Habitant de Jamioulx, Michel De Ridder est un véritable collectionneur des BD de Marc Wasterlain, un des invités du 6ème festival « Bulles en tête ».

Texte

En allemand, castillan, catalan, croate, danois, espagnol, finnois, galicien, norvégien, suédois,... Michel De Ridder possède les albums de Marc Wasterlain en plusieurs langues. « Ce qui est amusant, c'est de voir comment se traduisent certains personnages. Par exemple, le Docteur Poche peut devenir Docteur Zwitser, Doktor Pind, Doktor Frisk,... Jeannette Pointu : Monica Morell, Monika Morell, Rita Reporter,... » souligne cet ex-comptable. «J'ai commencé à apprécier Marc depuis ses toutes premières séries dans les années 70 comme « Bob Moon et Titania », alors qu'il travaillait encore pour Peyo, ou encore « Monsieur Bonhomme », un musicien étrange. L'épisode qui m'a le plus étonné s'intitulait «  Le poteau qui tape ».

Michel De Ridder a fait la connaissance de Marc Wasterlain, dans les années 80, à la Brocante de Temploux. Mais c'est véritablement depuis 2019 que cet habitant de Jamioulx s'est engagé au sein de l'ASBL « L'Univers de Marc Wasterlain » qui publie la revue bimestrielle : « Quatrième de couv' ».

A 76 ans, Marc Wasterlain est un auteur toujours très actif. Un deuxième album de Tucker, « fossoyeur de l'espace » est programmé aux éditions du Tiroir. Cet album sera suivi d'un Docteur Poche et de Jeannette Pointu. Cette photographe de presse sera aussi au centre d'un livre de souvenirs de reportages en Ukraine. L'auteur a réalisé également un très joli recueil de dessins : « Carnet de dames » aux éditions du Tiroir.

Le 6ème salon « Bulles en tête » réunissait une quarantaine d'auteurs de BD aux Aumôniers du Travail à Charleroi. Une bourse aux livres ainsi que des expositions étaient mises sur pied pour cette édition riche en rencontres. Le festival se prolonge en faisant l'objet d'un travail pédagogique d'analyse et de sensibilisation à la narration graphique durant toute l'année. Pour tous contacts avec l'ASBL « L'Univers de Marc Wasterlain » : wasterlain.asbl@gmail.com. Michel De Ridder : 0478/67 61 40.

JEAN-CLAUDE HERIN

Marc Wasterlain en dédicaces 

Mis une fois de plus sur le banc des accusés, l'infâme Corbeau à trois têtes a été brûlé, mardi soir, après un jugement impitoyable !

Flanquée de M'sieur L'Juge (Jacky Druaux) à la perruque impressionnante et de l'Avocat de la « Défonce » (Antoine Vandenberghe), la procureuse aux habits colorés (Babette Jandrain, notre échevine des Fêtes et du Commerce! ) s'est lancée, de manière très théâtrale, dans un long réquisitoire pour condamner le Corbeau, animal noir au Pays Noir, installé en plein milieu de la place Verte : «  Cette immonde bestiole ne nous aura laissé aucun répit. Nous, nous faisons tout dans la Ville, par exemple, pour reboucher les trous. Mais lui, il est responsable de tous nos maux. Il faut absolument s'en débarrasser ».

C'est alors que, sous les huées de la foule, les Bouteux d'Feu (d'anciens sidérurgistes carolos, emmenés par Luigi Spagnuolo du Comité HF4) se sont dirigés vers le bûcher et ont mis le feu au Corbeau, sous l'oeil attentif de son concepteur Jean-François Geubel (pour la troisième fois à la manoeuvre) et de Michel Méan, lieutenant des pompiers de Charleroi. « Les conditions météorologiques sont avec nous : il n'y a pas trop de vent.

4 pompiers ont été appelés en renfort s'il arrivait un incident, mais nous avons bien respecté les distances de sécurité » signale ce dernier.

La place Verte, pas trop petite ?

Déjà un mois auparavant, sous l'impulsion de l'Eden, des bénévoles ont récolté les Idées Noires dans des sacs de jute. « Le processus était simple : nous avons distribué des cartons aux Carolos pour qu'ils puissent écrire ou dessiner une idée noire sur un bout de papier, le froisser et le déposer avant d'être brûlé avec le Corbeau » signale Meredith.

Cette année, bon nombre de citoyen(nes) ont exprimé leur souhait de rendre hommage à l'oiseau mythique, lors du Sacre du Corbeau. C'est ainsi que, en début de soirée, les 6 sociétés carnavalesques et la société de fantaisie des Rescapés sont entrés dans la ronde, ainsi que les Géants de Charleroi. Et ils n'étaient pas les seuls : un très long crapaud calamite lumineux (une espèce protégée), construit à la Grande Fabrique de l'Eden, était porté par un groupes d'étudiants de Charleroi. Etaient également de la partie des membres de la Fanfare Bidon, des danseurs de Charleroi danse, des citoyens masqués,...

La recette de ce Carnaval est qu'il réunit tous les ingrédients pour qu'il soit différent des autres événements carnavalesques traditionnels. Pour la première fois sur la Place Verte, la foule ( un bon millier de personnes autour du Corbeau) était très nombreuse pour assister aux festivités... mais peut-être trop. Les avis sont mitigés.

Daniel Falise, président du Comité du Carnaval, est globalement satisfait : «  Nous sommes vraiment au coeur de la Ville. C'est ici que nous devons être ». Par contre, Michel, un autre membre du comité, est moins optimiste (de même que plusieurs spectateurs). « Les gens, trop les uns sur les autres, ne voient pas grand chose. Pourquoi ne pas mettre sur pied cet événement sur de grands parkings ou dans des espaces plus grands? » La question reste posée...

JEAN-CLAUDE HERIN