Depuis sa création en 1977, la troupe Comédia 77 a habitué le public à des spectacles forts , poussant à la réflexion, et sortant des sentiers battus... C'est encore le cas pour "Festen", dans lequel une réception va prendre une tournure dramatique.

Christian Klingenfeldt ( Olivier Clément ), ainsi que son frère et sa soeur, sont conviés à une fête donnée en l’honneur des soixante ans de leur père, Helge ( Thierry Ledent) . Outre les domestiques et la communauté familiale, la grande demeure abrite une blessure encore dissimulée, et la mort d'une soeur jumelle, Linda, un an plus tôt. Quand le maître de cérémonie ( Vivien Charlier ) ouvre les festivités, Christian se lève et révèle de terribles secrets. Ses propos féroces sont rapidement banalisés et oubliés par les invités jusqu'au jour où... ( la suite dans la pièce). Une grenade dégoupillée qui ne tardera pas à exploser!

La distribution est assez impressionnante: 20 acteurs sur scène, dont certains accueillent les spectateurs dès l'entrée ! Qu'ils se partagent des répliques ou qu'ils soient figurants, tous restituent bien cette petite bourgeoisie nordique, aux codes fermés et xénophobe.

Un drame psychologique sur les fractures sociales qui ne cicatrisent jamais complètement, qui rappellera le film danois réalisé par Thomas Vinterberg, sorti en 1998, et ayant reçu le Prix du Jury au Festival de Cannes 1998. La mise en scène est signée Christine Michel.

"Festen " de Thomas Vinterberg et de Mogens Rukov, dans une adaptation de Daniel Benoin, est à voir au Théâtre Poche les 17,18 et 19 mars à 20h30, au Théâtre Poche, rue du Fort, 70 à Charleroi. PAF: 14, 12 et 10 euros. Infos et réservations: 0497/132 653. info@comedia-77.be  JCH

Christine Taubira n'a pas été épargnée...

Salope, connasse, pauvre cruche, pétasse,... Cela suffit! Face à un déferlement d'insultes et de clichés envers les femmes, le Centre d'Action Laïque dit: stop !

Durant le mois de mars, plusieurs institutions socioculturelles de Charleroi s'associent pour défendre les droits des femmes, à travers le programme: " Les femmes de mars".   Parmi les animations , l'exposition: " Salope... et autres noms d'oiselles", au Centre d'Action Laïque de Charleroi ( rue de   France, 31 ). Un titre volontairement provocateur pour dénoncer les insultes envers les femmes au quotidien.

Le vernissage se déroulait le 8 mars, Journée internationale de la Femme. " Les inégalités entre hommes et femmes restent encore criantes, notamment en matière de respect de l'autre" signale Laurence Rosier, professeur à l'ULB, commissaire de l'exposition. " Force est de constater que la gent féminine n'est pas très bien traitée... Le plus grave, c'est que la violence verbale à leur égard tend à se banaliser. Il faut donc être vigilant face à ce phénomène ". Raphaël De Bruycker, animateur à la Maison de la Laïcité, poursuit: " Il faut aussi réfléchir sur la façon dont la femme est représentée dans la société. Et là, il faut souvent casser certains stéréotypes !"

Un jardin des salopes !

"Un jardin des salopes"

7 artistes présentent leurs oeuvres d'art. Divers objets y sont rassemblés, comme une couronne mortuaire portant le nom " Salope!", des robes en cheveux,  des hommes déguisés en femmes, des dessins de corps de femmes martyrisées ou représentées avec des animaux, des coco-fesses ( un nom très évocateur!) des Seychelles,...

L'expo propose aussi un "parcours" de femmes insultées au cours de l'Histoire: Marie-Antoinette, George Sand, Margaret Thatcher, Christiane Taubira, Nabilla...

Certaines œuvres ont été créées spécialement pour l’exposition, notamment le «Jardin des salopes ». " Pourquoi des poupées? Finalement, les petites filles ne sont pas des salopes, mais parfois on les traite comme telles, quand on les viole, on pratique l’inceste, la pédophilie, etc." note Laurence Rosier. Des animations sont prévues à l'attention des élèves du secondaire supérieur. " Salope et autres noms d'oiselles" est à voir jusqu'au 1er avril, en semaine de 9h à 17h. Infos: 071/53 91 72. JCH

Laurence Rosier donnait une conférence.

Le premier week-end du Festival Musical des Printemps de Saint Laurent s’est achevé dimanche soir sur une concert triomphal de l’ensemble de harpes d’Ingrid Procureur. Devant une église pleine à craquer, la dizaine de harpistes a littéralement transporté un public conquis. On peut associer à ces magnifiques interprètes, un quatuor à cordes, un flûtiste et une clarinettiste qui, notamment dans le septuor de Ravel, ont enthousiasmé l’auditoire.

Samedi déjà, les jeunes violonistes Adeline Paucot et Hugo Contessotto, l’ensemble de flûtes Dulcineas, Vos Comedy et les archets couvinois avaient fait preuve de tout leur talent devant un public particulièrement nombreux. N’oubliant pas cette magnifique soirée de jazz au Centre Culturel vendredi où devant plus de deux cents spectateurs survoltés, le Nato Jazz Orchestra avait, pendant plus de deux heures, créé une folle ambiance au travers des succès éternels de Glenn Miller, Duke Ellington et Count Basie.

Il est encore temps de participer à cette treizième édition des Printemps de Saint Laurent en assistant au concert de l’ensemble vocal l’Emilienne, le samedi 19 mars à 19h30 en la magnifique église Saint Laurent, place communale à Couillet. Renseignements et réservations au 0477/419654.