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  • CHARLEROI-Palais du Bas- De sacrées nanas en BD !

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    Jeannette Pointu de Wasterlain: une héroïne bien de son temps...

    Les héros masculins ne sont pas (plus) les seuls à régner dans le monde de la BD franco-belge. Leurs collègues féminines se taillent aussi la part du lion !                

    «Si elles étaient sous-représentées (10% à peine) dans les œuvres de Hergé ou de E.P.Jacobs, les femmes se sont progressivement imposées aujourd’hui dans toutes les catégories : humour, aventure, fantastique, science fiction … Oubliée la femme potiche, cantonnée à des rôles secondaires !» s’exclame Ornella Cencig, galeriste.

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    Jean-Michel Filleul et Ornella Cencig, galeristes au Palais du Bas

    Et les exemples de nanas dans la BD ne manquent pas ! Bécassine, qui quitte sa Bretagne natale pour s’émanciper, Bianca Castafiore (elle fera l’objet d’un titre de Tintin alors qu’Haddock ne sera repris dans aucun !), Mademoiselle Jeanne, amoureuse de Gaston, Natacha et Yoko Tsuno, héroïnes à part entière dans le journal Spirou, Jeannette Pointu, journaliste aux prises avec des problèmes contemporains (guerre civile, trafic de drogue, corruption, malnutrition,…) et bien d’autres encore sont mises en valeur, au Palais du Bas, sous forme de figurines, d’objets divers, de dessins originaux, des sérigraphies, des tirages de tête,…                    

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    Bécassine était jugée trop "patriote" pour les Allemands en 14-18

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    Ah, je riiiiis... de me voir si belle...

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    Gaston, Mademoiselle Jeanne,... font partie intégrante de l'univers de Franquin

    L’expo met également à l’honneur les héroïnes dans d’autres univers, telles Chihuahua Pearl dans Blueberry, Sky Doll, l’androïde esclave (manga), UCC Dolorès (héroïc fantasy),…

    A noter : l’expo : «Et Milo (Manara) créa Bardot » à partir du 11 mai jusque fin mai. Le 19 mai : défilé de mode hommes.  8 juin : exposition d’Aurélie Quentin, artiste de la Réunion. 15 juin : Walthéry en dédicace pour «L’Epervier bleu» (tirage de tête de l’album 22 de Natacha) chez Khani éditions. L’expo sur les Femmes dans la BD se poursuit jusque fin juin, au Palais du Bas, 27, rue de Marcinelle à Charleroi. Pour tout contact : 0495/910135. Facebook : chez jeanmichel.net- ( Jean-Michel Filleul) ornella@filleulgalerie.be

    J.C.HERIN

  • LIVRES- Robert Arcq: 2 récits d'animaux... en wallon carolo

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    Pierre Arcq nous montre les deux livres illustrés par son père

    «Gustin, èl lapin Pècheû» et «Amoûr, el Tchuvô Tamboureû», deux livres illustrés en 1988 par Robert Arcq, viennent de faire l’objet d’une édition définitive aux éditions du Bourdon. La mise en couleurs a été confiée à  Jacques Raes.

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    Une planche extraite de "Amoûr"

    «J’éprouve beaucoup de plaisir à (re) parcourir tous ces récits en wallon pour enfants, où mon père apportait tout son humour et sa truculence » souligne Pierre, l’historien du Tour de la Madeleine à Jumet. Robert Arcq est né à Jumet en 1925. Après des études en archéologie et en histoire de l’art à L’Université Catholique de Louvain, il a mené une fructueuse carrière d’enseignant au Collège technique des Aumôniers du Travail à Charleroi.

    Homme de terrain, il ne manquait pas de participer aux activités de l’Association littéraire wallonne de Charleroi dont il était vice-président,et de la Société de Langue et de Littérature wallonne de Charleroi, qui l’avait élu membre titulaire. Il possédait aussi un remarquable talent d’illustrateur.            

    Le dessin a toujours été une de ses passions : à la fin des années 40, comme beaucoup d’autres artistes, il s’essaie au dessin animé en s’inspirant des longs métrages de Walt Disney.

    amour pour les gens de chez nous

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    Robert Arcq

    Etudiant en Histoire à Louvain, il illustre plusieurs livrets pour des cercles universitaires, dans le style des enlumineurs du Moyen Age, sa période de prédilection. Il se lancera également dans le vitrail, en réalisant ses propres cartons. Plus tard, il profitera de ce don pour enrichir la majorité de ses propres écrits en wallon, et notamment ses calendriers aux aphorismes tout empreints de l’humour absurde typiquement jumétois, calendriers qu’il fit paraître de 1982 à son décès en 1994.

    «Que ce soit en matière d’histoire locale, d’ethnographie, de poésie ou de prose, Robert n’aura de cesse de témoigner de son amour pour les gens de chez nous et pour tout leur héritage ancestral» note Jean-Luc Fauconnier, linguiste et écrivain wallon. Les deux ouvrages sont vendus au prix de 20 €. Pour tous contacts : El Mojô dès Walons : 071/643 123. info@el-mojo.be   J.C.HERIN

  • THEATRE MARIGNAN: "La femme de chez Maxim" jusqu'au 7 avril

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    Elise Maroquin, «La Môme Crevette» a de qui tenir puisqu’elle est l'arrière- petite-fille du chansonnier wallon Bob Dechamps ! Dans la peau d’une danseuse au Moulin Rouge, la jeune fille est époustouflante tant par son franc parler que par son jeu, aux côtés de Luigi Di Giovanni ( Petypon), Michelle Vercammen (Madame Petypon), Vincent Kerkhofs (Général Petypon du Grelé), Georges Volral (Mongicourt), Jacky Druaux ( l’Abbé),…

    L’intrigue : Petypon a trop fait la noce la veille chez Maxim et, en se réveillant avec une terrible gueule de bois, il découvre dans son lit la môme Crevette. Et voilà qu'arrive Mme Petypon... Cette dernière, très superstitieuse, croit aux apparitions et aux esprits. La môme Crevette, pour sauver la face du mari, lui apparaît en séraphin. Arrive alors l’oncle à héritage, le Général du Grêlé,  qui prend la Môme Crevette pour la femme de son neveu, Gabrielle Petypon… Improbable ? Certes, mais ce joyeux imbroglio fait justement partie du charme de ce pur vaudeville. Chaque nouveau personnage apporte son lot de délires et de complications. Mais derrière l’amusement, Georges Feydeau, féroce dramaturge, s’en donne à cœur joie pour critiquer ses contemporains et leur attachement aux apparences.

    clin d’œil à Offenbach

    Feydeau s’attaque aussi bien à la discrimination sociale à travers le personnage de la Môme Crevette dont le franc parler dérange, qu’à l’adhésion aveugle de la petite bourgeoisie de province aux modes parisiennes. Lors des préparatifs du mariage de la nièce du général, les dames de la petite ville où se passe la fête vont se ridiculiser, pour le plus grand plaisir de spectateurs, en reproduisant tout ce que fait la Môme sous prétexte qu’elle arrive de la capitale.

    « Avec Jean-Charles Gosseries, qui a imaginé le décor, nous avons voulu garder le dynamisme de la pièce en concentrant les actions burlesques et le comique de situation typique de Feydeau. Les personnages sont pris dans le tourbillon de leur mensonge ou de leur fantasme pour le plaisir des spectateurs. Sans oublier le clin d'oeil à l'opérette avec les musiques de Jacques Offenbach » signale Jacky Druaux, metteur en scène.

    «La Dame de chez Maxim» est à voir jusqu’au 7 avril au Théâtre Marignan, boulevard Tirou, 53, les je/ve/sa à 20h30 et les di/16h30. Prix : 17 à 13 €. Infos et réservations : 0495/10 24 14. J.C.HERIN