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Ca bouge à Charleroi et dans l'entité ! - Page 129

  • CHARLEROI- "Cendrillon" dans une version décalée au Poche Théâtre

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    Revisitée par l'auteur Joël Pommerat, « Cendrillon » a perdu le caractère de la jeune princesse un peu « nunuche » du film de Walt Disney. A voir au Poche Théâtre par la troupe Comédia 77.

    Avec Cendrillon (rebaptisée Sandra) qui culpabilise après le décès de sa mère, ses deux petites pestes de soeurs complètement accros à leur smartphone, une belle-mère désemparée et qui rêve de jeunesse éternelle, une fée vulgaire qui fume et vole une voiture, un soulier qui est une chaussure masculine ou encore un carrosse à l'apparence d'une voiture,... on est bien loin du film (un peu acidulé) de Walt Disney.

    « Par ses aspects comiques et décalés, toute la troupe de Comédia 77 prend beaucoup de plaisir à jouer la pièce de l'auteur français JoËl Pommerat. Mais nous sommes aussi touchés par sa profondeur : le spectacle n'est ni un pastiche, ni une parodie, mais bien un conte qui parle de la famille, du passage à l'âge adulte, de la solitude, de la mort et de la difficulté de faire le deuil, à travers le personnage de Cendrillon » explique Christine Michel, comédienne.

    effets spéciaux et décors aériens

    Le premier acte confronte Sandra aux humiliations de sa nouvelle famille. Y apparaît la fée, premier personnage qui cherche à aider la très jeune fille à sortir de son enfermement. Le second acte s’ouvre sur l’annonce du bal et met en scène l’ouverture de Sandra au monde et sa rencontre avec le Prince.

    Le lieu, le temps, et même le nom des personnages restent imprécis pour leur donner une portée intemporelle.

    Les spectateurs apprécieront les effets spéciaux, les bruitages, les décors aériens (avec tissus et voiles en transparence) conçus par le metteur en scène Thierry Ledent. La distribution compte 11 comédien(nes) sur scène et 1 conteuse. «  le fil rouge » du spectacle.

    « Nous avons axé le spectacle également sur le rêve. C'est la raison pour laquelle le spectacle est accessible à un large public, à partir de 8-9 ans » poursuit Christine Michel.

    « Cendrillon » de Joël Pommerat par Comédia 77, à voir du 12 au 20 mai, les jeudis à 19h30, vendredis et samedis à 20h30, les dimanches à 15 h, au Poche Théâtre, 70, rue du Fort à Charleroi. Prix : 14 à 10 euros. Infos et réservations : 0491/280 220.

    JEAN-CLAUDE HERIN

  • CHARLEROI- "Garçon, svp !" cabaret au Théâtre Marignan, les 5 et 6 mai

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    photo; FullArts 

    A l'intérieur d'une brasserie, la joyeuse bande de Gerpinnes s'éclate dans un spectacle de cabaret où se mêlent sketches et chansons françaises.

    Dans la peau d'un garçon de café, le comédien carolo Vincent Kerkhofs, que l'on a déjà vu dans de nombreuses pièces de la troupe Cabaret 2000, intervient dans tous les sketches du spectacle/cabaret : « Garçon, svp ! ».  Ses partenaires de scène : Nathalie Libert, Leslie Goffaux, Thomas Busine et Emmanuel Camus, jouant différents personnages, constituent sa clientèle. « Je raconte mes souvenirs et mes déboires avec les gens que j'ai croisés durant ma vie de de serveur » explique Vincent. Des chansons françaises (le répertoire reprend des titres de Serge Lama, d'Edith Piaf, de Pierre Perret, du Grand Jojo,...) sont insérées dans les sketches et mises à la sauce de la troupe carolo des Full'Arts. Le public est aussi amené à participer  et à donner de la voix! Nathanaël Defacq accompagne les artistes au piano. L'ambiance est donc drôle et chantante.

    A voir le vendredi 5 et le samedi 6 mai à 20h au bar « Quinze100Guinzes » du Théâtre Marignan, 53, boulevard Tirou à Charleroi. Prix des places : 15 euros. Le spectacle sera présenté également les 16 et 17 juin au Centre Culturel de Beaumont. Infos et réservations : 0494/72 15 39.

    JEAN-CLAUDE HERIN

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  • CHARLEROI- Des pavés pour la mémoire

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    Petite-fille et arrière petite-fille de victimes d'Auschwitz, la journaliste et auteure carolo Dominique Delescaille rendait hommage à 4 membres de sa famille.

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    Léon Lewkowitz, Hella Lewkowitz née Szymkowicz, Régina Lewkowitz et David Lewkowitz ont désormais leur nom gravé sur des pavés, devant le numéro 35 du Boulevard Jacques Bertrand tout juste rénové. La pose s'est déroulée dernièrement en présence de leur descendante Dominique Delescaille, de l'association pour la Mémoire de la Shoah, de l'artiste carolo Charles Szymkowicz venu rendre hommage à son aïeule, des échevins Alicia Monard (pour les Associations patriotiques), Laurence Leclercq, Eric Goffart et Julie Patte, ainsi que d'élèves de l'école communale des Haies de Mont-sur-Marchienne Haies, laquelle compte une arrière-arrière-petite fille de Régina Lewkowitz.

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    Charles Szymkowicz

    « Comme nous ne disposons pas de sépultures pour nous recueillir, ces pavés ont une portée symbolique, immortalisant ainsi la mémoire de nos chers disparus » signalait la journaliste carolo Dominique Delescaille, auteure de « Ma grand-mère, cette Juive polonaise morte à Auschwitz » (paru aux éditions Jourdan). « Notre maman, Louise, avait été cachée et sauvée par une famille de Lodelinsart. Malheureusement, sa maman qui n’avait que 17 ans, son frère David seulement 11 et leurs parents ont fait partie de la troisième rafle de Charleroi, sont passés par la caserne de Malines, le 8 août 42, et puis ont déportés à Auschwitz, où ils ont été gazés. Le numéro 35, devant lequel nous nous trouvons au Boulevard Jacques Bertrand, restera leur dernier domicile connu ».

    Charleroi, lié au plus grand drame de l'Humanité

    De son côté, le bourgmestre Paul Magnette a tenu à souligner : « Bien qu'il ne reste presque plus de familles juives à Charleroi (la plupart se sont installées à Bruxelles, Anvers, ou ont quitté le pays), notre cité restera à tout jamais marquée par le drame le plus tragique de l'Histoire de l'Humanité qu'a été le génocide juif. Lors d'un voyage à Jérusalem, devant le Yad Vashem, mémorial israélien construit en mémoire des victimes juives de la Shoah, j'ai pu rencontrer un ancien carolo (qui habitait au Passage de la Bourse), fier que sa Ville ait pu compter autant de Justes parmi les Nations, qui ont été jusqu'à risquer leur vie pour protéger des Juifs. »

    Des pavés comme ceux qui ont été placés au Boulevard Jacques Bertrand, il en existait déjà à Charleroi. Particulièrement dans les rues de la Ville Haute qui concentrait, avant la Deuxième Guerre mondiale, une importante partie de la communauté juive carolo. Sur le monument aux martyrs juifs victimes du nazisme, dans le cimetière de Marcinelle, on découvre 445 noms, ou plus justement d’après Vincent Vagman qui a rédigé un ouvrage « Présence juive à Charleroi – Histoire et Mémoire », d’environ 600 juifs qui ont été arrêtés en région carolo avant d’être déportés et exterminés dans les camps de la mort nazis.

    JEAN-CLAUDE HERIN

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