Par ses compositions en cristal, pâte de verre, bronze et céramique, le plasticien Jean-François Lemaire associe son processus créatif à l'histoire de la Terre et de l'Humanité. A voir au Musée du Verre.

Comprendre et transmettre la matière, ainsi que maîtriser les éléments sont les objectifs que s'est fixés le plasticien français Jean-François Lemaire. Ses pièces, lisses et lumineuses, sont nées de la roche et de ses délitements en sables.

« Grâce à sa patience et à sa persévérance, Jean-François Lemaire a pu, au bout de trente années, voir éclore le fruit de ses recherches et parvenir à la quintessence du verre dans sa toute sa transparence... et son opacité » note Catherine Thomas, conservatrice du Musée du Verre de Charleroi. « De sa soif de connaissance, l'artiste a voulu, à travers le verre et le cristal, partager avec nous une certaine vision de l'univers, en recréant les conditions de l'apparition de la vie sur terre. Le verre en fusion rappelle le processus de « terraformation », quand la terre n'était alors qu'un immense magma».

Né en 1960 à Saint-Dizier et formé à l'Ecole des Beaux-Arts de Dijon, Jean-François Lemaire, passionné par le mystère du feu, étudie le travail des résines, de l'élastomère, des métaux, de la fonte de bronze, la pâte de verre ainsi que le verre à froid et à chaud. Il est scénographe et metteur en scène de spectacles sur le Verre. Son parcours l'amène à participer à de nombreuses expositions en France, en Belgique, ainsi qu'en Chine. Son atelier sert également au partage artistique puisqu'il en a fait un lieu de formation où il enseigne les arts du feu. L'exposition « De la roche à la lumière » est à voir jusqu'au 5 mars 23 au Musée du Verre, site du Bois du Cazier à Marcinelle. Pour info : 0496/599 214- mdv@charleroi.be

J.C.HERIN

Crédit: Fabrice Robin 

Ce spectacle tout public, transposé du roman d'aventures de Jonathan Swift à la scène par Christian Hecq et Valérie Lesort, vogue entre la comédie musicale et le conte fantastique. Un bijou d’humour et de finesse !

Crédit: Fabrice Robin 

Alors qu'il découvre le monde au gré de ses navigations, Lemuel Gulliver a marqué les esprits de tous les lecteurs, et cela sur plusieurs générations. En tout, le célèbre chirurgien/capitaine anglais fera quatre voyages, dont le premier le fait échouer à Lilliput, le 4 mai 1699. Dans cette île-royaume imaginaire, Gulliver apparaît comme un géant aux yeux des minuscules habitants. Le rescapé doit prendre part au conflit qui oppose les Lilliputiens aux Blefescus, leurs voisins, au sujet de la façon de manger les oeufs à la coque… Pacifique, ce dernier observe l'agitation des hommes et le caractère changeant des puissants, leur soif du pouvoir et des conflits armés. Alors que le souverain a la ferme intention de le condamner à mort, sa femme, Cachaça, plaide en sa faveur. C’est que l’impératrice voit parfaitement comment ce gigantisme pourrait leur être utile...

Crédit: Fabrice Robin 

Après « 20 000 lieues sous les mers » et « La Mouche », Christian Hecq et Valérie Lesort revisitent cette satire sociale et politique de la société britannique au 18ème siècle. Le duo facétieux embarque les spectateurs dans une aventure emplie de machineries, de créatures, d'émerveillement et de surprises. Tout y est possible : les ombres parlent et des statues immobiles se mettent soudain à bouger ! Le procédé qui consiste à représenter des comédiens avec une tête humaine et un corps de marionnette permet de figurer la différence de taille (plus d'1 mètre 50!) entre Gulliver et ce peuple hors du commun, et ainsi de propulser leur spectacle dans un autre monde. Ajoutons à cela des illusions, des manipulations d'objets, un théâtre noir, un savant jeu d’éclairage, des chansons et une musique originale...

Tout a été pensé également dans les moindres détails dans les costumes et dans les accessoires. Un spectacle aussi sous forme d'hymne à la tolérance et à la différence.

J.C.HERIN

« Le Voyage de Gulliver » se joue le dimanche 8 janvier à 16h au PBA, place du Manège à Charleroi. Tarifs de 16 à 6 euros. Infos et réservations : 071 31 12 billetterie@pba.be

Du 9 au 31 décembre, les Féeries de NoËl se sont installées sur la place Roosevelt. Avec en soirée, jeudi un spectacle de l'humoriste Marc Herman et vendredi une première grande parade lumineuse. 

Autour de ses attractions foraines et de ses 9 chalets, d'où s'échappaient de délicieuses odeurs de tartiflettes, de grillades et de vin chaud, la Ville de Courcelles a égayé la place Roosevelt durant trois semaines. Sans oublier la piste de roller disco sur glace et le grand chapiteau, où se sont déroulés de nombreux spectacles. « Ce succès, on le doit aussi au Centre Culturel La Posterie, sous la direction de Marc Leclef, et à l'ASBL C Events. Avec eux, nous avons concocté un programme particulièrement attrayant, en mettant aussi en valeur les associations locales ainsi que les institutions sportives et culturelles de l'entité (comme l'Académie de Musique) rassemblant jusque 250 personnes par soirée » soulignaient Caroline Taquin, bourgmestre, et Joël Hasselin, échevin des Fêtes.

Vendredi soir, le chapiteau était plein (180 personnes) pour accueillir Marc Herman. L'humoriste belge, qu'on n'avait plus vu depuis de nombreuses années sur scène , racontait ses déboires avec Raoul, son beau-frère, un « imbessil » ! Plusieurs thèmes étaient abordés comme la pollution, les problèmes de stationnement, le végétarisme (mais avec des prises de position assez discutables sur Gaia),...

Samedi soir, les figurants de l'association thudinienne Art&Smile et lilloise Moz Drums défilaient dans les rues de Courcelles pour une première grande parade. Personnages futuristes, chevaux gonflés et lumineux, bonshommes de neige, échassiers,... étaient de la partie. La magie était au rendez-vous.

J.C.HERIN

Un public nombreux pour Marc Herman