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  • LODELINSART- pièce: "Le fantasme" à voir jusqu'au 9 juin

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    Dans cette pièce de boulevard, véritable chassé-croisé entre deux couples, plus la vérité se précise, plus on s'approche d'elle, et... plus elle s'éloigne !

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    Ecrivain quinquagénaire à succès, Guillaume forme un couple équilibré et harmonieux avec Caroline, cadre en reconversion professionnelle. Jusqu'au jour où cette dernière tombe sur le dernier roman de son mari : l'histoire d'un homme marié épris de Sarah, une jeune femme qui ressemble à s'y méprendre à une jeune stagiaire de Guillaume. Difficile de faire la part de la fiction et de la réalité...

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    Le fantasme, décrit dans ses aspects forts et parfois incontrôlables (avec des mots parfois très crus), est mis à jour lors d'une visite d'amis. Le public pourrait s'attendre à une dispute de plus dans le couple. Eh bien, pas du tout... Après le succès de sa première pièce : « Hier est un autre jour » (jouée dernièrement au Théâtre Marignan), qui lui a valu une nomination aux Molières, Jean-Charles Cros, l'auteur de la pièce, se joue d'une situation plusieurs fois vue pour mieux plonger le spectateur dans un jeu de faux-semblants machiavélique. L'écriture est ciselée et empreinte d'une malice qui met à mal les préjugés. Les mensonges et demi-vérités s'accumulent à un rythme effréné. Tout le monde perd pied...

    Une question traverse toute la pièce : «  Jusqu'où sommes-nous dupes de nos fantasmes et de nos croyances ? » Pour Jean-Charles Cros, il est parfois plus facile et plus plus rassurant de se réfugier dans un monde imaginaire ! La pièce est mise en scène par Jacques Delmeire et servie par une brillante distribution de comédiens: Salvatore Vullo, Jacques Delmeire, Lucélia et Christelle Detroye.

    « Le fantasme » par les Molières et Mocassins est à voir jusqu'au 9 juin au Petit Théâtre de la Ruelle, rue des Platicheûs (près de la place Edmond Gilles) à Lodelinsart, les vendredis et samedis à 20h et les dimanches à 16. Entrées : prix plein : 17 euros. Représentation supplémentaire : le 6 juin à 20h. Réservations : 0474/388 032.

    JEAN-CLAUDE HERIN

  • MARCINELLE- Premier trou de forage géothermique

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    Dimanche, la société WellDoneDrill dévoilait le projet du plus grand champ de sondes géothermiques de Wallonie, dans le quartier de la Villette.

    L'opération: « Chantiers Ouverts » est une opportunité pour le grand public de mieux comprendre une centaine de travaux en Belgique.

    Sur l'ancien site des ACEC, à l'avenue Emilie Rousseaux, la journée de dimanche portait sur le réseau de chaleur Charleroi Sud, avec des explications des techniques de forage et de pose, ainsi que des animations pour enfants: château gonflable, maquillage,...

    Habitante d'un site privé à la rue Vital Francoisse, Giusy est venue en tant que riveraine. « J'ai entendu parler de géothermie qui permettrait de se passer de charbon, de mazout et de gaz pour se chauffer et je suis venue m'informer pour voir si je pourrais bénéficier de cette source d'énergie propre » demandait-elle. « Pas dans l'immédiat, car le chantier, dans un premier temps, s'étendra sur un rayon de 500 m. Mais il va certainement se développer au-delà par la suite, car il apporte une véritable alternative écologique aux énergies fossiles » lui a répondu Grégory Meys, ingénieur civil en énergie.

    3 nouveaux réseaux de chaleur

    Une machine de forage en action dévoilait les dernières techniques à la pointe de la géothermie. « Aujourd'hui est un grand jour, puisque nous forons le premier trou, entre 100 et 150 mètres de profondeur. Une eau de 10 degrés va être injectée et nous la ferons sortir à 15 degrés. C'est ce delta de chaleur qui va nous permettre de nous connecter à une pompe à chaleur » poursuivait Pierre Baijot, gérant de la société Resolia, spécialisée en réseau d'énergie thermique. Le réseau sur Charleroi Sud devrait alimenter Thales Alenia Space, la future Mégafactory d'Aerospacelab, la police fédérale,... ainsi que les bâtiments résidentiels du quartier de la Villette.

    Au total, pas moins de 140 forages géothermiques seront réalisés sur une distance de 20km de forages cumulés. La fin des travaux est prévue pour 2026. 30 millions d'euros (dont 10,5 millions publics) seront nécessaires pour installer les trois nouveaux réseaux de chaleur à Charleroi, les deux autres étant situés à la Porte Ouest et aux Quais de Sambre.

    JEAN-CLAUDE HERIN

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    du schiste retrouvé à 70 mètres de profondeur 

  • GERPINNES- Le premier peloton féminin à la Sainte Rolende

     

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    La météo a été magnifique, en ce Lundi de Pentecôte. Le public s'est déplacé en nombre à Gerpinnes et dans ses villages pour la Sainte-Rolende, même si la Saint-Roch à Thuin jouait un peu la concurrence...

    « Je n'ai jamais vu autant de monde sur la place des Combattants (Gerpinnes Centre), même un dimanche soir !  La Sainte-Rolende est vraiment un événement qui rassemble parce que les gens sont à la recherche d'une certaine ferveur, et ne sont pas là que pour boire un verre ou s'amuser » explique Julien Herman, échevin du Folklore. A noter que les compagnies grossissent, comme celles des Flaches ou encore d'Hanzinne qui montent aujourd'hui à 400 marcheurs. Certaines doivent même refuser du monde !

    Malgré une pluie abondante tombée sur les Flaches, dimanche, la Sainte Rolende a bénéficié d'un soleil généreux. Lundi, les pèlerins courageux assistaient à la messe, à 3 heures du matin, comme le veut la tradition, avant un parcours de 27km à travers les villages et les campagnes environnants.

    « L'église Saint-Michel était bien remplie. Je suis frappé aussi par le nombre de jeunes qui assistaient à l'office » poursuit Julien Herman.

    3800 marcheurs, un record !

    Cette édition était particulière pour les marcheurs gerpinnois, car elle marquait le 1250ème anniversaire de l'entrée au ciel de la Sainte. 3800 marcheurs y étaient présents (un nombre en constante évolution), pour escorter les reliques de sainte Rolende. Les différents marcheurs, portant un costume du Premier ou Second Empire en fonction de leur grade, occupaient une place précise dans le cortège : cavalier, sergent-sapeur, sapeur, tambour-major, batterie, officier,... Certains étaient armés d’un fusil ou d’un tromblon. Parmi les temps forts du Lundi de Pentecôte : la rencontre des châsses de Sainte-Rolende et de Saint-Oger à Hanzinne, la parade de Gougnies, le défilé des Compagnies des Flaches, Joncret et Acoz au château, l'arrivée de la châsse à Sartia, la rentrée solennelle de la procession,...

    prévoir pour la location

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    1 fois tous les 7 ans, le week-end de la Pentecôte voit se dérouler la Sainte-Rolende à Gerpinnes et la Saint-Roch à Thuin. C'était le cas cette année. Les batteries (celle d'Acoz en particulier) sont très sollicitées lors des deux événements. Si ce rapprochement des dates ne pose pas trop de problèmes pour le public, il n'en est pas toujours de même pour les marcheurs, surtout pour la location de costumes ou de matériel.

    « Je prévois le coup. J'ai toujours un fusil de réserve à la maison, au cas où je ne pourrais pas en louer un à cause de trop nombreuses demandes » signale Maxence Ceulemans, grenadier du 1er Empire. Son père, Alain, un habitant de Mont-sur-Marchienne, est lui-même partagé entre les deux marches : «  Mon papa a été marcheur pendant 50 ans à la Saint-Roch et mes deux fils (Baudry également) marchent à la Sainte-Rolende. Je me rends aux deux marches quand elles ont lieu à des week-ends différents. L'année prochaine, ce sera possible ».

    JEAN-CLAUDE HERIN

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    La famille d'Estelle Rousselle : de gauche à droite Pascale (maman),Jean-Luc(papa), Estelle, Kevin(mari), Lucie et Jade (filles)

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                                               Adèle Cornet à droite de la photo. photo JCH

    Le week-end dernier,  36 femmes en tenue militaire défilaient au sein du cortège. Une grande première !

    Féministe avant l'heure, Sainte-Rolende aurait certainement apprécié de voir le 1er peloton 100% féminin à Gougnies. Une localité qui, lors des éditions précédentes, ne comptait aucune femme, pas même une cantinière ! Enchaîner les manoeuvres, adopter le bon rythme de marche, s'entraîner à la remise de drapeaux,... Rien n'était laissé au hasard lors des ultimes répétitions, dimanche après-midi. Lundi, elles marchaient avec veste grenadier du 1er Empire, giberne, sabre briquet, calot, jupes galonnées et gants blancs. Le groupe se constitue de 36 femmes, âgées de 3 à 57 ans. Adèle Cornet en est la 1ère officière.

    Charlotte Charlier et Estelle Rousselle sont sergentes. Native de Gougnies, cette dernière a fait partie de « Femmes en marche ». « Dans ce collectif, nous avons milité contre la discrimination qui nous empêchait d'intégrer les rangs de plusieurs compagnies. Nous avons mené des actions concrètes pour nous faire entendre, et nous sommes heureuses de voir que nos revendications ont porté leurs fruits» signale-t-elle. « La formation de notre peloton a suscité bien des réactions, parfois très hostiles, auprès des plus conservateurs. Mais aujourd'hui, dans l'ensemble, tout se passe bien. La plupart des hommes sont d'ailleurs charmants avec nous ».

    Après la Seconde Guerre mondiale, le grand-père d'Estelle Rousselle a relancé la Marche Royale Sainte Rolende à Gougnies, où il a pris la place de sergent sapeur. Aujourd'hui, la famille d'Estelle est très impliquée dans la Marche : Pascale, sa maman a été porte-chapeau, Jean-Luc, son papa, est grenadier du 1er Empire, Kevin, son mari, est sergent. « Mes deux filles Lucie (9 ans) et Jade (6 ans) marchent également. C'est aussi pour elles que je me suis battue.»

    JEAN-CLAUDE HERIN

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