Amour, violence, malédiction et vengeance se côtoient dans l'Opéra « Rigoletto ». Un millier de spectateurs ont assisté à une version très prenante du chef d'oeuvre de Verdi, au Palais des Beaux-Arts.

C'est par un tonnerre d'applaudissements que s'est terminée la représentation, vendredi soir, de « Rigoletto ». Un chef-d’œuvre bouleversant mis en scène par John Turturro, qui signe avec cette pièce sa première mise en scène d’opéra, créée à Palerme en 2018. Une nouvelle coproduction Opéra Royal de Wallonie-Liège, Fondazione Teatro Massimo de Palerme, Teatro Regio de Turin et Shaanxi Opera House.

« Rigoletto », inspiré du « Roi s'amuse » de Victor Hugo, est le premier volet d’une trilogie que Verdi poursuivra avec « Le Trouvère » et « La Traviata ». L'histoire en quelques mots : le comte Monterone accuse le Duc de Mantoue, fêtard et libertin, d'avoir déshonoré sa fille. Rigoletto, le bouffon bossu du Duc, se moque publiquement du Comte. Monterone jette alors une solennelle malédiction contre lui. Or, c'est au tour de Gilda, fille du bossu, d'être séduite par le Duc. Rigoletto décide de se venger à l'aide d'un tueur à gages. Mais la malédiction s'accomplit et Gilda va mourir dans ses bras...

Rejeté par la censure vénitienne à sa création en 1851, « Rigoletto » est aujourd’hui un chef-d’œuvre reconnu internationalement. Les spectateurs du Palais des Beaux-Arts de Charleroi ont été conquis par les fameux airs dont « La Donna è mobile » (incontournable!), ainsi que par les costumes d'époque et les décors d'un palais abandonné dont les restes renforcent l'impression de dégénérescence qui hante une société de courtisans pervertis. Et puis, quel bonheur pour le public de pouvoir assister au spectacle, sans les contraintes du masque, du pass sanitaire et des jauges !

J.C. HERIN

Ce samedi, le Passage de la Bourse a été rebaptisé « Passage de la Touffe », dans le cadre des Femmes de Mars. Au programme : marché, concerts, expositions,...

« Ne les sucez plus, croquez-les ! » indiquaient sur une petite ardoise Marie-Charlotte et Julien. De quoi parlaient-ils ? De leurs biscuits sablés en forme de zizis ! De quoi rappeler les articles de la boutique « La Ziziterie » qui s'était installée à la rue de Dampremy. Et ce n'est pas tout ! Les visiteurs pouvaient aussi déguster de délicieux biscuits en forme de tétons (percés ou non).

« Nous avons créé ces petites douceurs tout spécialement pour le « Passage de la Touffe » signalaient les deux jeunes carolos de l'entreprise Badass. «  En temps normal, nous fabriquons des cookies classiques, au chocolat double noir, citron, framboise, spéculoos,... ».

Un peu plus loin, Amalie Fosse de Ransart exposait plusieurs objets recyclés. «  Je vends principalement des produits pour donner une seconde vie aux meubles » notait la fondatrice de la boutique : «  Les bricoles d'Alma ». «  Un tiroir devient un bac à fleurs, une planche à pain se transforme en cadre, une bouteille de vin un vase,... »

Les bricoles d'Alma 

L'événement, initié par Livre ou Verre et le Comptoir des Ressources Créatives, rassemblait plusieurs exposants au Passage de la Bourse, mettant la femme à l'honneur. Au programme également un concert du groupe Zlata : musiques tziganes des Balkans. Pour tous contacts avec Badass : 0471/5889 06. « Les bricoles d'Alma » : 0472/660561.

Concert des Balkans 

J.C.HERIN

Les ados de l'Espace Jeunes de Marchienne-Docherie ont réalisé un court-métrage : « KO». Celui-ci était projeté en avant-première, samedi à L'Ancre, dans le cadre du festival Kicks !/Regard(s) sur la Jeunesse.

Sous les bons conseils d'Anne Pilette, médiatrice socio-culturelle pour l'Article 27, d'Isabelle Brogniez, responsable de l'Espace Citoyen de Marchienne Docherie, de Christophe Risselin, assistant social et animateur au sein de l'Espace Jeunes de la Docherie, et d'Antoine Lansman, chargé de communication à L'Ancre, une vingtaine de jeunes de 12 à 25 ans du quartier de la Docherie ont réalisé un court-métrage : « KO ». Les participants se sont impliqués dans toutes les étapes du film : mise en scène, jeu, montage,...

Le film, tourné à la Docherie, s'inspire librement de l'histoire vécue de Nathanaël, un jeune de 16 ans. « A l'âge de 10 ans, j'étais constamment harcelé. Je me reconstruis progressivement. Je souhaiterais que ce film fasse comprendre aux harceleurs la souffrance qu'ils infligent à leurs victimes » souligne ce dernier. Le court-métrage, projeté à L'Ancre, sera également diffusé dans d'autres centres, pour susciter le débat. L'Espace Jeunes de Marchienne Docherie est une émanation du Groupe Porteur de Marchienne Docherie/CPAS de Charleroi, de la Maison Médicale La Glaise et de la Société d'audiovisuel VKETPROD.

J.C.HERIN