DAMPREMY- CEME: Vernissage des oeuvres de Stephan Vee, ce vendredi à 19h!
Reconnaissez-vous des têtons sculptés?
Un univers blanc...
Sculptures à double torsion, tétons mâles et femelles, perles peintes sur toiles ou sur caissons… Dans son atelier à Thuillies, Stephan Vee donne vie à des œuvres pour le moins étonnantes ! L’artiste expose au CEME. Rencontre.
L’expo de Stephan Vee a lieu du 26/04 au 18/05 au CEME, rue des Français, 147 à Dampremy. Accès libre suivant l’agenda des congrès. Infos : 071/ 23 98 50. www.ceme.be. Vernissage : 26/04 à 19h.
L'artiste devant ses oeuvres
- Vous êtes né d’une maman vénitienne et d’un père belge. Mais vous avez grandi à Charleroi. La cité carolo vous a-t-elle inspiré pour vos créations ?
S.V. : J’ai fréquenté, durant de nombreuses années, l’Académie des Beaux-Arts à la rue Dourlet, dans la section sérigraphie. J’ai réalisé pas mal de catalogues, cartes postales, tableaux,… Aimant profondément ma ville natale, j’ai créé, par exemple, des décors composés d’herbes, pour contrer une image noire et sordide de Charleroi.
- Votre nom est lié aussi à un habillage original de nos terrils…
S.V. Oui, en 2008, dans le cadre de la première biennale de « Land Art », j’avais investi, avec d’autres artistes, cinq terrils de la région de Charleroi. Ceci sous l’impulsion de l’asbl Rafales et de la Ville. Nous faisions revivre ces terrils de façon étonnante ! J’avais installé des panneaux en bois mangés par les insectes, ainsi que des feuilles et des cellules qui symbolisaient le cycle de la vie, sur le terril des Hiercheuses, à Marcinelle.
Que montrez-vous dans votre nouvelle exposition à Dampremy ?
S.V. : Dans mes installations, les peintures et sculptures dialoguent entre elles. Le tout est en perles. Le mode est celui du symbole de l’infini ( 8 renversé ) que je retourne dans tous les sens. Les tableaux peuvent représenter des objets ou des portraits d’inconnus. J’aime porter un regard de sociologue. Toutes ces personnes vues de face ou de dos ne sont-elles pas rendues anonymes par l’absence d’une réelle communication ? Aujourd’hui, nous vivons dans un monde où chacun se retranche derrière les nouvelles technologies.
Vous aimez expérimenter de nouvelles techniques…
S.V. : J’aime susciter l’étonnement. ll y a quelque temps, j’avais demandé à des gens pris au hasard de faire une moulure de trois de leurs doigts, dans le cadre d’une expo intitulée « Un doigt où il faut »… Et puis, je les reproduisais en silicone, et je les mettais en scène. Dans une nouvelle création que j’ai baptisée « Homomorphie », j’ai multiplié des tétons mâles et femelles sur un monticule de plâtre synthétique. L’effet est saisissant !