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Ca bouge à Charleroi et dans l'entité ! - Page 307

  • MONTIGNIES-SUR-SAMBRE: "Le Prétexte", une ASBL dynamique à Montignies-sur-Sambre

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    L'équipe du Prétexte

    La jeune ASBL « Le Prétexte » fourmille d'initiatives culturelles. La dernière en date ? L'exposition de la plasticienne Françoise Dauchot : « Format carré ». A voir au Cercle Saint-Charles jusqu'au 6 janvier 22.

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    Les toiles de Françoise Dauchot

    Un prétexte pour sortir ? Une ASBL attend le public: Le Prétexte, fondée par un groupe de 4 amis. En 2019, ces derniers décidaient de racheter le Cercle Saint-Charles, complètement déserté.

    «  Dans le temps, tout le monde venait dans ce lieu culturel et convivial, pour assister à des réjouissances populaires ou des spectacles théâtraux, notamment de la 7ème Compagnie. Situé sur un site minier, il était bien bien connu des Montagnards » rappelle Stéphanie Joris, coordinatrice de l'ASBL.  « A notre tour, nous voulons redonner vie au Cercle Saint-Charles, avec pour objectifs de mettre en avant les productions locales et les artistes carolos ». Divers événements s'y sont déroulés comme des vide-dressing, des concours de belote, des marchés de fruits et légumes, des projections de films (par exemple, sur l'immigration italienne) suivis de débats,...

    Après Raymond Drygalski et Derry Turla, le Prétexte accueille Françoise Dauchot. Peintre et sérigraphe, cette artiste évolue dans le domaine pictural depuis toujours, sans se défaire de l'esprit graphique dû à sa formation. Sa technique est mixte : peinture acrylique, empreintes, pochoirs, raclages et collages.

    Les recherches de Françoise Dauchot se sont orientées vers de petits travaux abstraits. Cette quête minimaliste l'entraîne à explorer le format carré, à travers une série sur les nuages, à voir dans la salle d'expositions.

    Le Prétexte et le Cercle Saint-Charles ont lancé également leurs dégustations sonores. Tous les mois, les membres invitent le public à déguster un produit de bouche de qualité, associé à un concert d'un groupe de musique local et un coup de coeur. Voici le programme : 27 octobre : 18h-20h : dégustation de produits de la Brasserie de la Hunelle, avec la Byzance, bière belgo-artisanale au jus de muscat. 20H30 : concert de Trois chaises bleues : « Trois voix, un violoncelle, une guitare, un yukulélé, un xylophone et d'autres percussions. Le 24 novembre : 18h- 20h : dégustation de produits de Carolo Spirit. 20h : concert de JIM. Projet pop soul. En français et en anglais.

    Durant le mois de novembre, Le Prétexte propose quatre activités autour de la thématique de la migration et de l'intégration, avec un point de vue de femmes ! Différents intervenants de qualité sont invités. 

    La première et la dernière soirées seront animées par Elisabeth Defreyne. Anthropologue et auteure d'un livre (en cours de publication) sur les migrations entre l'archipel du Cap-Vert et l'Europe, elle soutient actuellement des projets en lien avec la grande précarité au sein de la Croix-Rouge de Belgique. Elle affectionne tout particulièrement l'approche documentaire et soutient l'initiative du Prétexte, promoteur de lien social et d'échanges.

    Les visites pour les expos se font sur rendez-vous au 0494/98 26 43 sur rendez-vous tous les mercredis à partir de 17h ou lors des activités de l'ASBL : « Le Prétexte », au Cercle Saint-Charles, rue de l'Eglise, 72 à Montignies-sur-Sambre.

    JEAN-CLAUDE HERIN

  • MARCINELLE- MUSEE DU VERRE ( Bois du Cazier ): Les perles de Anuschka Bayens

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    L'artiste à gauche sur la photo

    Reconnue comme une figure majeure de l’art de la perle de verre, l'artiste belge Anuschka Bayens expose ses créations au Musée du Verre : « Mes racines dans le ciel ». A voir jusqu'au 6 mars 22.

    « Au cours de mes voyages, j'ai toujours été marquée par les baobabs » raconte Anuschka Bayens. « C'est en référence à ces arbres que j'ai intitulé mon exposition : « Des racines dans le ciel » explique-t-elle. Ingénieure, elle a décidé de se consacrer pleinement à son art. Au cours du vernissage, Catherine Thomas, conservatrice du Musée du Verre, n'a pas manqué de souligner : « Beaucoup de chaleur se dégage des créations d'Anuschka Bayens, et d'humanité également, comme dans sa série sur les scarifications ».

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    Très tôt, la plasticienne a développé une vision très personnelle du bijou, influencée par ses liens avec l’Afrique de l’Ouest. L'expérience du verre en fusion sera une autre étape dans son parcours professionnel. La technique du soufflage, elle l'a principalement apprise en compagnie de maîtres/verriers bruxellois. Elle poursuit aujourd'hui ses formations aux techniques artistiques, comme l’impression photographique sur verre notamment. L'artiste habite actuellement Overijse (Brabant flamand), mais elle multiplie les contacts avec la Côte d'Ivoire et Murano (Italie). Elle est membre de l’Association des Perliers d’Art de France qui a porté devant l’Unesco le dossier pour la reconnaissance la perle comme patrimoine culturel immatériel de l’humanité. Elle est également présente sur la scène belge du verre contemporain avec ses créations en verre soufflé et coulé.  En 2020, le Musée du Verre invitait Anuschka Bayens pour une résidence où elle souhaitait entre autres expérimenter l’impression photographique sur verre. «  C'était un véritable bonheur que de pouvoir accompagner cette artiste dans ce bout de parcours artistique et de partager certes les moments de doute et de questionnement mais aussi et surtout les moments de joie quand le four s’ouvre sur un ensemble de possibles » a poursuivi Catherine Thomas.

    L’exposition : « Mes racines dans le ciel » est accessible au Musée du Verre (site du Bois du Cazier) à Marcinelle jusqu'au 06/03/2022, du mardi au vendredi de 9h30 à 12h30 et de 13h à 17h samedi et dimanche de 10h à 12h30 et de 13h à 18h.0496/599214- mdv@​charleroi.​be.

    J.C.HERIN

  • COUILLET AU COEUR DES QUARTIERS. "Couyet, su l'bôr dè Samp' èt pierdu dins l'fumèye..."

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    Coupe du Roi en 1952

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                                                            "El mèdcén maugré li"

    Tout au long de son Histoire, Couillet a bâti sa réputation et sa prospérité sur la diversité de ses activités industrielles, sans oublier ses activités associatives et culturelles. En témoigne le Cercle Wallon de Couillet qui fêtera dans deux ans ses 120 ans !

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    Félix Baijot, un des deux fondateurs du Cercle Wallon de Couillet

    Depuis longtemps, Couillet est une commune qui vibre au rythme de ses nombreuses activités récréatives : parcs en fête, plaines de jeux communales des Fiestaux, ducasses dans ses différents quartiers, chorales, horticulture,...Il existe même une institution plus que séculaire à Couillet, c'est le Cèrke Walon di Couyèt ! De nombreux concours ont donné leurs lettres de noblesse au Cercle et ont contribué à l'enrichir, comme en 1922 : le Premier Prix du Perron Liégeois, en 1932 : la Coupe du Roi (premier détenteur), en 1950 : le Grand Prix du Hainaut Paul Pastur, en 1952 : Coupe du Roi,...

    La première assemblée du Cercle wallon s'est tenue le 24 novembre 1903. Voici la conversation que surprirent les marronniers de la Place du Centre : « Vouss Frèd, nos f'rons in cerke walon ? In cerke wallon ? Oyi. In cerke walon, i gn'a longtimps assèz qu'on d'è pâle avoû lès camarades... » Les deux compères qui venaient d'échanger ces quelques mots étaient Félix Baijot et Alfred Stranart.

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                                                         Tintin plein air en 1930

    premier spectacle en 1904 !

    Dès les débuts, les membres, au nombre de 15, ont élaboré le règlement et ont chanté la devise : « Bé-Fé- Lèyî Dîre » qu'ils pratiquent toujours. La présidence a été offerte au regretté Félix Baijot qui a veillé longtemps et paternellement aux destinées du Cercle (1903-1952). Le 10 septembre 1904, le Cercle Wallon présentait son premier spectacle : « El Secret da Bublutte » et « Les Tracas da Colas ». Deux piliers actuels du Cercle : Pierre Jandrain, président depuis 2004, et Ghislain Abé, comédien depuis 1978 et metteur en scène de 1982 à 2015, se réjouissent: «Cela fait 118 ans déjà que le Cercle wallon de Couillet existe ! Peu de troupes peuvent se targuer d'une telle longévité ! ».

    Babette et Catherine Jandrain ont joué en wallon !

    Toujours très actif, le Cèrke walon di Couyet présentera bientôt sa revue en 3 parties : « Djoute, pèkèt èt dès rawètes à Couillet », dans une mise en scène de Philippe Decraux, René Mairy et Pascal Héringer. Rires garantis ! Le titre rappelle bien sûr l'émission estivale de la RTBF présentée par Fanny Jandrain. Rappelons que chez les Jandrain, le théâtre dialectal est plutôt une affaire de famille... Babette, actuelle échevine carolo, ainsi que Catherine, comédienne, les deux autres filles de Pierre et de Jocelyne Joachim (également comédienne), ont joué dans des pièces en wallon ! Elles apparaissaient d'ailleurs toutes deux en photo dans le programme du centième anniversaire...

    Info pratique : La revue : « Djoute, pékèt et des rawètes » est à voir les 6, 12 et 13 novembre à 19h30 et les 7 et 14 novembre à 16h au Centre Culturel. L'entrée est gratuite, mais il faut réserver avant le 29 octobre au 0495/52 98 74, vu la capacité de la salle limitée à 200 personnes.

    JEAN-CLAUDE HERIN

    Le clocher de l'église Saint-Laurent, cher à Jacques Bertrand

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    L'église Saint-Laurent 

    « Su l'bor dè Samp', et pierdu dins l'fumèye, vwèyez Couyet avou s'clotchi crawyeû » Par ces deux vers de « Lolotte », Jacques Bertrand (1817-1884) évoquait Couillet sous ses trois aspects caractéristiques : sa géographie, ses industries et ses monuments.

    Le clocher dont le célèbre chansonnier carolo parle, c'est celui de l'église Saint- Laurent, témoin multicentenaire de la vie de Couillet. L'église a été bâtie sur les restes de murs carolingiens, prouvant l'existence, à cet endroit, d'une construction en dur, antérieure au 10ème siècle, qui pourrait avoir été un sanctuaire de l'époque de l'apparition du christianisme dans nos régions. C'est au début du 16ème siècle que l'agrandissement de la chapelle a été décidé, puis réalisé par l'exhaussement de la nef, le remplacement des murs latéraux par des piliers, la construction de deux nefs latérales, et d'un nouveau choeur.

    Après avoir été victime du temps et des dégâts miniers en 1936, l'église a été complètement restaurée entre 1947 et 1950. Situé à la Place Communale, l'édifice accueille, depuis 2004, un événement musical : le festival des « Printemps de Saint-Laurent ».

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    L'intérieur de l'église avant la rénovation 

    Couillet vient de « Culiacum »

    L'origine du nom de Couillet a donné lieu à maintes controverses. D'après certains auteurs, le lieu aurait été inscrit nommément dans l'acte de la donation faite en 840, par Louis le Débonnaire, fils de Charlemagne, à son fidèle « leude » ( membre de la haute aristocratie) Ekkart. D'autres ont affirmé que cet endroit a été renseigné, encore en 840, sous la désignation de « Culiacum ad Sabim », dans une charte en faveur du Chapitre de Nivelles, parmi les paroisses devant désormais la cotisation et les mailles au monastère de Lobbes. En 966, le nom de Culiacum apparaît enfin. Les historiens affirment que les noms de lieux terminés par le suffixe «acum » indiquent que ces lieux étaient primitivement les domaines de personnages désignés par la première partie des noms.

    Culiacum signifierait « Domaine de Culius ». Couillet aurait été donc, après la conquête romaine, un bien-villa, ferme,... appartenant à Culius, personnalité de haut rang. Notons qu'à la Révolution Française, Couillet répondait au doux nom de «  Violette-sur-Sambre ».

    L'industrie du fer s'est vite développée

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    De multiples secteurs industriels ont fait le rayonnement de la commune. Très tôt, les premiers habitants de Couillet ont tiré profit des nombreux affleurements de grès ferrugineux pour leurs constructions.

    Selon plusieurs auteurs et historiens réputés de l'industrie du fer, celle-ci se serait installée sur le Ry de Couillet. En 1864, la Société de Marcinelle et de Couillet comptait 6 hauts-fourneaux, fonderie, laminoir, ateliers, fours à coke,... sur 20 hectares 60. En 1865, la société absorbait la Société de Châtelineau, fondée par John Cockerill. En 1980, l'entreprise sidérurgique Hainaut-Sambre a repris Thy Marcinelle et Providence, avant d'être fusionnée avec l'entreprise liégeoise Cockerill Providence en 1981, pour former Cockerill Sambre.

    La chimie est aussi à l'avant-plan : Ernest et Alfred Solvay ont fondé la Société Solvay et Cie, en 1863, pour la fabrication de la soude par le procédé à l'ammoniaque, mis au point en laboratoire. En maints endroits de la commune, des veines de charbon ou de terre-houille ont été exploitées.

    Un Comité pour le charbonnage du Pêchon

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    Le Comité de Sauvegarde du Pêchon 

    Mis en creusement, en 1910, à la limite entre Couillet et Marcinelle, le puits du Pêchon dépendait initialement des charbonnages de Marcinelle-Nord. En 1931, il est devenu la propriété des charbonnages de Monceau-Fontaine, société minière la plus importante du bassin de Charleroi. La profondeur maximale a été de 1200 mètres. Le grisou y a causé la mort de 10 mineurs en 1952 et de 6 mineurs en 1972. Aujourd'hui, un Comité s'est constitué pour sa sauvegarde.

    Le verre est aussi un secteur qui a marqué la Cité. En 1828, Frédéric de Dorlodot a construit une verrerie dans l'angle Ouest de l'embouchure du ruisseau de Couillet et de la Sambre. Les Couilletois, avant 1900, se souviennent peut-être du château de la Verrerie »...

    D'autres industries se sont aussi développées comme la Brasserie Parent, la construction de locomotives par les ateliers de la S.A. Hainaut-Sambre,  la chaudronnerie, la cimenterie,... qui ont fait les beaux jours de Couillet.

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    Eugène Van Walleghem : 43 ans de mayorat

    Le premier bourgmestre avant l'indépendance de la Belgique a été Paul Des Champs, et après l'Indépendance : Frédéric de Dorlodot, de 1830 à 1848. Parmi la liste des bourgmestres qui se sont succédé, citons Eugène Van Walleghem. Ce dernier a été métallurgiste et dirigeant syndical, élu conseiller communal socialiste en 1921, bourgmestre de Couillet, du 20 août 1921 au 31 mai 1964, député de Charleroi, de 1919 à 1949, ensuite désigné secrétaire de la Chambre, de 1936 à 1949. Il a été l’un des délégués de Charleroi à l’Assemblée wallonne de 1921 à 1923. Dans la lignée de Jules Destrée, Van Walleghem figure parmi les signataires du Compromis des Belges (16 mars 1929). Défenseur de la langue française, il n’hésite pas à prononcer ses discours en wallon à la Chambre. Le dernier bourgmestre en date est Georges Lambermont, de 1965 à 1976.

    J.C.HERIN

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