Devant le portrait du roi Chevalier Albert 1er
Jour pour jour, il y a cent ans, l’Armistice mettait un terme à 4 années d’hostilités. Des commémorations ont eu lieu un peu partout à Charleroi et dans l’entité, en mémoire aux soldats tombés pendant la Grande Guerre.
Nombreux était le public qui avait pris part, dimanche, aux commémorations du 100èmeanniversaire de l’Armistice, à Charleroi. Le parcours, empruntant les rues et avenues de la Ville Haute, comprenait le Cimetière de Charleroi Nord, les monuments «A nos Martyrs», «Aux Prisonniers Politiques», «Albert 1er» et «Les Chasseurs à Pied ».
La délégation était emmenée par Françoise Daspremont, échevine des Associations Patriotiques, entourée de Guy Misson, président du CLAP( Comité de Liaison des Associations Patriotiques), des échevins Xavier Desgain et Mahmut Dogru (bientôt nommés dans leurs nouvelles fonctions), et Julie Patte, Jean-Louis Delaet, directeur du Bois du Cazier, de Laurent Verschueren, guide touristique à la Maison du Tourisme, et d’autres personnalités.
Dans l’assemblée, Thierry Debruyn tenait un cadre, contenant une photo et une plaque militaire. «Ma grand-mère maternelle habitait Charleroi Nord. Jusqu’à son décès, il y a deux mois, elle gardait, dans un tiroir, la photo d’Augustin Castado, qui était 10èmede Ligne pendant la 1èreGuerre mondiale» explique-t-il. «J’ai découvert cette photo, il y a peu, et je suis particulièrement ému de voir inscrit le nom de mon arrière-grand-oncle sur le Monument aux morts à l’Avenue de Waterloo ».
Thierry Debruyn
Augustin Castado, mort en 1918 de la "grippe espagnole"
concert piano-voix avec Dominica Merola
Peu avant midi, Paul Magnette, bourgmestre de Charleroi, accueillait le public à l’hôtel de Ville de Charleroi. Françoise Daspremont prenait la parole, à la salle du Conseil. Reprenant le début de la chanson humaniste québécoise composée par Raymond Lévesque en 1956, la Jumétoise déclarait : «Quand les hommes vivront d'amour, il n’y aura plus de misère. Et commenceront les beaux jours, mais, nous, nous serons morts, mon frère ».
La chanson était aussi interprétée au piano par Dominica Merola. Depuis plusieurs années, cette auteure-compositrice-interprète, québécoise d’origine italienne, parcourt le Canada, les États-Unis et l’Europe. Elle séduit son public avec son charisme, sa forte présence sur scène et la virtuosité de son jeu pianistique.
Dominica Merola, virtuose
Dans son discours, Françoise Daspremont se lançait alors dans un véritable plaidoyer pour la paix. « Les paroles de Raymond Lévesque auraient pu fleurir dans les tranchées de la guerre 14-18. Depuis les deux Guerres mondiales, la création d’institutions comme l’O.N.U ou encore l’U.E. ont fait reculer la violence, même si elle encore trop présente… Malheureusement, l’Europe est touchée, à son tour, par un retour du conservatisme et par la poussée de mouvements d’extrême-droite. Heureusement que la Wallonie reste bien à cette percée ».
Des jeunes cadets de la Marine du Pardon à Marchienne-au-Pont étaient aussi présents, lors de la réception.
Au cours de la cérémonie, le porte-drapeau Frédéric Dubois a été décoré pour ses 40 ans de participation. JEAN-CLAUDE HERIN
Frédéric Dubois, à droite de la photo