Cette fête a une histoire, que les Moncellois aiment à se rappeler. À l'époque des faits, les habitants s'étaient rassemblés autour des époux Denachtergael, pour les aider à retrouver leur fils disparu.

L'histoire angoissante de cette disparition d'enfant a été vécue par tout le quartier à la fin du XIXe siècle.  Les deux jeunes fils Denaechtergael jouaient avec des amis dans le quartier. Au retour, ils sont passés près d'un charbonnage. Là, ils remarquèrent un joli oiseau posé au-dessus d'un mur. Avec précaution, l'aîné se mit à grimper sur le mur du puits d'aération de la mine pour tenter d'attraper le volatile. Le plus petit observait la scène et, brusquement, ne vit plus son grand frère, tombé dans le puits. Effrayé, le cadet n'a rien osé dire à ses parents qui organisèrent alors des recherches, aidés de leurs voisins, fouillant les granges et les entrepôts. Trois jours plus tard, le garçonnet était retrouvé, vivant, coincé sur un croisillon de planches, un peu plus bas dans le puits d'aération. Les sauveteurs le ramenèrent à la surface et, ce jour-là, spontanément, amis, voisins et sauveteurs firent la fête à cet enfant qui venait d'échapper à la mort, à ce rescapé, un « scapè », donc, en wallon, un "réchappé".

Ca se passe de commentaires ( rires!)