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Coup de coeur - Page 34

  • MARCHIENNE AU PONT: Apunkalypse Now... au Rockerill

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    Duflan-Duflan 

    Au vu de la deuxième vague du Coronavirus, le mini-festival « Apunkalypse Now », mis sur pied samedi soir, a-t-il sonné le glas des concerts au Rockerill, jusqu’à une période indéterminée ?  Michaël Sacchi partage ses inquiétudes.

    « Apunkalypse Now »… Jamais le titre d’un festival n’aura porté mieux son nom, au vu du climat de la morosité ambiante, liée au fort rebond actuel de l’épidémie.

    Depuis le début de la crise sanitaire, en mars dernier, le Rockerill paie le prix fort : hormis deux concerts les 18 et 25 septembre derniers, le temple du rock marchiennois est à l’arrêt. 

    « La (quasi) totalité de nos concerts, les Apéros du Jeudi, ainsi que L’Uzine Festival, un de nos grands événements qui devait se tenir en septembre, ont été annulés » signale Michaël Sacchi, coordinateur. « Certes, nous avons reçu des subventions de la Fédération Wallonie/Bruxelles, mais elles servent juste de « tampon » par rapport aux 8 mois écoulés. A la suite des mesures sanitaires prises vendredi dernier par le Conseil National de Sécurité, nous ne savons vraiment pas comment s’écrira l’avenir. Seule certitude : le label continuera à produire des vinyles, et la web-émission « Dites 33», qui met en avant les artistes de chez nous, est maintenue ».

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    la règle : assis et masqués

    Samedi soir, 200 personnes étaient autorisées à entrer au Rockerill. Si la jauge a été bien respectée, et la grande salle préférée à la petite salle de  concert pour permettre plus de circulation,  il a fallu, par contre, calmer quelques ardeurs…

    « En vendant les tickets, nous avions bien prévenu le public qu’il s’agissait d’un concert assis » insiste le DJ Jean-Christophe Gobbe (Globul). « Or, après 1/2h, les festivaliers, sans doute un peu grisés par la musique, ont commencé à se lever spontanément et à se laisser aller. Nous leur avons rappelé qu’il était impératif de porter le masque et de respecter les règles de déplacement. Nous avons réussi à faire passer notre discours, mais les spectateurs étaient plus disciplinés, lors des deux concerts précédents ».   

    Côté programmation, le Rockerill envoyait du lourd avec le duo synth-punk : « Le Prince Harry », le retour du trio disco-doom Duflan Duflan (après 10 ans d’absence), les nouveaux poulains du label Warm Exit, ainsi que Duke, Mr Patrick, et l'antéchrist du punk bruxellois: Elzo Durt !

    J.C.HERIN

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  • MARCINELLE- Bois du Cazier- Prise d'otages et vol d'explosifs !

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    Une plaque a été dévoilée, vendredi soir, au Bois du Cazier, à la mémoire de 12 Partisans armés au pays de Charleroi. Une exposition se tient jusqu’au 6 décembre au Musée de l’Industrie.

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    La nuit du 26 au 27 avril 1942, une opération spectaculaire est réalisée au charbonnage du Bois du Cazier, par les Partisans armés du Corps de Charleroi, bras armés du Front de l’Indépendance. A la suite d’une série ininterrompue  de sabotages, ce groupe voyait s’épuiser sa réserve d’explosifs. Après avoir neutralisé les gardes et quelques ouvriers de surface,  chauffeur, tireur, lampiste, centraliste, qu’ils enferment dans la chaufferie, 12 hommes,  revolvers au poing et masqués, s’introduisent alors dans l’enceinte du charbonnage, descendent à 170 mètres de profondeur, là où sont entreposés les explosifs, destinés au percement des galeries de mines. Ils vident le magasin, soit 300 kg de dynamite, en paquets de 25 cartouches de 100 gr, et 2.000 détonateurs dérobés. Cette opération à haut risque a été une réussite totale sur le plan opérationnel, car les explosifs serviront pour des opérations de résistance face à l’Occupant allemand.

    la plupart des Partisans exécutés 

    Communistes pour la plupart, certains seront arrêtés dès l’été 1942, suite aux dénonciations de traîtres infiltrés dans leur rang. Nombre d'entre eux seront exécutés suite à l'assassinat du bourgmestre rexiste du Grand Charleroi, symbole de la collaboration avec l'ennemi. Seuls trois survivront.

    « C’est pour que cet acte de bravoure, cette prise de risque incroyable par ces jeunes gens presque tous issus de la classe ouvrière du pays de Charleroi,  que le Bois du Cazier a souhaité accomplir ce devoir de mémoire. L’occasion du 75ème anniversaire de la Victoire contre le nazisme nous a semblé le moment opportun pour le faire » a souligné Jean-Claude Van Cauwenberghe, président du Bois du Cazier, au côté de Jean-Louis Delaet, directeur du Bois du Cazier.  Lors  de la séance, on notait également la présence de Jean-Pierre Michiels, neveu de Franz Michiels (un des Partisans armés), Michel et Elise Quiquempoix, petit-fils et arrière petite-fille de Yvonne Ledoux (1907-2003), résistante à Charleroi, l’historienne de l’ULB Anne Morelli, Vincent Pestieau (FGTB) et Marc Moreau(CSC).  

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    Michel et Elise Quiquempoix

     

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    Jean-Pierre Michiels

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    Anne Morelli

    Le Bois du Cazier propose de redécouvrir cette « petite histoire », qui a fait la Grande Histoire, à travers « Bois du Cazier et résistance : l’exploit des Partisans armés du 27 avril 1942 »,  une exposition de panneaux explicatifs historiques ainsi que des vitrines avec documents papiers et objets, extraits de films, jusqu’au 6 décembre, dans le Musée de l’industrie. Pour toute info : 071/ 88 08 56.

    JEAN-CLAUDE HERIN

  • CHARLEROI, Livresse, festival interdisciplinaire

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    Respectant les mesures sanitaires en cours, le festival Livresse,    rendez-vous de l’édition indépendante, a animé le Vecteur. La librairie, quant à elle, reste ouverte jusqu’au 13 novembre, à la rue de Marcinelle.

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    Le trio Paard

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    Samuel Trenquier

    L’éclectisme a été, une fois de plus, le maître-mot de « Livresse ». Durant les quatre jours du festival, la pluridisciplinarité s’est retrouvée partout, que ce soit lors d’un concert, avec le groupe Paard, trio instrumental originaire de Gand,  lors d’un atelier de Gargarismes (structure de microédition qui œuvre dans le champ de l’illustration, de la bande dessinée et de la musique) au cours duquel les participantes ont coupé et découpé divers motifs dans le but de créer un fanzine , ou encore lors d’expositions, à travers les mosaïques de Samuel Trenquier, par exemple. « J’ai toujours dessiné et écrit sur du papier à cigarettes, mais cette fois, j’ai voulu expérimenter une autre technique » explique ce plasticien franco-gabonais.  « A travers mes compositions, comme un série de bananes, par exemple, j’essaie d’atteindre une forme d’exotisme métaphysique ».

    un moment unique, innovant et festif

    Depuis sa grande première en 1996, Livresse n’a cessé de défendre une multitude de pratiques artistiques autour  de la littérature émergente et expérimentale. Des résidences au format long, des initiatives éditoriales,  des micro-expositions s’aventurant dans de nouveaux espaces,… ont de plus en plus pris place au cours du festival.

    « Les motivations initiales de l’équipe n’ont pas changé.  Nous explorons toujours de nouvelles pratiques culturelles» signale Romain Voisin, coordinateur de la plate-forme du Vecteur.                            

    « Cette édition est restée un moment festif, innovant et unique, prenant place au cœur d’un lieu atypique et singulier » poursuivait Rémy Venant, responsable de la programmation. « Je suis vraiment content, ainsi que toute l’équipe, que le festival ait pu être maintenu (compte tenu de la crise sanitaire), car il y avait une réelle demande du public ».

    JEAN-CLAUDE HERIN