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Coup de coeur - Page 57

  • MARCINELLE- Un hommage symbolique au 262 victimes du Cazier

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                                 Dépôt de gerbes de fleurs à la stèle commémorative

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    Ce samedi, peu après 8 heures, la cloche Maria Mater Orphanorum a tinté à 262 reprises,  correspondant au nombre de mineurs qui ont péri au Bois du Cazier, le 8 août 1956.  Une cérémonie malheureusement écourtée, au vu du rebond actuel du Covid-19.

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    Un public limité à 50 personnes 

    Le Covid-19, et les derniers chiffres annonçant une recrudescence de l’épidémie, ont  amené à revoir l’organisation du 64ème anniversaire de la catastrophe du Cazier. 

    Un hommage symbolique a pu se tenir tout de même, samedi, à  la place des commémorations habituelles. Parmi les changements, citons l’annulation du dépôt de gerbes de fleurs sur la Grand Place et au Cimetière (mais maintenu à la stèle commémorative), et de la célébration eucharistique. 

    Signalons aussi que, pour des raisons sanitaires, le public était limité à 50 personnes :  Jean-Louis Delaet, directeur du Bois du Cazier, Elena Basile, ambassadrice d’Italie en Belgique, Philippe Van Cauwenberghe, représentant la Ville de Charleroi,  Jean-Philippe Preumont, représentant la Région Wallonne, des représentants du Conseil d’administration pluraliste de l’ASBL  « Le Bois du Cazier »,  ainsi que des représentants des familles des Victimes et des associations d’anciens mineurs.

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           Philippe Van Cauwenberghe, Elena Basile et Jean-Philippe Preumont.

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    Des orphelines étaient aussi présentes sur le site, comme Marie-Hélène Monard (66 ans) de Dampremy. «  Le jour de la catastrophe, mon père Gustave,  « est descendu » parmi les derniers mineurs. Il n’avait que 23 ans. Malheureusement, il ne remontera plus jamais à la surface. Je n’avais que 2 ans à l’époque. Les seules évocations m’ont été transmises par ma  grand-mère.  A l’époque,  nous habitions Jamioulx, et déjà des secousses à Marcinelle s’y faisaient ressentir. Orpheline, j’ai eu beaucoup de mal pour faire reconnaître mon statut».

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    Marie-Hélène Monard, "orpheiine du Cazier" 

    solidarité et personnel soignant

    Lors de la cérémonie, la comédienne Laurence Salembier, toute de noir vêtue, a transmis beaucoup d’émotion, en interprétant un texte de l’auteur/dramaturge belge Michel Tanner : « Faisons une liaison entre le Bois du Cazier 1956  et le Covid-19. Alignement de cercueils, morts solitaires, deuils impossibles, accompagnements refusés, enfouissements à la sauvette, attentes interminables,… Rien n’est commun, ni même comparable, sauf l’extraordinaire travail du personnel soignant, des sauveteurs en tous genres, des ambulanciers,… qui se sont dépensés sans compter et continueront à  le faire pour sauver des vies ».

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    Laurence Salembier et Michel Tanner 

    Le Doyen de Charleroi, quant à lui, a fait le parallèle entre le Cazier  et les récentes explosions à Beyrouth. « Là aussi, au Liban,  où vient de se produire une grande catastrophe, des élans de solidarité commencent à voir le jour » signalait Daniel Procureur.  JEAN-CLAUDE HERIN

  • COUPS DE COEUR POUR LE WE DU 7 AU 9 AOUT

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    LE DUO CARBONE 

    Concert

    Axel Rodriguez (guitare) et Jessie James (chant), musiciens carolos du duo acoustique Carbone, se produiront le 7 août,  à 21h30 à l’Atelier de LaM•U, rue de Brabant, 2, à  Charleroi.  

    « Nous jouons des reprises de style plutôt éclectique et de  toute époque, en les réadaptant en version pop rock acoustique et toujours estampillées de notre identité. Dans notre set on peut trouver du Sinatra, du Janis Joplin ou du Doors, comme du Brassens, ou encore Arctic Monkeys ou les Brigitte » soulignent les artistes.

    Pour l’instant, Axel et Jessie n’ont dévoilé qu’un seul titre, mais ils ont 7 compos encore en construction. Réserver votre table https://www.manufacture-urbaine.com/be/latelier/ 0484 85 37 05. carbone.musicband@gmail.com

    Conférence/apéro

    Souvenirs d'enfance, faits historiques, traces d'un évènement, conservation du passé... Tout au long de l'art du XXème siècle, sur différents supports, de nombreux artistes : Christian Boltanski, Walker Evans, Sophie Ristelhueber,… ont introduit des questions relatives au temps, à la temporalité et à l'organisation du visible… Le 8 août de 10 h30  à 12 h et de 14h30 à 16h. Boulevard Solvay 22, à Charleroi. Avec Dorothée Duvivier, commissaire au Bps22. Réservations : 071/27 29 71.  Adultes : 10€. Seniors, étudiants, profs et demandeurs d'emploi: 6€. Réservations : 071/272971

    Balade littéraire  

    Le public pourra se laisser emporter dans les bois,  au gré des lectures du comédien Romain Delhoux, le 9 août de 15h30 à 17h30 dans le Parc du Prieuré, Jardin du Prieuré, rue de l'Eglise, 2 à Pont-à-Celles. Une Balade littéraire organisée par  l’ASBL Art et Être Cie. Mail : art.etre.cie@gmail.com. Prix : 15 euros.  0474/265088 - https://artetetrecie.com/

  • ROMAN DE BEN CLOUDRET: Enquête palpitante au cœur de magouilles internationales.

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               L’auteur au côté du libraire Eric Huwart, qui privilégie les auteurs de chez nous

    Maréchal des Logis en Brigade et Premier Maréchal des Logis à la gendarmerie (BSR),  puis inspecteur principal à la PJ de Charleroi, Bernard  Delcourt,  alias Ben Cloudret,  publie son 4èmeroman : «  L’apprenti armateur ».  

    Ce Marcinellois de 66 ans y traite de blanchiment d’argent, de trafic de stupéfiants, de fraude fiscale européenne,… Avec, pour protagoniste,  Vincent Pierrafeu de Gerpinnes !  Rencontre.

    Vous avez été amené à gérer la fameuse affaire de Vincent Pierrafeu. De qui s’agit-il exactement ? Quelle est la part de réalité et de fiction ?

    Dans le jargon judiciaire, j’ai arrêté le target, c’est-à-dire « la cible » : Vincent Pierrafeu (un pseudonyme). Ce marchand de Gerpinnes, propriétaire de trois cargos, dont Anvers était le port d’attache, est lui-même associé à Paul Ronday (pseudo également), un garagiste de Montignies-sur-Sambre, magouilleur tout  comme lui.  Pierrafeu se rend réellement au Gabon et à Madagascar pour se livrer à son commerce illicite. Par contre, le trafic d’amphétamines,  dont on l’accuse également, est de l’ordre de la fiction.

    4 romans en 3 ans ! Vous êtes plutôt prolifique !

    B.C.  Plutôt, et j’écris tout de mémoire. Mon 1er roman : « Un flic sans importance », le plus exhaustif et le plus autobiographique, est le bilan de ma carrière, en quelque sorte.  Dans le deuxième « Le Ferrailleur », un ferrailleur lyonnais monte un système pour blanchir de l’argent.  Il va créer une société en Suisse et porte l’argent en liquide au Lichtenstein, où il a établi une société écran. Puis il renvoie tout son argent à une banque namuroise. Pour justifier à cette dernière une adresse en Belgique, ce ferrailleur loue un vieux bâtiment à Aiseau-Presles. Le troisième : « Les Filles de l’Est » parle d’un trafic lié à la 'Ndrangheta, la mafia calabraise.  Et j’en suis déjà à mon cinquième, où il sera question d’imprimerie clandestine. Les  différentes enquêtes m’ont amené dans divers pays tels que la France, l’Italie, L’Espagne, la Suisse, Monaco… Un boulot qui peut se résumer à tout, sauf la routine !

    De 2000 à 2013, vous avez travaillé pour la PJ de Charleroi. Quel a été votre sentiment, à votre retraite en 2013 ?

    B.C. : Celui du devoir accompli.  Mes collègues (dont certains sont des personnages récurrents dans mes romans) et moi avons formé une équipe très soudée et cohérente.  Nous avons toujours usé de tact, ce qui n’est pas toujours le cas des jeunes qui nous ont rejoints, à la fin de ma carrière. Ce roman pourrait d’ailleurs servir d’exemple et peut-être susciter des vocations… Notre éthique était la suivante : « respecter pour mieux être respecté ». 

    « L’apprenti armateur » de Ben Cloudret, éditions « Le Livre en papier »,  253 pages, 15 . www.publier-un-livre.com. Disponible en librairie, dont Huwart à Mt/Sur/Marchienne.

    PROPOS RECUEILLIS PAR JEAN-CLAUDE HERIN