CHARLEROI- Rien se perd, tout se recycle...
A l'occasion de la Journée Internationale de la Réparation, un Repair Café mobile s'était installé à Quai 10, samedi dernier.
Apprendre à réparer ensemble des objets cassés, abîmés ou en panne plutôt que jeter, et donc lutter contre le gaspillage et la production de déchets en masse. Voilà un peu la philosophie des Repair Café. « Le hic, c'est que, contrairement à Bruxelles et dans les grandes villes wallonnes, il n'existe pas encore de local dans le centre de Charleroi. C'est la raison pour laquelle, afin de mieux nous faire connaître, nous effectuons quelques démonstrations à l'attention du grand public » signalait Alessandro Cagnolati, chargé de mission pour le Hainaut. Parmi les visiteur(euse)s, Blandine Grandchamps, tenancière de « Livre ou Verre », est venue avec une machine à glaçons défectueuse. Celle-ci se montre déjà intéressée à l'idée de mettre son local à la disposition de réparateurs, une fois par mois. « Un local, des bénévoles et des assurances, c'est tout ce qu'il faut ! » poursuivait Luc Deriez, coordinateur général des Repair Cafés.
une imprimante 3D
Si la Journée internationale de la Réparation était célébrée, samedi, par des partages de trucs et astuces ou de tutoriels, l'achat ou le partage d'outils, Charleroi avait opté pour la Repair Café mobile. Cette remorque est même équipée d'une imprimante 3D qui permet de reproduire des pièces manquantes. « Je me débrouille un peu dans tout : en informatique, en vélo, dans les appareils électroménagers,... J'aime donner de mon temps pour les autres et faire un geste pour la planète » soulignait Jonathan, un habitant d'Arlon. Plusieurs animations ponctuaient la journée, à Quai 10, dont la projection du film : « Welcome to Sodom », posant le problème de l'atterrissage de carcasses électroniques, rejetées par des sociétés numérisées, dans une immense étendue vaseuse au Ghana.
JEAN-CLAUDE HERIN