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  • MONTIGNIES-SUR-SAMBRE: EXPO. Une artiste est ukrainienne, l'autre russe

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    Les deux artistes. photo: J.C.Hérin 

    La vision artistique de Sofiia Voychuk et d'Anna Gor laisse entrevoir une inspiration à travers un territoire de leur nouveau "chez soi". A voir au Cercle Saint-Charles jusqu'au 30 avril.

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    Des matriochkas d'Anna Gor noires comme le Pays Noir - photo J.C. Hérin 

    Imprégnées de leur vécu intime, deux artistes émigrées de l'Europe de l'Est nous montrent leurs visions de la Belgique. Elles partagent leur ressenti au travers leur art. D'un côté une vision minimaliste et sentimentale et de l'autre fleurie et
    poétique sorti du trou noir de la guerre.

    Sofiia Voychuk est artiste peintre et dessinatrice de formation. Après avoir terminé en 2014 ses études à la Haute Ecole des Beaux-Arts de Donetsk en peinture/dessin et pédagogie des Arts, elle enseigne la peinture, l’art graphique, la sculpture et l’histoire de l’art jusqu’en 2022. En Belgique, depuis deux ans elle donne bénévolement divers ateliers aux enfants et adultes de divers milieux.

    Avec sa série de dessins : “L’âme ne possède pas de visage”, elle a exposé dans 4 villes (Mons, Charleroi, Leuven et Gerpinnes). Aujourd’hui, elle vient présenter son projet de paysages gerpinnois, son village d’accueil après la guerre d’Ukraine : "Le village de mes printemps. L’endroit où l’âme fleuri".

    Formée en infographie et en dessin, Anna Gor, artiste russe, découvre et explore le langage artistique en Belgique, à travers la création 3D, le graphisme, le dessin et la peinture. Son travail s’inspire de contrastes et d'imperfections d’une ville où elle s’est éveillée : Charleroi. Une série de matriochkas noires évoquent le Pays Noir. L'exposition est à voir jusqu'au 30 avril au Cercle Saint-Charles à Montignies-sur Sambre, rue de la Légende Dorée, 72.

    Visite sur RDV (0494/98.26.43) ou tous les mercredis à partir de 17h ou lors des activités de l'asbl Le Prétexte ou du Cercle Saint-Charles

    JEAN-CLAUDE HERIN

  • FLEURUS- Anne Morelli: "Pourquoi Dieu déteste-t-il les femmes?"

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    photo: J.C.Hérin 

    Dans le cadre de la Semaine des Droits des Femmes, Anne Morelli parlait de la place réservée aux femmes dans les religions du Livre au travers des écrits religieux.

    « Pourquoi les chrétiens appellent-ils Dieu : « Notre Père » ? Une comparaison raisonnée entre le Judaïsme, le Christianisme et l'Islam est assez saisissante: dans aucune des trois religions les femmes n'ont un sort enviable. C’est en se détachant de ces textes qu'elles ont gagné leur émancipation » expliquait, à la bibliothèque de Fleurus, Anne Morelli, historienne, professeure honoraire à l’ULB, spécialiste de l’histoire des religions.

    Pour celle-ci, cette misogynie des trois religions monothéistes s’explique clairement par leur origine : nées dans le bassin méditerranéen à une époque où le patriarcat était la norme, ces religions ne pouvaient qu’être le reflet du monde machiste et sexiste dans lequel elles se sont développées.

    « Cependant, si ces religions furent forgées en des temps où la femme ne comptait guère, reflétant et légitimant la phallocratie ambiante, on comprend moins pourquoi, au 21e siècle, leurs interprétations et les lois qui en découlent ont si peu évolué. Comment comprendre les paroles du pape François, de passage en Belgique, quand il dit : «La femme est accueil fécond, soin, dévouement vital», elle ne doit pas jouer le rôle de l'homme», des paroles dont il s'est inspiré dans la Bible » faisait remarquer Anne Morelli.

    « Ainsi, dans toutes les religions, des croyantes ont de plus en plus de mal à admettre que Dieu les ait niées, persécutées, cantonnées à des rôles subalternes. Elles réclament une lecture nouvelle, débarrassée des scories de l’histoire, des livres saints qui les ont mises au pas durant des siècles. S’il reste aux femmes un territoire à conquérir pour se libérer des derniers carcans, c’est assurément celui de la religion ».
    JEAN-CLAUDE HERIN

  • COMEDIE CENTRALE: "Nos femmes": se taire ou bien mentir ?

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    photo Dom Leruth 

    Dans "Nos femmes", l'amitié entre trois amis va être mise à rude épreuve par une terrible nouvelle... A voir jusqu'au 13 avril. 

    JEAN-CLAUDE HERIN 

    Très complices (on les a vus notamment dans "La Cage aux Folles" et bientôt dans "Dîner de cons" au Théâtre Marignan du 16 mai au 8 juin), les comédiens Antoine Vandenberghe et Jean-Paul Clerbois partagent la scène dans "Nos femmes" avec Bernard Lefrancq, metteur en scène au Théâtre Royal des Galeries. Les deux premiers incarnent Max et Paul. Le troisième, Simon. Aussi différents soient-ils, de par leur tempérament, leur caractère ou encore leur parcours, ces copains de 35 ans partagent une amitié joyeuse, assidue et inébranlable. Mais si leur vie professionnelle est une réussite, le bilan de leur vie privée est plus mitigé. Ils se voient souvent sans leurs femmes... pour mieux en parler.

    Tout se passe relativement bien entre eux jusqu'au jour où Simon arrive en retard et paraît tout catastrophé:  il dit avoir étranglé, sous l’emprise de la colère, sa femme Estelle. Ce dernier demande à ses amis de lui servir d’alibi. Vient-il pour soulager sa conscience ?

    Dilemme entre justice et amitié 

    La pièce pose les questions suivantes: cet événement bouleversant va-t-il mettre à l’épreuve cette camaraderie en apparence sans tache et révéler les colères et les frustrations accumulées? Jusqu'où sommes-nous capables d'aller pour un proche? Quelle décision vont prendre les deux amis? Dénoncer ou protéger Simon? Max et Paul sont plutôt réticents, dilemme entre justice et amitié… Si, à son habitude, Éric Assous, l'auteur de la pièce, décline le couple dans tous ses états, il s'attarde ici sur l'amitié et ses limites. Le titre d'ailleurs ne reflète pas le contenu de la pièce: il s'agit moins de traiter du sexe dit faible que du cœur des hommes.

    Une fine comédie dans laquelle on rit beaucoup - la scène où l'on voit Antoine Vandenberghe danser le rap est mémorable! - et de mœurs: il en va des vieux amis comme des vieux couples ! A voir jusqu'au 13 avril au Comédie Centrale, 33, rue du Grand Central, Charleroi. Prix plein: 26 euros. Infos et réservations: 04/254 05 00. charleroi@comediecentrale.com