Dédicaces et selfies pour Loïc 

« L'enfant du pays » a été accueilli comme une véritable rock-star.

Samedi, une foule impressionnante s'est formée sur la place Verte et à ses alentours, pour recevoir une dédicace de Loïc Nottet, auteur du roman fantastique : « Les Aveuglés ». Loin d'écourter la séance, l'artiste souvrétois est resté jusqu'au bout pour servir tous ses fans !

Du jamais vu... Samedi après-midi, un très long ruban de 800 à 900 personnes s'est formé autour de la Place Verte. Et même dans le bas de la rue de la Montagne ! « Nous sommes de Courcelles et nous avons bien connu Loïc dès son enfance. A l'école de danse Artémis, il était déjà une petite vedette. Et puis nous l'avons beaucoup apprécié comme jeune candidat dans la saison 3 de « The Voice Belgique », et dans la 9, comme coach. Chanteur, danseur et maintenant écrivain, il sait tout faire ! » signale Isabelle. « Ma fille Emilie (14 ans) est une véritable fan, puisqu'elle le suit dès ses débuts ». Très décontracté et liant avec le public, l'artiste souvretois recevait ses fans dans le Grenier de la librairie Molière pour des selfies et la dédicace de son premier roman fantasy: « Les Aveuglés : le palais des Murmures ».

L'intrigue du roman : A force de haïr son reflet, Nathan a provoqué la mort de sa soeur. En regardant son miroir, l'image de Narcisse apparaît. Ce dernier lui propose de passer de l'autre côté chercher sa soeur. S'il échoue, Narcisse prendra l'âme de Nathan... Pour certains fans, l'attente était très longue, très longue... avant d'arriver jusqu'au Grenier. Quelques admiratrices étaient déjà à Charleroi depuis 7 heures du matin, mais le jeu en valait la chandelle ! Cette attente était récompensée, puisque Loïc a élargi sa séance de dédicaces de plus de 2 heures trente pour rencontrer tout le monde. « Nous sommes venues de Lille. Nous connaissons bien Loïc à travers sa participation dans « Danse avec les stars » et nous n'avons pas hésité une seconde à venir le voir ! » notent Emma et Maëlle, deux amies.

JEAN-CLAUDE HERIN

Librairie Molière : quatre collègues en renfort pour l'événement

Marie-Catherine 

La venue de Loïc Nottet est aussi une bonne opération commerciale pour la librairie Molière (Qui s'en plaindrait?). «  La notoriété d'une personnalité comme Loïc Nottet dépasse généralement celle des auteurs que nous présentons » fait remarquer Marie-Catherine, librairie. «  Bien sûr, une telle affluence était assez inattendue, mais tout avait été anticipé. Je suis venue en renfort avec trois autres collègues pour l'événement et nous avons du stock  ». « Le succès vient aussi du fait que Loïc est un « enfant du pays  et que la maison d'édition ( Michel Lafon) a une grande renommée » ajoute Marie-Laure Cologne, diffuseur pour Interforum Benelux. A noter que la dernière meilleure vente réalisée par la librairie Molière. était pour « L'Affaire Alaska Sanders » de Joël Dicker.

Stylo-portrtaits

Diégo (13 ans) de Charleroi 

«  Je suis venu avec mes copains Yanis et Nabil. A l'école, tout le monde parle de Loïc Nottet. J'écoute régulièrement certaines de ses chansons. J'apprécie beaucoup son côté cool.  »

Charly (21 ans) de Mons 

« A travers ses textes, Loïc transmet des choses très profondes, comme le fait d'être aveuglé(s) à force de se regarder soi-même. Il parle aussi de ses « démons » qui peuvent l'attaquer de l'intérieur »

Maxime (23 ans ) de Liège et Jean-Philippe ( 20 ans) de Offekerke ( France)

« Nous sommes tous deux de grands admirateurs de Loïc Nottet. Nous adorons son univers. A présent, nous allons découvrir l'écrivain. Il nous réservera certainement quelques bonnes surprises ».

Mélanie (30 ans) de Jodoigne

«  Fan absolue, je suis Loïc dans tous ses concerts et bientôt au Cirque Royal. Je suis vraiment contente de pouvoir recevoir une dédicace, même si je suis une des dernières dans la file ».

J.C.HERIN

Cette année, Charleroi danse s'associe au Carnaval de Charleroi par une danse citoyenne : « Rituels du Désordre » sur la place Verte. Les premiers pas étaient répétés à l'Eden.

Samedi, en début d'après-midi, ils étaient une bonne dizaine dans le bar de l'Eden (organisateur de la Grande Fabrique) à lever les bras, fléchir les jambes, taper sur leurs cuisses, former une ronde,... tantôt dans des mouvements lents, tantôt rapides. Le tout en parfaite synchronisation. Et bientôt, ils se pareront d'ailes. Qui sont-ils ? Des danseurs professionnels ? Eh bien, non... Des citoyens carolos emmenés par la chorégraphe Leslie Mannès de Charleroi danse. Et parmi les danseurs « en herbe » : Dimitri. « Je suis greeter (« accueillant ») à Charleroi. La force vitale de la danse nous rassemble. Et de plus pour fêter un moment convivial et populaire qu'est le Carnaval ! ».

Ce n'est pas la première fois que Charleroi danse propose une danse citoyenne, mais celle-ci se déroulera, cette fois, sur la place Verte, dans le cadre du brûlage et du procès du Corbeau, qui auront lieu le 21 février. Une grande première ! Les danseurs inviteront d'autres Carolos à les rejoindre et leur apprendront les pas ! Ce sera vraiment festif.

renverser les codes

La chorégraphie est celle du spectacle « Rituels du Désordre » à voir aux Ecuries de Charleroi danse, le 3 mars. Depuis 2015, la danseuse et chorégraphe Leslie Mannès collabore étroitement avec le compositeur Thomas Turine et le créateur lumière Vincent Lemaître. Leur écriture commune, cherchant à provoquer des expériences sensorielles fortes, a donné naissance au solo/trio Atomic 3001 (2016) et au trio Forces ( 2019). « Durant la période du Covid, nous avons eu l'idée de monter un spectacle participatif et d'immersion complète » souligne Thomas Turine.

« L'équipe artistique a mené une recherche sur la place et la fonction des rites dans nos sociétés actuelles. Par ses nombreuses pratiques rituelles, le Carnaval constitue un temps fort qui permet une remise en question du pouvoir et une inversion de l'ordre social. Les pauvres se moquent des riches, les faibles des puissants : par le jeu des masques et des déguisements, les codes établis volent en éclats »

JEAN-CLAUDE HERIN

photo: J.C. Hérin 

Les catastrophes déferlent en escadrille dans ce spectacle déjanté. Avec les comédiens et co-auteurs Benjamin Isel et Hadrien Berthaut, dans la peau d'un commandant de bord et de son co-pilote... pas comme les autres. A voir jusqu'au 26 février.

Les comédiens avec Mehli Clément de la Comédie Centrale: photo: J.C.Hérin 

Bien trop émus d'être réunis pour la dernière fois après dix ans de collaboration, un pilote émérite et son copilote s'aperçoivent, alors qu'ils se dirigent vers New York, qu'ils ont décollé sans passager ! Le vol, qui devait être une simple formalité, se transforme rapidement en un incroyable périple à l'issue incertaine... Avant l'inévitable crash, l'avion libère les deux hommes, quelque peu imbibés, dans le désert africain. Sains et saufs, ils errent à la recherche d'une oasis...

Sous l'effet de la chaleur, mirages et hallucinations se multiplient : des saynètes feront apparaître ainsi divers personnages comme un joueur de foot, un génie capricieux, un barman du désert, Jules César ou encore un panda, toujours autour du même fil rouge du vol Paris/New York. C'est avec un jeu intense et sans temps mort que les comédiens complices Benjamin Isel et Hadrien Berthaut, à l'imagination débordante, emmènent les spectateurs dans leur univers complètement loufoque, oscillant entre le côté absurde des Monty Python et le film : « Y a-t-il un pilote dans l'avion » ? Les deux Français dégagent une énergie folle sur la scène de la Comédie Centrale comme dans les gradins ( le public est prévenu!)

sur les bancs de la comédie musicale

Plusieurs gags sont visuels. Les réparties piquantes fendent l'air. Les attitudes et les situations plus improbables les unes que les autres déclencheront les fous-rires. Ex-animateur dans des Clubs Med, Benjamin Isel n'hésite pas à se lancer dans la création, dès le début de sa carrière artistique. En 2016, il a mis en scène une pièce de Pierre Palmade : « Ma soeur est un chic type » et une création : « Un toit pour 3 ».

Hadrien Berthaut a fait des études de Droit et d'architecture, puis il s'est orienté dans la comédie. « Le projet d' »Issue de Secours » est né sur les bancs de l'école de la comédie musicale » soulignent les deux comédiens.

« Par quelques sketches, des idées, des envies, et surtout sous l'oeil d'humoristes professionnels comme Georges Beller, qui a nous a entourés et motivés à avancer dans la direction propice à notre épanouissement ».

« Issue de secours » , dans une mise en scène de Barbara Lambert, est à voir jusqu'au 26 février au Comédie Centrale, 33, rue du Grand Central à Charleroi. Prix : 26 euros à 13 euros. Infos et réservations : 071/305030 – charleroi@comediecentrale.com

JEAN-CLAUDE HERIN