CHARLEROI - Les installations de Banks Violette au BPS 22
Lors du vernissage
Tous les espaces du BPS 22 sont investis par l'artiste américain Banks Violette, « enfant terrible » de l'art contemporain.
Etonnante démonstration ! Par un système de vérins hydrauliques et de pompes, un mur courbé composé de 16 miroirs brisés a commencé à se fracturer. Chaque fissure a entraîné des bruits secs de craquements, puis les miroirs ont éclaté sous la pression, suscitant l'étonnement du nombreux public rassemblé lors du vernissage de la nouvelle exposition de Banks Violette au BPS 22.
L'artiste est né en 1973. Très jeune, cet habitant d'Ithaka (Nord de l'Etat de New York) est fasciné par les sous-cultures hardcore qui émergent dans les années 80. Le death metal, les meurtres rituels et les suicides d'adolescents sont des points de départ pour le plasticien. Disparu de la scène artistique jusqu'en 2017, Banks Violette effectue son grand retour par une exposition majeure en Europe. Et c'est au BPS 22 qu'il a décidé d'ouvrir une rétrospective !
Ses dernières créations côtoient une quarantaine d'oeuvres, parmi lesquelles 14 en forme de lustre, marquant son retour à la sculpture depuis la fin de sa désintoxication. « Certaines sont dressées, debout. D'autres s'affaissent, trébuchent ou finissent par s'écrouler. Ces formes se rapportent au coeur humain et à l'artiste lui-même » explique-t-il. Banks Violette explore souvent la face lumineuse et le revers sombre d'images. Un symbole, comme un drapeau américain renversé, peut signifier que les bâtiments où il flotte sont passés aux mains de l'ennemi ou est utilisé comme signe de contestation ou de rébellion. L'expo est à voir jusqu'au 5 mai 24, du mardi au dimanche de 10 h à 18h, au BPS 22, Boulevard Solvay, 22 à Charleroi. Prix plein : 6 euros. Infos : 071/27 29 71. info@bps22.be
JEAN-CLAUDE HERIN