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Coup de coeur - Page 67

  • SPIROU FAIT FRONT AU COVID-19: numéros spéciaux durant l'été sur des événements annulés!

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    Un véritable tour de force est à épingler : durant toute la période du confinement de la crise de la Covid-19,  Spirou est paru chaque semaine. Après un spécial Vacances, le magazine jettera un regard amusé  sur tous les événements qui auraient dû avoir lieu cet été.

    Un peu fatigué mais heureux. Morgan Di Salvia savoure le goût de la victoire: il a relevé un beau défi, dont il n’est pas peu fier : avoir assuré la continuité de la diffusion du journal Spirou, depuis la mi-mars.  

    « Cette période de restriction, liée à la crise sanitaire,  était tellement anxiogène que nous ne voulions, à aucun prix, priver nos lecteurs de retrouver leur magazine favori,  chaque semaine. Je suis père de deux enfants de 9 et 5 ans, et la lecture du journal constituait pour eux un petit moment de bonheur, dans une atmosphère assez lourde  » confie le rédacteur en chef de Spirou.  

    Saluons aussi la sortie, d’un numéro spécial Vacances,  disponible actuellement, composé principalement de bandes dessinées et d’un cahier de jeux.

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    "Raowl" de Tébo: un petit air de Shrek...

    Et pourtant, les tuiles et les difficultés  diverses se sont accumulées au sein des éditions Dupuis.  Il a fallu faire face à des problèmes d’approvisionnement en papier, trouver un nouvel imprimeur après une faillite, décaler certaines publications, se réunir à distance, et non plus à la rédaction à Marcinelle, pour préparer les numéros avec quelques semaines d’avance,… « Il faut remonter à la Seconde Guerre mondiale pour voir une interruption dans les parutions de Spirou. Nous ne voulions pas cela ! » poursuit Morgan.

    8 numéros spéciaux en juillet-août

    Durant la période de confinement, quelques bandes dessinées ont fait référence à la crise de la Covid-19, notamment à travers la série BD « Family Life », une BD courte : « Bronzer masqué » dans le spécial Vacances,  ou encore,  à l’occasion de la Journée mondiale des Infirmier(e)s, sur une  couverture représentant les « Femmes en blanc » de Bercovici et Cauvin, applaudies pour leurs missions en première ligne. Une forme de clin d’œil à « Rosie la riveteuse », une icône de la culture populaire américaine.                  

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    Spirou veut aller plus loin encore,  en lançant,  à partir du 8 juillet, des numéros spéciaux. Chaque magazine comportera 4 planches consacrées  à un événement d’été supprimé : Le Festival de Cannes, Les Jeux Olympiques, l’Euro 2020, la Japan Expo, les Festivals musicaux d’Avignon, de Tomorrowland et de Rock en Seine et pour boucler la boucle… le Festival BD Spirou à Bruxelles.

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    Un regard décalé sur le Festival de Cannes 

    Pour donner déjà un petit-avant goût au lecteur, le dessinateur Bouzard ne sera pas invité au Festival de Cannes en tant que dessinateur, mais pour faire disparaître des graffiti,  les auteurs Fabrice Erre et Fabcaro, seront complètement perdus dans le monde d’ados du Festival Tomorrowland,  Féroumont égratignera le chauvinisme aussi bien du côté belge que français dans l’Euro 2020,…

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    De belles surprises en perspective. Et à la rentrée, un spécial « Tuniques Bleues », un classique du journal… depuis 1968 !

    JEAN-CLAUDE HERIN

    Depuis 1 an, comme rédacteur en chef

    Arrivé en juin 2019 comme rédacteur en chef de Spirou, pour succéder à Florence Mixhel,  Morgan Di Salvia,  né en 1981, a multiplié les casquettes : journaliste, libraire, commissaire d’exposition, diplômé d’Histoire contemporaine,… Il est bien connu des bédéphiles pour avoir été écrit des articles pour ActuaBD de 2008 à 2016 ou pour avoir signé, entre autres, la préface des intégrales Jojo.  « Mon objectif est de toujours surprendre en proposant des BD familiales, dans des styles différents et de qualité » explique-t-il.  Sa ligne éditoriale se partage entre Thierry Tinlot, ex-rédacteur  en chef (très connu pour sa créativité et sa fantaisie), et Frédéric Niffle, directeur de publication.

    J.C.HERIN

  • LIVRE- "Les Dentelles pour Linceul" de Robert Reumont... plongent dans le rouge !

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    Une brigade spécialisée dans les affaires du vin et une enquête palpitante, suite à un meurtre,  pimentent le dernier roman de l’auteur fleurusien Robert Reumont.  Le tout se passe en Provence. Une chouette proposition de lecture pour l’été !            

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    Il a déjà les chaudes couleurs des vacances estivales, le 8èmeopus de Robert Reumont: « Les Dentelles pour Linceul » !  

    C’est toujours avec le même plaisir que l’écrivain fleurusien, très prolifique,  promène ses personnages hauts en couleurs,  dans son dernier roman policier.

    L’intrigue démarre dans les fameuses Dentelles de Montmirail, en Provence.               Cécile Lauris, dite « Suzette », une viticultrice de 70 ans,  meurt à la suite de violents jets de pierres, dans sa parcelle de vignes.  Rapidement, les soupçons se portent sur une jeune veuve séduisante, une « estrangère » de Marseille qui ferait le trottoir… Chargé de l’enquête,  le capitaine Castelet interroge la suspecte, laquelle balaie d’un revers de la main toutes les accusations portées contre elle, et parvient même à faire douter les membres de l’OENO (le très sérieux Office des Enquêtes Nationales). D’autres pistes sont aussi explorées pour élucider le crime…

    La passion pour le patrimoine, le vin et la gastronomie en France a conduit Robert Reumont dans un site qui, une fois de plus, a nourri son imagination.                    

    A l’image du vin, tous ses romans trempent dans le rouge : rouge passion, rouge colère, rouge révolte, rouge coucher de soleil, rouge à lèvres, rouge émotion.

    célébrer les plaisirs de la vie

     Si « Les Dentelles pour Linceul » fait sourire par le caractère truculent et épicurien     des trois héros récurrents qui composent l’OENO, il fait aussi réfléchir à des valeurs.

    «  J’invite le lecteur à  « ouvrir l’autre œil »,  pas seulement celui qui se lamente devant  toute la misère du monde, mais aussi celui qui apprécie les menus et grands plaisirs de la vie, l’amitié vraie, l’amour sincère » souligne Robert. « Je dénonce aussi tour à tour l'hypocrisie, les dérives sectaires, l'intégrisme, les intégrismes de tout poil, de tout bord et de toute religion ».  

    Le lecteur pourrait penser que l’écrivain s’inspire de faits qui ont existé, mais ce n’est jamais le cas.  « Je constate que plusieurs drames et tragédies ont éclaté peu après la parution de mes romans » fait remarquer Robert Reumont. Précisons aussi que l’auteur apprécie beaucoup ses rencontres et ses échanges avec les lecteurs.  

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    « Les Dentelles pour Linceul » est publié aux éditions Saint Honoré à Paris, 430 pages, 22,90 €.  

    JEAN-CLAUDE HERIN

  • BANDE DESSINEE - Le tome 1 de "Black Squaw", première pilote afro-américaine, est sorti aux Editions Dupuis

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    De son trait élégant et réaliste, le carolo Alain Henriet donne vie à « Black Squaw », une nouvelle série scénarisée par Yann, où se mêlent à la fois aventure romanesque et Histoire dans les années 20-30. Le tome 1: "Night Hawk" est disponible à la vente, depuis le 12 juin, aux éditions Dupuis.

    « En matière de ségrégation raciale aux Etats-Unis, l’album résonne comme un rappel de non changement depuis un siècle (l’actualité nous le rappelle tristement) et surtout un combat d’une métisse mi Afro-Américaine et mi-Indienne, qui avait tout contre elle et qui s’est battue contre tous pour atteindre son rêve » signale Alain Henriet. « Piloter, c’est aussi un combat de la femme de l’époque. C’est une série qui reflète beaucoup de choses, ce n’est pas simplement une aventure ».


     
    - « Black Squaw » est Bessie Coleman, pionnière de l’aviation. Qui est-elle en réalité ?
    Alain Henriet : Elizabeth « Bessie » Coleman est la première femme pilote afro-américaine et amérindienne. Dans une société assez machiste et où être noir(e) posait problème, elle a joué des coudes auprès de ses collègues masculins. Elle a aussi montré beaucoup d’ambition, jusqu’à obtenir une licence de pilote en France en 1921. Bessie avait 8 frères et sœurs. Deux de ses frères sont partis faire la guerre. Ils en sont revenus indemnes.
    N.G. Quelle est la part entre la réalité et la fiction ? La documentation occupe certainement une place importante…
    A.H. Nous racontons l’histoire de Bessie de manière romancée, mais avec un gros travail de documentation derrière, aussi bien au niveau du scénario que du dessin. Pour ma part, je recherche un visuel de chaque élément que je vais dessiner. Il n’est pas question de dessiner n’importe quoi : tout est vérifié et est d'époque. Par exemple, je reconstitue dans les moindres détails un Curtiss Jenny JN-4. Il s’agit d’un avion américain construit pendant la guerre de 14-18.

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    - « Dent d’ours », toujours scénarisé par Yann, était aussi une série sur fond historique. Que racontait cette série ?

    A.H. Sur deux cycles de trois albums, « Dent d’Ours » réunit, dès l’enfance, Max, Juif polonais, ainsi que Hanna et Werner, Allemands. Ces trois amis ont grandi en Silésie polonaise dans les années 1930. Devenus adultes pendant la Seconde Guerre mondiale, et tous trois passionnés d'aviation, leur trajectoire se sépare et ils se retrouvent au cours de la guerre, en tant qu'aviateurs, dans des camps différents. En 2009, Yann a eu l’idée d’un récit de guerre et d'aviation, à la croisée du drame psychologique, de l'aventure réaliste et de l'histoire d'espionnage, que j’ai illustré.

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    - Peut-on établir des liens entre « Dent d’ours » et « Black Squaw », même si les personnages et les périodes diffèrent ?

    A.H. : Les liens sont la présence d’une héroïne et d’un récit historique. Nous restons dans l'aviation. L’action ne prime pas sur les personnages : nous accordons beaucoup d’importance à la psychologie.

    "Black Squaw". Tome 1: " Night Hawk" aux éditions Dupuis. La BD contient également un making off de la série, avec des pages documentaires sur Bessie Coleman, les "Lighthorsemen' et le "Ku Klux Klan".

    PROPOS RECUEILLIS PAR JEAN-CLAUDE HERIN

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    Une place de choix dans la bibliothèque !