Pat Giargeri et son neveu Nicolas

Coordinatrice de l'Article 27, Pat Giargeri est bien connue dans le milieu artistique carolo, pour avoir exposé  à l'Eden: " Le Paradis, c'est ici!",  au sous-sol du  PBA dans " Charleroi, vue d'en bas" ( dans le cadre du Projet de relogement de personnes sans-abri en période hivernale), ou encore dans la salle des Pas perdus de la Gare du Sud. Aujourd'hui, l'artiste expose ses photos à la taverne du Bacchus.  "L'idée était de prendre  la misère à contrepied. Comment ?   En montrant que Charleroi brille aussi par ses activités artistiques . Arrêtons un peu avec le misérabilisme qui nous colle un peu trop à la peau! " explique-t-elle. La photographe a invité de nombreuses personnalités et opérateurs culturels  carolos  à poser pour elle dans leur intérieur.  Fabrice Laurent, directeur de l'Eden, Céline Hupez, programmatrice au ciné le Parc, Adrien Sacchi du Centre d'Action Laïque, le trapéziste Benito,... se sont prêtés volontiers au jeu ! Une bonne trentaine de photos sont rassemblées. Pat Giargeri a tenu une couleur chaude à ses photographies: " J'ai voulu que l'ensemble soit joyeux, entraînant, festif,... battant en brèche toute forme de morosité!"   

"Charleroi... en privé" par Pat Giargeri est à voir jusqu'au 9 novembre 2015, à la taverne le Bacchus, place du Manège, 8  à Charleroi. Fermé le mardi. Les autres jours:  à partir de 11h30. Le dimanche: à partir de 9h30. Pour toute info: 0479/59 22 68- 071/32 82 86. JCH

Associés  au sein du "Stormbarber", Kevin, coiffeur,  et Luka, photographe,  descendent dans la rue à Charleroi, pour proposer des coupes gratuites aux SDF.  Prochain objectif: étendre leur association dans le monde.

Une exposition photo sera organisée le 26/10/2015 de 20 h-23h au Switch coworking de Charleroi, vous pourrez y découvrir les portraits réalisés par Luka Orciari, des portraits remplis  d’émotions. Il a su capter en un déclenchement l’espoir qui se meurt dans le coeur de ces hommes.

Si Kevin Joly ( 25 ans)  a choisi d'ouvrir, à la rue des Déportés à Mont-sur-Marchienne,  son salon de coiffure " 50's  Barber Shop",  un 11 septembre, ce n'est pas un hasard !  Il y a dix ans,  le jeune homme  a effectué un séjour aux Etats-Unis.  Depuis lors, Kevin y est retourné plusieurs fois.   Imprégné  du Pays de l'Oncle Sam,   ce dernier  a souhaité reconstituer, dans son barber shop,  une ambiance typiquement américaine : le divan est composé d'une partie d'une Chevrolet Impala de 1961,   le comptoir a été réalisé à partir du devant d'un van,  la calandre d'une Plymouth a été utilisée pour une tablette murale,... Tout a été importé des States! Les Etats-Unis ont été aussi pour Kevin l'élément déclencheur pour réagir face à la précarité " L'Ouragan Katrina, survenu en 2005, a mis par terre des milliers d'Américains . Sans sécurité sociale, plusieurs d'entre eux sont tombés dans la marginalité. "  Le jeune coiffeur a pensé aussi aux pauvres de chez nous:  " Il ne faut pas nécessairement aller au bout du monde pour être confronté à la misère".  D'où son initiative d'aller couper gratuitement les cheveux des sans-abris à Charleroi. Une fois par semaine, en fin de journée ou le week-end, Kevin et le photographe Luka Orciari  ( 23 ans ) vont à la rencontre de laissés-pour-compte à Charleroi. Parmi eux, Kim qui fait la manche devant le Quick, Robert, devant le BNP Paribas Fortis, ... " Au départ, ces personnes se montrent un peu réticentes, et puis, une fois que l'on a gagné leur confiance, elles acceptent rapidement.  C'est aussi une façon de leur donner plus de dignité  et de chaleur humaine" signale Luka.  Prochaine étape? Se rendre à la Nouvelle Orléans en février 2016, puis à Fukushima,... " Nous aimerions voir grandir notre association "Stormbarber"  et créer tout un réseau dans le monde, mais pour cela, il nous faut encore des moyens!" poursuit Kevin.Une page Facebook           " The Stormbarber" a été créée pour les soutenir dans leur projet !

Amaury Lesplingart et Jérémy Longheval

Posters, accessoires, livres, articles vintage, bijoux,...  recueillaient pas mal de succès, lors de l'expo vente de créateurs: " 6001 is the new 1960".  Cette manifestation se tenait  "chez Raoul",  ancien car wash reconverti en espace d'art et citoyen. Plus de 500 personnes y ont déambulé,   samedi.  Le public y retrouvait  des associations comme T shirt mania ( avec des vêtements carolos),  "Belge une fois!" ( avec un nouveau projet de magasin), l'amicale Book,...  40 exposants/créateurs belges! Tout au long de la journée,  le public pouvait prendre part également à des ateliers déco, maquillage ou coiffure.  Parmi  les exposants: Amaury Lesplingart et Jérémy Longheval.  Ce ne sont pas des Carolos, mais bien des Bruxellois. Et pourtant, ces deux jeunes créateurs faisaient la promotion de la fameuse gayette carolo ! Née en 1987, cette petite friandise est avant tout un hommage aux mineurs qui recevaient une gayette, un petit morceau de charbon, pour se réchauffer. Aujourd'hui synonyme de douceur au chocolat et de crème de beurre, elle doit sa survie à la famille Blancke.   Amaury et Jérémy sont les coordinateurs de "Bon &Bon".  Caramels, cuberdons, angéliques, grisettes, sottises,... sont ainsi remis au goût du jour,  et proposés dans de petites boites en carton artisanales ou dans des cubes en verre. " Nous sommes amoureux de bons bonbons" soulignent les créateurs.  " Notre objectif:  rassembler toutes les saveurs authentiques des confiseries d'autrefois. Et la gayette carolo y a vraiment sa place!  Cela change des friandises industrielles!". JC Hérin

Des vêtements "carolos" avec T shirt mania