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FLEURUS: Expo/animation: Face à un juge impitoyable nazi

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Au cours d'un jeu de rôle, au Vieux Campinaire, un visiteur prend l'identité d'une personne accusée, ayant réellement existé pendant la Seconde Guerre mondiale. Celui-ci devra comparaître devant un juge nazi pas toujours très impartial…

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En tentant de défendre leur cause devant un juge nazi (mais c'était souvent peine perdue), les jeunes de l'ASBL de Montigny-le-Tilleul « Sens Sas » ont vécu une expérience forte, lors de la visite de l'expo sur les camps d'extermination.

Chaque participant a endossé le rôle d'une personne ayant réellement existé en 40-45, et menacée d'exécution par le régime allemand de l'époque, en fonction de critères raciaux, politiques, sociaux ou philosophiques/religieux. Il peut s'agir de Marguerite Bervoets, professeur et résistante belge (accusée d'avoir photographié des batteries antiaériennes), incarcérée dans la prison de Mons, avant d'être guillotinée le 7 août 1944 dans une prison nazie de Wolfenbüttel, de Simon Gutterman, militaire juif dans l'armée belge, déporté de Malines à Auschwitz, ou encore de Hélène Gotthold, allemande témoin de Jéhovah, décapitée le 8 décembre 44 à Berlin. « Ce (faux) procès laissera certainement des traces auprès des jeunes » soulignaient Fabien Massaer, éducateur, Justine Claes, animatrice et Camille Marchant, assistante sociale.

« Dans notre service d'accrochage scolaire, cette animation a tout son sens : rejeter et condamner tout ce qui va à l'encontre du respect de l'autre et de ses différences ».

Egalement une expo et un témoignage

L'animation complète (environ 3h) comprend également le visionnage d’un film sur le thème de la Seconde Guerre mondiale (30’), le témoignage audio d’un ancien résistant et prisonnier politique et la mise en parallèle avec l’actualité (15’), ainsi qu'une visite guidée de l’expo : « Déportation et génocide, une tragédie européenne » du War Heritage Institute. Très riche en photos, documents et dessins, celle-ci apporte un éclairage sur la persécution et la détention de millions de communistes, résistant(e)s, Juif(ve)s, Tsiganes, handicapé(e)s et homosexuel(le)s sous le régime nazi (1h).

L'expo est installée jusqu'au 25 février dans la salle polyvalente du Vieux Campinaire, rue de Wangenies, à Fleurus. Réservations obligatoires pour les écoles par e-mail à christine.nopere@hainaut.be. Une ouverture au tout public le dimanche 20 février à 14h. Gratuit. Clôture des inscriptions le jeudi 17 février à 20h. En partenariat avec le War Heritage Institute et la Ville de Fleurus. Infos: Secteur Éducation permanente et Jeunesse de la Province de Hainaut/ Hainaut Mémoire: 064/43 23 40 - info.sepj@hainaut.be  - www.facebook.com/hainautmemoire - https://sepj.hainaut.be 

JEAN-CLAUDE HERIN

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Le Marcinellois Michel Descamps, petit-fils de déporté

 

Coordinateur de l'expo/animation à Fleurus, Michel Descamps (45 ans), habitant de Marcinelle, a suivi des études générales à l’Athénée Vauban de Charleroi et des études supérieures en Communication à l’IPSMa de Marcinelle. Il entre à la Province de Hainaut en 2002 au Service Provincial de la Jeunesse, devenu aujourd’hui le Secteur Education Permanente et Jeunesse. Ses premières animations à la Province étaient la coordination de l’opération «Place aux Enfants » et d’autres basées essentiellement sur l’écologie et l’environnement. Michel est petit-fils de déporté politique. C’est-à-dire que son grand-père maternel, Axel Seghers, était dans la résistance, lors de l’occupation nazie. Ce dernier est arrêté en 1944 et déporté vers le camp de concentration nazi de Neuengamme pendant 9 mois. Il revient en Belgique avec le poids de 30 kg pour 69 à son départ. Axel est soigné en Suisse pendant 2 ans où il rencontre sa marraine de guerre, qui deviendra son épouse.

Coordinateur de Hainaut Mémoire

«  En raison de ce passé, le sujet de la Seconde Guerre mondiale m’a toujours intéressé et, en 2008, lorsque ma direction me propose de participer à un voyage de mémoire vers le camp d'extermination de Buchenwald, une nouvelle page professionnelle s’ouvre alors » explique Michel Descamps. Le voyage, intitulé le « Train des 1000 » organisé par l’actuel War Heritage Institute, lui offre la possibilité de créer une exposition sur le thème des camps de concentration et centres d’extermination nazis ». La première exposition « Pour la Mémoire » voit le jour fin 2008 et d’autres activités liées au travail de mémoire suivent très vite (témoignages, voyages, exposition sur 14-18…), au point qu’en 2013, la cellule mémoire « Hainaut Mémoire » est officiellement créée à la Province de Hainaut (seule province belge à avoir un service mémoire officiel). Il en est aujourd’hui le coordinateur général.

J.C.HERIN

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