Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

  • JUMET- Un nouvel ouvrage sur les charbonnages de Jumet Centre

    heigne.jpg

    de gauche à droite : Philippe Goethals l'auteur, Achille son père ( tenant l'ouvrage en main), secrétaire des Mineurs de Heigne, et Charles Flohimont, vice-président.

    A l'occasion des 40 ans de l'Association des Mineurs de Heigne, Philippe Goethals a sorti une nouvelle publication.

    Membre du Cercle Hunia Castellum (Cercle d'Histoire de Jumet), Philippe Goethals, fils d'Achille, secrétaire de l'Association des Mineurs de Heigne, est l'auteur de « Histoire des charbonnages du Centre de Jumet ». Très documenté et illustré (cartes postales, plans, rapports, photos en noir&blanc et couleur,... ), l'ouvrage raconte le riche passé minier de Jumet Centre. « Si les verreries ont marqué l'histoire industrielle de Jumet, elles le doivent principalement aux charbonnages. Le charbon du Bois d'Heigne permettait en effet de chauffer les fours à verre » fait remarquer Charles Flohimont, vice-président.

    A partir du 18ème siècle, l'exploitation du charbon sera d'une importance capitale dans l'évolution démographique, sociale et économique de la commune. Par la suite, les gisements de Jumet seront exploités essentiellement par deux sociétés : Amercoeur et les Charbonnages du Centre de Jumet, lesquels possédaient deux puits à Jumet Heigne : Saint-Louis, dont il ne reste aucune trace, et Saint-Quentin, au fond de la rue de la Croix Pouillon.

    une messe, une bannière, un char de fosse

    Les deux puits ont fermé leur porte en 1967 mais des anciens mineurs ont décidé de laisser une trace de leur travail. Fondée il y a tout juste 40 ans, l'Association des mineurs de Jumet Heigne, présidée par Jacques Stichelbaut, s'efforce d'en perpétuer le souvenir, entre autres, avec la célébration d'une messe de Sainte-Barbe annuelle.

    Depuis une dizaine d'années, les mineurs de Heigne portent pendant le Tour de la Madeleine une bannière de Sainte-Barbe, propriété de la Chapelle Notre-Dame de Heigne. Cette année, au Mémorial Saint-Quentin, à la rue de Mons, le char de fosse a été restauré et une nouvelle plaquette avec la photo du Puits Saint-Quentin est aussi désormais apposée sur la façade de lampisterie.

    Le livre « Histoire des charbonnages de Jumet Centre » est en vente au prix de 20 euros à la librairie de la Madeleine ainsi que via le numéro de téléphone de Philippe Goethals : 0475/34 43 95

    JEAN-CLAUDE HERIN

  • GOUTROUX AU COEUR DES QUARTIERS

    goutroux1.jpg

    de gauche à droite : Christophe Vogeleer, tenancier du bar, Olivier Beaurent, administrateur de la Maison du Peuple et Serge Beghin, président de la Maison de la Maison du Peuple, devant une fresque de gilles du carnaval de Goutroux

    La Maison du Peuple de Goutroux est la dernière du genre dans l'entité de Charleroi et le dernier café (sur les 14) de la localité. Autrefois, l'établissement a connu de nombreuses festivités... mémorables !

    Serge Beghin, président de la Maison du Peuple, Olivier Beaurent, administrateur délégué (dont le grand-père américain Daniel Polito a participé au Débarquement de Normandie, et enterré au cimetière de Goutroux), et Christian Vogeleer, responsable du bar depuis 20 ans, sont des amis. « Leur » Maison du peuple est plus qu'un café. Ils y organisent des voeux pour les sociétaires, des commémorations pour le 11 novembre, des vins d'honneur, des collations pour les élèves,... Dans le temps, l'établissement a même vu se dérouler des concours de chants de coqs, des courses de pigeons ou encore le Carnaval.

    Témoin de toutes ces animations, Eric Jandrain (65 ans) , ancien sapeur pompier à Charleroi, natif de et habitant Goutroux, se souvient : « Tous les dimanches, il y avait un monde fou ! Un camion ramassait des pigeons pour les amener dans un local, les gens venaient avec leurs coqs pour les faire chanter. Les clubs de philatélie, les cercles horticoles, les gilles et les paysannes s'y retrouvaient également ! C'est dommage que toute cette effervescence est un peu retombée ! »

    goutroux3.jpg

    Eric Jandrain 

    un espace de solidarité ouvrière

    La Maison du Peuple de Goutroux accueille toujours les réunions politiques des présidents de sections locales de l'USC (Union Socialiste de Charleroi). Fondée essentiellement par des ouvriers en 1906, cette Maison, - la dernière de l'entité de Charleroi - est le fruit de la coopérative L'Espoir. «  Sa mission est toujours d'être un lieu démocratique, un espace de solidarité ouvrière, contribuant à la formation d'une conscience de gauche, d'une conscience socialiste » souligne Serge Beghin.

    « Par ses bénéfices, la Maison du Peuple assure un ensemble de services tels que l'investissement dans le bâtiment pour son maintien, elle participe aux souvenirs commémoratifs des deux guerres mondiales avec les élèves du village, elle aide financièrement diverses associations sportives, culturelles et folkloriques. C'est aussi le coeur et le soutien d'activités récréatives au sein de la commune ».

    JEAN-CLAUDE HERIN

    Goutroux vient de « Gotto-Rode »

    Dans un acte officiel de 1502  conservé aux Archives de l'Etat à Mons, il est mentionné «  la voie de Goutrou ». Le nom Goutroux vient d'une forme germanique : « Gotto-rode », ce qui veut dire : essart (terre défrichée) de Gotton, appellation romane entre le 6ème siècle et la fin du Moyen Age. Quant au « trou », il est indiqué par le dictionnaire Larousse comme lieu situé dans les fonds, ce qui correspond bien à l'endroit précis désigné primitivement par Goutroux.

    Goutroux dans la société minière de Monceau-Fontaine 

    goutroux4.jpg

    le puits 16

    Plusieurs ouvriers sont venus travailler sur le territoire de Goutroux au cours de la 1ère moitié du 19ème siècle, soit dans les premières fermes, soit dans les cayats (houillères). Goutroux, sous le nom de Landelies, se trouvait dans le territoire de 1748 ha, concédé par arrêté royal du 8 janvier 1846, à la société Monceau-Fontaine.

    Vers 1880, cette société était l'une des plus importantes du Hainaut, occupant une superficie de 2945 ha, s'étendant sous 11 localités et possédant 9 sièges en activité, dont le puits n°14, sur le territoire de Goutroux. A partir de 1885-86 débute l'exploitation des veines qui procure un travail complémentaire, en hiver, aux paysans cultivateurs, et, en toutes saisons, à ceux qui choisissent le métier de houilleurs. Mais l'activité charbonnière s'est arrêtée définitivement le 31 août 1971.

    Goutroux séparée de Landelies en 1896

    Le 23 octobre 1894, les habitants de Goutroux, et surtout ceux « perchés » sur les hauteurs du quartier actuel de la Bretagne, complètement isolés et n'ayant à leur disposition aucune facilité de communication ni d'instruction pour leurs enfants, ont demandé à ériger leur hameau en commune distincte, et le Conseil, cette fois, a donné son accord dans sa séance du 27 décembre 1894. Un arrêté royal, en date du 14 avril 1896, a décrété la séparation de Landelies de la section de La Bretagne, actuellement appelée commune de Goutroux.

    Une station ferroviaire 

    goutroux7.jpg

    photo: J.C.Hérin 

    goutroux8.jpg

    la station ferroviaire: hier et aujourd'hui

    Le 1er août 1895, un « point d'arrêt » reliant le nom de Landelies-Bretagne est ouvert sur le chemin de fer reliant Marchienne-au-Pont à Haine-Saint-Pierre en passant par Goutroux, Fontaine-l'Evêque, Piéton. Cette ligne avait été créée par la Société des chemins de fer des bassins houillers du Centre. Elle avait été ouverte, le 7 janvier 1895, au trafic des marchandises et le 1er juin 1865, au trafic des voyageurs. En 1871, l'Etat avait repris cette ligne dans son réseau. Accueilli avec satisfaction, ce « point d'arrêt » met enfin les villageois en communication avec l'extérieur !

    En 1940, la petite station sera supprimée et la ligne mise hors service le 1er juin 1980. Celle-ci sera remplacée par une ligne électrifiée partant de Monceau formation vers Forchies, Piéton en passant par le nord de Goutroux.

    La chapelle Notre-Dame de Walcourt

    goutroux5.jpg

    goutroux6.jpg

    Pendant une quarantaine d'années, il existait sur le territoire un pèlerinage très suivie par les Goutroussiens et de nombreux habitants des communes voisines. Le lieu de dévotion était la chapelle dédiée à Notre-Dame de Walcourt et située à la rue Van Petegem. Une légende raconte qu'en soulevant une charge trop lourde, Léandre Dufrasne, un habitant âgé de 22 ans, ressentit une vive douleur à l'épaule où une « boule de chair » de 5 cm de circonférence apparut. Il invoqua Notre Dame de Walcourt, lui promit de bâtir une chapelle en son honneur, s'il en avait un jour les moyens, d'aller en pèlerinage à Walcourt, chaque année, au mois de mai. Aussitôt, la boule disparut. Dufrasne n'oublia pas sa promesse, mais dut attendre l'âge de 70 ans pour avoir les moyens de l'exécuter. La chapelle fut bâtie en 1896.

    goutroux10.jpg

    Les bourgmestres de Goutroux

    Jean-Baptiste Cuinié – 1896 ( décédé en 1907), Célestin Hecq, avril 1908-1911, Emile Moureau ff/1912-1917, nommé juin 1919-1942, François Duray, février 1945-)1962, Joseph Bargibant, mai 1962- 1976.

    Le retour du Carnaval ?

    Parmi les festivités qui ont marqué la Cité : le Carnaval de Goutroux. Dans les années 70, deux groupes de gilles ( 200 en tout!) et de paysannes (50) s'étaient constitués. Faute de bénévoles, le Carnaval s'est arrêté. Mais Ludwig, un jeune Goutroussien, souhaite s'associer avec le Club de foot pour le relancer ! Ce Carnaval s'accompagnait aussi d'attractions foraines, à la rue de Leernes.

     

    J.C.HERIN

  • CHARLEROI - Le drôle de Noël de Scrooge à l'Impromptu Théâtre

    scrooge.jpg

    Le fantôme des Noëls passés. photo: J.C.Hérin 

    Le célèbre conte de Charles Dickens racontant la rédemption d'Ebenezer Scrooge est porté sur la scène jusqu'au 31 décembre.

    La veille de Noël, des fantômes viennent rendre visite à un vieil homme bougon et avare qui a consacré sa vie à accumuler des richesses. L'un représente le Noël présent, un autre le passé et le troisième incarne le Noël du futur. Tous trois vont faire comprendre à Scrooge l'importance de s'ouvrir vers les autres.

    Faire évoluer 8 comédien(ne)s sur une scène de 12 mètres carrés: c'est le défi relevé par Jérôme Roose, directeur artistique, comédien et metteur en scène, dans une formule de « théâtre à la maison ». Nous sommes évidemment ici dans l'essentiel de l'oeuvre. Dans l'impossibilité de créer les détails de Dickens, quelques subterfuges, jeux de lumières et effets spéciaux (assez surprenants !) sont créés

    une référence au Krampus

    Les décors bougent comme les pages d'un livre, afin de faire travailler l'imagination des spectateurs. Sans omettre un clin d'oeil aux chants de Noël avec la très belle performance lyrique de Tiffany Delguste. « Scrooge n'est pas drôle mais universel. Monter ce spectacle, c'est d'abord transmettre une belle poésie, une histoire passionnante d'un homme au coeur même de Noël, englobé dans une société qui va mal, un monde triste et pauvre » signale Jérôme Roose. « J'ai puisé dans mon imagination mais aussi dans ma culture et mes origines pour le choix des costumes. Je pense notamment au Krampus : un Père Noël maléfique, un peu l'équivalent de notre Zwartpiet-Père Fouettard, qui condamne le jugement des hommes. Je voulais également rendre hommage à la culture britannique avec des couleurs de la religion anglicane ».

    Avec également Oskar Bonnet, Blandine Jourdain, Alexandre Staquet, Emmanuelle Deckers, Nicolas Di Tomasso, Gabriel Staquet.

     

    « Le Drôle de Noël de Scrooge » est à voir à l'Impromptu Théâtre, Avenue de l'Europe, 68 à Charleroi. Le 28/12 à 19h30, le 29 /12 à 20h, le 31/12 à 15 h et 20h30 : champagne+ menu Impromptu+ soirée dansante+ place : 50 euros. Tél. 0476/52 74 57.

    JEAN-CLAUDE HERIN