LIVRE: "L'Homme sous le toit" de Francis Groff: " J'aime traiter mes personnages jusqu'à l'os"
Dans son premier roman noir : « L'Homme sous le toit », l'auteur et journaliste jamelovien décrit une véritable descente aux enfers, sur fond de tensions inter-familiales. Rencontre.
JEAN-CLAUDE HERIN
- Dans votre dernier ouvrage, vous quittez le bouquiniste Stanislas Barberian et le genre policier...
F.G. (Francis Groff) : Ce sont un peu les circonstances qui m'y ont amené, suite à un désaccord avec la maison d'édition Weyrich, qui a sorti les 7 ouvrages dans la collection : « Noir corbeau ». Je suis satisfait des tirages toujours très appréciables, là n'est pas la question. Mais cela m'a donne l'opportunité de me lancer dans un autre genre, celui du thriller psychologique.
- Fouiller la personnalité a toujours été votre fort...
F.G. Oui, je m'intéresse aux gens. C'est viscéral. Je tiens peut-être çà de ma mère qui était assistante sociale. Dans ma carrière de journaliste (notamment à La Nouvelle Gazette), j'ai touché un peu à tout, et aux faits divers. Très tôt, j'ai accompagné des policiers de Marchienne qui faisaient des tournées, la nuit. J'ai été confronté à des situations que je n'aurais jamais imaginées...
- Est-ce le cas dans « L'Homme sous le toit » ?
F.G. Oui, et pourtant le point de départ ne laisse planer aucune inquiétude. Gabriel Lepape, affecté au service des Taxes et féru de maquettiste, vit avec son épouse Catherine, et ses jumelles Elise et Elodie. Mais ce « bon père » de famille va être emporté dans une spirale dont il ne sortira pas indemne. J'aime traiter mes personnages « jusqu'à l'os ».
- Vous faites parler un chat ?
F.G. Tout à fait. Il apparaît même sur la couverture! Mais loin d'être un banal chat (j'en possède un moi-même qui s'appelle Léon), celui du roman observe les protagonistes, d'un air moqueur et cynique. Ses interventions sont récurrentes, et mêlées à d'autres voix narratives.
- « L'Homme sous le toit », c'est bien Gabriel Lepape ?
F.G. Oui, et c'est aussi un clin d'oeil à un premier roman d'espionnage: « L'Homme qui écrivait au crayon » que j'avais rédigé avant les policiers. Il sera réédité bientôt aux éditions Edern.
« L'Homme sous le toit » par Francis Groff, 192 pages, éditions Deville. 20 euros.