Après deux ans d'arrêt, la Fête de la Poterie reprend (reprenait) vie, tout le week-end. Une 51ème édition marquée, cette année, par la présence d'artisans et de danseurs sardes.

Bien entendu, la Fête de la Poterie a mis en évidence les derniers défenseurs locaux d'un patrimoine parfois en perte de vitesse : les potiers des familles Biron, Dubois et Lardinois.

D'autres potiers se sont fait aussi connaître du public, comme Jean-Sébastien Van Espen. «  Durant plusieurs années, j'ai eu un dépôt-vente au magasin silico alumineux à Châtelet » explique le potier.

« Je crée aujourd'hui des poteries tout à fait originales, dont les usages peuvent être multiples. La particularité est que je décore mes pots d'un gnome, qui me rappelle des figurines de jeux de rôle. J'en ai fait une bonne cinquantaine pour l'événement ». Un peu plus loin, Henriette Art exposait ses céramiques.

Jean-Sébastien Van Espen 

« Je travaille la terre à grès que je cuis à 980°C en biscuit. Je fais mes émaux moi-même à 1220 degrés. Parmi mes créations : un attrape-limaces qui ressemble à un gros champignon, dans lequel les bébètes indésirables sont piégées !

Démonstrations dans le Village de la Terre.

Samedi, les festivités comprenaient des démonstrations et des initiations dans le Village de la Terre, un espace mis sur pied par la poterie Dubois, des promenades et des balades sur les terrils et sur le Ravel, des dégustations,...

Cette année, la Sardaigne était à l'honneur. Plusieurs artisans ont fait expressément le déplacement d'Italie : Mario Casu, céramiste, Sergio Corias, coutelier, Pascale Manca, fabricant de masques, et Luca Funedda, vannier.

Mario Casu est venu de Sardaigne

La journée et la soirée étaient rythmées par des danses populaires folkloriques sardes, un grand bal populaire, un spectacle de pyrotechnie,...

Dimanche, les gilles de Châtelet Centre animaient la cité, tandis que le cortège folklorique, avec ses géants et ses majorettes, partaient du quartier de la Brockmanne. Tous  se dirigeaient pour un rondeau final en début de soirée. Une nouvelle fois, l’art et l’artisanat, liés au travail du grès, ont été bien mis à l'honneur dans la cité bouffalonienne, grâce au Syndicat d'Initiative de Châtelet et de ses partenaires.

JEAN-CLAUDE HERIN

Arnaud Fiasse et ses oeuvres - photo: JC Hérin

Une foule d'amis entourait le jeune artiste carolo Arnaud Fiasse, lors du vernissage de son exposition au Cercle Saint-Charles. 

photo: Cercle Saint Charles 

Arnaud est bien entouré ! 

Originaire de Thuin, et habitant aujourd'hui Montignies-sur-Sambre, Arnaud Fiasse (28 ans) a fait ses études secondaires au Collège du Sacré-Coeur de Charleroi, et ses études supérieures en sciences économiques à l'UCL.

Aujourd'hui, le jeune homme travaille à la banque BNP Paribas Fortis de Charleroi. Il y a trois ans, Arnaud s'est mis à la peinture : «  Ma sœur Géraldine avait offert des petites toiles à la famille, lors de fêtes de fin d'année. A mon tour, j'ai eu envie d'essayer. J'ai acheté des toiles et de la peinture acrylique et j'y ai pris goût». Arnaud a trouvé dans l'art abstrait la forme artistique qui lui convient. « Je donne des titres à mes tableaux comme « Artifice », « Blood », « Fès »,... mais je ne cherche pas à imposer ma vision des choses ; je pense que chacun peut avoir une vision différente de mes toiles ». Le tout, très coloré, associe les chiffres, les angles, les courbes, de figures géométriques,...

photo JCH 

le public mis à contribution !

A la manière de Jackson Pollock, l'artiste s'exprime directement sur la toile avec des éclaboussures et des coulures ( technique de la peinture « lancée »). Arnaud travaille sur de grands formats : 120-80 et 100-70.

Figure bien connue dans le monde associatif de carolo, Arnaud Fiasse a choisi l'ASBL « Le Prétexte » pour présenter ses oeuvres. Lors du vernissage, quelques visiteurs ont pu lancer de la peinture sur une toile vierge mise aux enchères. L'argent récolté- 860 euros- a été versé à l'ASBL. L'expo d'Arnaud Fiasse est à voir tout l'été au Cercle Saint-Charles, rue de la Légende Dorée, 72 à Montignies-sur-Sambre. Ouvert tous les mercredis de 17h à 19h et sur rendez-vous. lepretexte@cerclesaintcharles.be – page Facebook Le Prétexte ASBL.

J.C.HERIN

photo: Cercle Saint-Charles 

La présentation officielle de la Madeleine 22 se déroulait à la Grange du Prieuré, vendredi. 47 sociétés seront présentes au Tour, le 24 juillet.

« Il a plu à la Saint Jean. Il fera beau à la Madeleine ! » s'exclamait Babette Jandrain, lors de la présentation du 642ème Tour. L'échevine du folklore carolo entendait remonter le moral des Jumétois, à trois semaines des festivités. Les Comités des Amis de la Madeleine, des Fêtes et L'Etat-major étaient représentés à la table, mais sans Jean-Claude Payen, Général, retenu pour des problèmes de santé.

Maxime Sempo, président des Amis de la Madeleine, signalait : « Après ce qu'on pourrait qualifier de « Marche Adeps » en 2020 et d'une édition réduite en 2021, le Tour 2022 effectue, enfin, un retour à la normale, en précisant toutefois que des mesures de sécurité seront prises pour éviter le drame de Strépy Bracquegnies ». Exceptionnellement, à cause du jour férié du 21 juillet, les festivités dureront 8 jours au lieu de 7. Le champ de foire ouvrira donc dès 16h, le jour de la Fête nationale. Le 22 se déroulera une sortie musicale, à 16h. Le 23 juillet, un gala international de catch chauffera le public, à 20h30. Dimanche 24 juillet, le Tour rassemblera 1729 marcheurs, 561 musiciens (fanfares et batteries), 111 chevaux et 17 calèches.

Retour à La Têre al Danse

Respectant la tradition, les marcheurs partiront à 5 h du matin de la place Francq pour effectuer leur rentrée à 12h30. Les différentes localités du Tour seront traversées : Jumet, Roux, Courcelles, Viesville, Thiméon - avec le retour du passage à la Têre al Danse!- Gosselies et Jumet. Les gradins seront de nouveau montés à la rue de la Madeleine. La messe militaire, le défilé des sociétés à l'Offrande, ainsi que la remise des médailles (cette année : 69 dont 4 pour 50 ans et 2 pour 60 ans de marche) auront lieu le 25 juillet. Le 26 juillet, à 21h30, Mister Cover animera le kiosque de la place Francq. « Nous réinvitons ce groupe belge de cover, car les artistes avaient mis une ambiance de feu en invitant notamment le public à former une farandole, lors des éditions précédentes » signalait Jean-Philippe Preumont, responsable de la Communication. Cover Queen (avec la chanteuse jumétoise Laura Cartesiani, 1er prix de The Voice Belgique en 2016 !), les DJ Nicki Sanchez et Daddy K. mettront le feu, le 27 juillet de 20h à minuit. Dreamer's Souls, pur groupe carolo de Rock Fusion, à 20h30, une retraite aux flambeaux, à 22h45, et le feu d'artifice, à 23h59, clôtureront les festivités, le 28 juillet.

JEAN-CLAUDE HERIN