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LIVRE-"Parenthèse. Confinement et après?" de José Hubert

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Dans : « Parenthèse - Confinement et après ?», José Hubert (70 ans) livre 50 réflexions et méditations (illustrées) sur la crise sanitaire. Jusqu'à sa retraite, cet auteur, également galeriste, a dirigé les services de kinésithérapie et de réadaptation du CHU de Charleroi. Rencontre.

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- Vous utilisez dans votre livre l'image du Boubier, ancien charbonnage en bord de Sambre. Quel lien avec le confinement ?

José Hubert (J.H.) : Avec ses vestiges industriels fièrement dressés en bord de Sambre, le Boubier symbolise l'exploitation du charbon, donc aussi celui des mineurs. Avec le temps, cette masse grise est devenue un « Everest » boisé : la nature a donc repris ses droits. Il va de même un peu avec le Covid. Après le drame, l'humanité peut espérer des lendemains meilleurs... Pour reprendre les propos du neuropsychiatre Boris Cyrulnik : «  Quand l'épidémie sera terminée, on constatera que l'on aura dépoussiéré d'anciennes valeurs qui nous serviront à mettre au point une nouvelle manière de vivre ensemble ».

 

- Dans votre vie active, vous aviez prôné un service d'utilité publique, bien avant la pandémie...

J.H. : Notamment pour soutenir le monde médical en cas de crise. Pendant des années, le service militaire a été obligatoire ; sa suppression a été décidée en juillet 1992. Pourquoi n'a-t-on pas pensé à le remplacer par un service civique d'utilité publique ? Une réserve de citoyens, formés à des tâches d'aide et de soutien destinées à soutenir le monde médical, nous aurait permis de gagner une guerre contre le covid 19, avec moins de dégâts collatéraux. Dès le début de l’attaque insidieuse en mars 20, nous avons cruellement manqué de protection et d’instruments de défense. La réalité vécue au quotidien est devenue tragique pour tous...

- Vous êtes le père de Marc, un artiste décédé en 2014. Comment aurait-il réagi, à votre avis, face à cette pandémie ?

J.H. : Marc était très critique par rapport au système. Il aurait certainement dénoncé le capitalisme qui n'a fait que se renforcer avec la crise sanitaire. Récemment, j'ai visité, à la Galerie Deodato Art à Bruxelles, une exposition personnelle dédiée au street artist le plus important et controversé du moment : Banksy. Les prix auxquels s'envolent ses oeuvres dépassent l'entendement ! Le marché de l'Art s'emballe au détriment de la créativité. Mon fils était un artisan au sens noble du terme. Il n'a jamais renoncé à quitter Charleroi et à y revenir, à l'image d'un de ses poètes préférés : Arthur Rimbaud...

PROPOS RECUEILLIS PAR JEAN-CLAUDE HERIN

« Parenthèse » par Marc Hubert, 82 pages, 12 euros et « Marc Hubert - Un regard libre sur la vie » 86 pages, 20 euros, aux éditions Edipsychart. Pour tous contacts : hubertjose2004@yahoo.fr- 0496/952 413.

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