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Cultures - Evénements - Page 15

  • CHARLEROI- Tous debout pour la Culture !

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                                         Sur l'esplanade du PBA © Sca/art photography

    Malgré les restrictions imposées par la crise sanitaire,  Charleroi a démontré que la Culture était toujours bien vivante, à  travers l’opération : «  Still standing for Culture ». Que ce soit à travers des actions/spectacles ce samedi 13 à 13 h 13’ ou à travers un parcours « marathon » de l’Eden.

    Samedi après-midi, un haut-parleur d’une voiture de police, passant par le Boulevard Tirou, rappelait que la distance de 1,50 mètre entre les personnes était toujours de mise. Et ceci, malgré l’engouement que suscitait le petit récital de chant mis sur pied par les comédiens du Théâtre Marignan,  à l’extérieur du bâtiment.

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    La joyeuse bande du Marignan

    Cette prestation suivait une balade contée par la Maison du Conte. 

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    Tout au long de la journée,  les acteurs culturels, des professionnels mais aussi des usagers et des amateurs de culture de Charleroi se sont mobilisés au Centre Ville, à travers l’opération « Still Standing for culture ». Objectifs : demander au monde politique de donner des perspectives au secteur culturel et de (re)considérer d’autres manières de gérer l’épidémie. Une façon aussi de déplorer la place à laquelle est reléguée aujourd'hui la culture.

    extraits de pièces

    Des actions étaient prévues à 13 h 13’, c'est-à-dire tout juste un an,  jour pour jour, après la fermeture complète de tous les établissements commerciaux et culturels. Aux portes du PBA, de jeunes chanteurs du Studio Lyrique entonnaient quelques grands airs de la Flûte enchantée. L’œuvre complète est programmée les 27 et 30 mai, si les circonstances le permettent… « Cette « scène » permet de mettre en avant de jeunes artistes, coachés depuis 3 mois par une équipe professionnelle » fait remarquer Pierre Van Eechaute, responsable de la Communication.

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    Sca/art Photography

    A Charleroi Danse, était présenté un extrait de 13’ (et même un peu plus) du spectacle de théâtre/danse de « Camping Sauvage » de Maria Clara Villa-Lobos, à destination du jeune public. « La pièce chorégraphique, dont le thème est tout à  fait inédit en danse contemporaine, était programmée  initialement en mai dernier, et a été reportée en mars » faisait remarquer Thibault Eichenlaub, responsable des projets avec le public. « Nous sommes contents d’avoir pu en montrer une partie, même devant une assistance réduite à 10 personnes. C’est un acte de résistance, en quelque sorte… ».

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    Photo Camping Sauvage : Charlotte Sampermans

    L’Eden solidaire de l’Horéca

    De son côté, le complexe cinématographique Quai 10 projetait des courts-métrages … en plein air !  « Vu la météo,  les spectateurs doivent faire face à des rafales de vent et à la pluie! C’est insensé ! » tonnait Matthieu Bakolas, directeur. « De plus, rassembler 10 personnes, comme nous le faisons aujourd’hui, n’est pas du tout rentable !  Nous avons été de bons petits soldats pendant un an,  mais maintenant, cela suffit ! Pourquoi ne pas suivre l’exemple du Luxembourg, et mettre sur pied des séances, en respectant les mesures sanitaires ? ».

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    Matthieu Bakolas et Lucile Loewer de Quai 10 

    Si la formule des actions du samedi 13 à 13h13’ a marqué les esprits, l’Eden avait opté pour une autre formule : une tournée « marathon » en solidarité avec le secteur de l’Horéca. C’est ainsi que 18 établissements, dont  La Quille, Chez Dany, Les Filles d’à côté, le Café du Monument, Chapeau Bar, Chez ta mère… ont été visités. « Nous y avons mis en avant la culture, dans toute sa diversité (marionnettes, concerts, humour,…) » insistent Fabrice Laurent et Carmela Morici, coordinateurs. 

    Des groupes déambulaient aussi e rue comme le Collectif « Bipèdes », composé de marquises, lesquelles, avec leur crinoline, faisaient respecter la distanciation sociale !

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    Les Bipèdes

    JEAN-CLAUDE HERIN

  • CHARLEROI- Expo: "Figures de femmes" à la Maison du Hainaut

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    Révélatrice du combat à poursuivre en matière d’égalité homme(s)/femme(s), l’expo : « Figures de femmes » est absolument incontournable dans la programmation du Festival des Femmes de Mars à Charleroi.  A voir jusqu’au 31 mars à la Maison du Hainaut.

    Pendant  deux mois, de nombreuses institutions, comme les Espaces Citoyens de Charleroi ou le Créahm de Bruxelles (Créativité et Handicap Mental),  ainsi que des artistes amateurs ou confirmés, ont été sollicités pour monter l’exposition : « Figures de femmes », qui s’inscrit dans le cadre de la Journée Internationale des Droits des Femmes. 

    108 personnes en tout, adultes et enfants,  femmes et hommes, ont répondu à l’appel.

    Parmi les réalisations, on retiendra le panneau réalisé par Cassandra Depré (25 ans) de Marcinelle et sa classe de Haute Ecole Condorcet. Insultes et paroles dégradantes, qui illustrent bien les multiples humiliations et vexations que doivent encore subir les femmes aujourd’hui,  ont été collectées, comme : « Va te laver, t’es répugnante », « 10kg de moins, j’te baiserais bien »,  « Casse-toi, salope », « Pas mal, ton cul »,… Paroles choquantes, mais pourtant réelles !

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    Crédit: Cassandra Depré 

    choix de la technique et du support

    D’autres œuvres sont aussi très interpellantes, comme les photos de Laurence Bastin, atteinte d’un cancer du sein, ou encore les personnages naïfs de Remigio Rosani,  un résident porteur d’handicap du Roseau Vert de Marchipont,  qui axe essentiellement son travail autour de ses thèmes de prédilection que sont le corps, l’amour, l’amitié, l’affection et la sexualité.

    « Cette exposition a été conçue comme un cabinet de curiosités. Qu’ils soient académiques, singuliers, ou « du dimanche », les artistes ont eu carte blanche pour exprimer leur pensée (sans censure ni tabou : une serviette hygiénique, par exemple,  est accrochée)  et y déposer leurs émotions, en choisissant leur technique : dessins, photos, collages, peintures, fresques,  crayonnés, … ou le support : papier, tissu peint, brodé,… » signale Sophie Vincent, coordinatrice des expositions pour la Province du Hainaut.

    «L’objectif était de donner une vraie place pour toutes les femmes sur nos murs, un témoignage de ce que nous sommes, dans nos entités, nos souhaits, nos vies de femmes en ce mois si important pour nous ! ». A voir jusqu’ au 31 mars.

    Horaires : du lundi au vendredi, de 8h30 à 12h00 et de 13h à 16h30 à la Maison du Hainaut, Quai Arthur Rimbaud 20 à Charleroi. Sur rendez-vous via sophie.vincent@hainaut.be ou 071/64 10 61

    JEAN-CLAUDE HERIN

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  • CLARO QUE SI: Des vidéos pour faire apprécier les danses latino-américaines

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    Crédit Curtis.O y La Khlélifa 

    Le 1er avril, le collectif carolo « Estilo’Caribe » présentera  la 1ère vidéo de leur nouveau projet : « Claro Que Si TV ». Même en période de confinement, le marcinellois Curtis.O et sa partenaire La Khlélifa entendent communiquer leur passion de la danse latino-caribéenne à un large public.

    Ils sont vraiment de beaux symboles de paix et d’amour entre plusieurs nations : Curtis.O (27 ans) est d’origine guadeloupéenne et algérienne par son père et mauricienne par sa mère et La Khelifa » (21 ans) est Libyenne par son père et Italienne par sa mère.  Quand il était étudiant en kinésithérapie et basketteur, Curtis a dû mettre fin à sa carrière de sportif, à cause de graves blessures aux genoux.

    C'est à l'âge de 17 ans que ce dernier s'est vraiment tourné vers la danse. Sa maman, professeur de danse, l'a encouragé dans cette voie. Rapidement, Curtis s'est spécialisé dans les danses latino caribéennes, plus particulièrement la bachata et la salsa.  « Ce sont des danses dans lesquelles il ne suffit pas d’enchaîner des mouvements les uns un après les autres : c’est une façon d’être, de penser, c’est un mode de vie. Cela correspond vraiment à ma personnalité. Le moindre geste compte. Ce sont des danses à l'émotion et au feeling » souligne le jeune danseur.

    Interviews dans le style Tarmac

     Avant le confinement, Curtis et sa partenaire de danse et de vie La Khelifa donnaient des cours de danse dans leur club « Estilo’Caribe », notamment au Jims Fitness de Marcinelle. Le duo espère reprendre bientôt, à condition que les mesures sanitaires s’assouplissent. Le message est clair : « Pour danser, peu importe les origines ou la couleur de peau :  les danses latino-américaines s’appliquent à toutes les formes et couleurs ». 

    « Claro Que Si » est le nouveau rendez-vous latino caribéen en Belgique.  Le projet en est simple : tous les premiers  et derniers dimanches du mois, des vidéos seront lancées sur plusieurs plateformes : Youtube, Instagram, Facebook. Les interviews seront menées dans le style « Tarmac ».

    Le 1er avril : présentation de l’équipe « Claro Que Si TV ». Le DJ Ennyce sera le Dj officiel.  Le 4 avril : première interview de « José Lo Ve » (SonqoninaAsbl),  un danseur qui, abandonné par le gouvernement, a dû mettre son entreprise en faillite.

    En fin de vidéo(s), le public pourra trouver les coordonnées de chaque professeur. Tous les accès aux vidéos sont gratuits.  « Il est important, et plus encore dans cette période de pandémie où tout le secteur artistique souffre - et la danse en fait vraiment partie- de mettre en avant les bons cotés de chaque école, afin que le public puisse se rendre compte que les Caraïbes ne se trouvent pas à des milliers de km, mais qu’il existe des ambassadeurs de cette culture dans leur ville ! » poursuit Curtis.  Pour tous contacts : estilo.caribe@outlook.fr

    JEAN-CLAUDE HERIN