souvenirs à Loris. " La pièce de vie avec l'armoire, les poêles, la table, les chaises,... tout cela correspond tout à fait à ce que nous avons connu. Je me souviens tout particulièrement de cette bassine d'eau, qui servait à tous les usages, et que nous transportions sur une petite charrette " signale-t-elle. " Les conditions étaient très dures dans ce type de logement fait de tôles.   Il y faisait très froid  en hiver et mourant de chaud en été. Un point positif tout de même: même les familles étaient de nationalités différentes, l'entente était très bonne entre nous."

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    Loris Piccolo

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    Loris et sa famille

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    Loris Piccolo, orpheline, reçoit la soupe distribuée dans les baraquements, après l’accident du 8 août.© Camille Detraux - Raymond Paquay

     

    Un appel est lancé !

    Dans cette solidarité autour de ce projet, pointons Vincent Vincke, le concepteur-entrepreneur-décorateur d'intérieur , Alain Forti, conservateur au Bois du Cazier, ainsi que Sergio Aliboni, également un ancien des camps, ayant travaillé dans les Charbonnages de Monceau-Fontaine à la rue Georges Tourneur à Marchienne-au-Pont. Des dons provenant d'objets personnels, souvent remisés dans un grenier, retrouvent ici le devant de la scène.  

    "Qu'ils soient en bois, en métal, les baraquements à l'origine étaient subdivisés par des cloisons intérieures en plusieurs logements unifamiliaux que chacun s'appropriait en fonction de ses moyens, ainsi qu'avec un grand sens de la débrouille" précise Jean-Louis Delaet. " Au départ, ces habitations avaient été construites pour 52 000  prisonniers de guerre allemands. Par la suite, elles ont été occupées par 50 000  immigrés italiens, qui venaient bien souvent avec leur femme et leurs enfants. Pour les patrons, la famille était un facteur de stabilité. "

    Un appel est lancé pour d'autres témoignages et dons.

    JEAN-CLAUDE HERIN

    Le site du Cazier est accessible tous les jours sauf le lundi de 9h à 17h, et le week-end de 10h à 18h. 071/88 08 56. Attention: réouverture du site le mardi 10 janvier

    2017: en solidarité avec les 323 victimes de l'Inno

    Avec le film sur la révolution industrielle, la peinture murale de Charles Szymkowicz et l'ancien camion de la centrale de sauvetage, la reconstitution  du baraquement fait toujours partie des 4 "musts", cette année. En projet pour 2017: une grande exposition en lien avec le 50ème anniversaire de l'incendie de l'Innovation à Bruxelles , survenue le 22 mai 1967. Les témoignages sont aussi les bienvenus!

    Le Bois du Cazier mettra tout particulièrement ses terrils à l'honneur. Un dossier a été introduit auprès du ministre du tourisme René Collin pour un réaménagement.

    Le Cazier sera partenaire de la mise en valeur du Mémorial sidérurgique HF 4.

    Une année encore bien remplie pour le site, qui , en 2016, a battu un record de fréquentation: on s'approche actuellement des 60 000 visiteurs ! JCH

  • CHARLEROI- PBA- Josiane Balasko dans "La femme rompue"

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    " Je m’en branle de l’humanité, qu’est-ce qu’elle a fait pour moi, je me le demande. S’ils sont assez cons pour s’égorger, se bombarder, se napalmiser, s’exterminer, je n’userai pas mes yeux à pleurer. Un million d’enfants massacrés, et après ? Les enfants, ce n’est jamais que de la graine de salauds (…) Des gosses qui ne me sont rien, je ne vais pas m’attendrir sur eux. Ma fille à moi est morte et on m’a volé mon fils. »

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    Voilà Murielle ! Alors que les rires de la Saint Sylvestre fusent de partout, cette femme mûre se retrouve seule, face à elle-même, rongée par ses douleurs et ses échecs. Aigrie, elle s’étonne de n’être pas aimée, alors qu’elle déteste la terre entière. Véritable performance scénique d’incarner seule en scène cette "Femme rompue", tiré d' un recueil de trois nouvelles de Simone de Beauvoir, publié en 1967. L'auteure y exprime crûment la douleur d’exister au féminin. Le monologue carnassier de "La femme rompue", qui raconte la solitude d’une femme rejetée par les siens depuis le suicide de sa fille, dont elle se sent intimement responsable, est le plus dur des trois récits.

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    A contrario des personnages comiques qu'elle a portés au théâtre ou au cinéma, Josiane Balasko s'est lancé un défi d'être cette femme plus tragique, plus rageuse et plus torturée qu’elle ne le fut dans aucun rôle. Murielle, qu'elle incarne, n’en peut plus, et elle gueule sa souffrance sur ce divan où elle se condamne à passer désormais ses journées vides. Fatiguée, pleine de haine contre la vie...    

    "La Femme rompue" dans une mise en scène de Hélène Fillières est à voir les  13 et 14 janvier à 20h à la grande salle du Palais des Beaux-Arts de Charleroi, place du Manège. Prix: 15 à 10 euros. 12 euros pour les moins de 26 ans. Infos et réservations: 071/ 31 12 12

    J.C.HERIN