Ah, ce brave Amédée !

Déjà plus de 30 ans que François Pirette nous fait partager la vie truculente de  ses personnages sur scène!  L'humoriste, qui n'est pas à une vanne près sur Charleroi,  joue encore une semaine au Comédie Centrale.

Vendredi soir,  François Pirette  saluait,  après le spectacle,  une personne âgée,  qui, pour des problèmes de santé,  a dû rester debout, durant deux heures...  Cela colle tout à fait à l'humoriste... Cette proximité et ce contact chaleureux qu'il noue  avec le public  est la clé de son succès.  Mais comment cet amuseur public  fait-il  pour  pouvoir  enchaîner, le week-end,  deux spectacles  au Comédie Centrale, soit plus de  4 heures  de one man show?  Il est vraiment infatigable... Pour son spectacle à Charleroi, Pirette  reprend des gros succès qui ont été demandés lors du grand Joke-Box.  Pour rappel,  le concept était, pour  les (télé)spectateurs, de sélectionner les meilleurs sketches parmi 250!  Parmi ceux-ci, on retrouve le sketch des "Carottes crues".  La maman de Nathalie oblige sa fille à manger un plat de boudin-carotte.  Mais, la fille refusant d'y goûter, la mère s'énerve, et finit par tout envoyer en l'air! Plus de  30 ans de rire...  Qui se souvient encore que cet autodidacte du rire  ( il a rappelé qu'il n'avait fait que quelques mois d'art dramatique! ) a commencé sa carrière à la radio,  avec des canulars téléphoniques?  

Logements sociaux pour Arnault !

Actualité oblige, le décès de Fabiola ( que l'humoriste a rencontré, à ses tout débuts, au Centre culturel d' Auderghem)  était évoqué. Dommage pour Amédée,  qui attendait la reine dans une chambre tout spécialement aménagée pour cette dame de 86 ans!  Sur un registre plus tendre, le pensionnaire évoquait l'amour de deux copains:  Marcel et Yvon, séparés  par  la mort brutale de l'un d'eux.  Plusieurs personnages, réels, cette fois, étaient égratignés,  comme Maggie De Block:  "Quand on vient d'un pays qui connaît  la faim,  et que l'on voit notre nouvelle ministre de la santé, on a  envie de venir en Belgique! " déclarait-il par la voix d'une personne travaillant au Ministère des Affaires étrangères. Autre cible: Bernard Arnault! Il se murmure que l'homme d'affaires français souhaiterait vivre dans nos logements sociaux...  La maman de Nathalie rêve, d'ailleurs,  de voir le multimilliardaire débarquer d'un jet privé, à l'aéroport de Gosselies ! JCH

"François Pirette, c'était trop 30 ans" au Comédie Centrale, 33, rue du Grand Central,  jusqu'au 21 décembre, mercredi et jeudi à 20h30, vendredi, samedi et dimanche à 18h et 21h. Infos et réservations: 071/30 50 30.

Jamais sans ses bigoudis !

De Charleroi, il est question à plusieurs reprises dans le spectacle. N'oublions pas que François Pirette a  fréquenté la salle de spectacle,  depuis ses origines. Il en est d'ailleurs à l'initiative.  A l'époque,  il s'agissait du Comiqu'Art, avant  de devenir  le Comédie Centrale, sous la direction d'Eric Marquis.  Bon nombre  de spectacles de l'humoriste y  ont été rôdés, et même filmés pour RTL/TVI.  Dans un de ses sketches "revisités" pour Charleroi,  Pirette  utilise  le personnage d'un grutier,  chargé d'abattre plusieurs habitations.  En février 2012,  l'homme  s'est tout simplement trompé de cible:  il a détruit une maison située au bord des jardins d'Annevoie!  Un personnage qu'il a directement inscrit dans son tableau de chasse...Ici, on retrouve l'ouvrier distrait au  Boulevard Tirou.  Collé à son téléphone,  il avertit son chef qu'il  est  bloqué dans les travaux : la circulation a été bloquée dans les deux sens.  Il y voit passer une camionnette  de RTL chargée de faire un reportage sur le tsunami aux Philippines.  Mais comme l'équipe de  journalistes ne parvient pas à passer,  celle-ci diffuse  les images du  boulevard Tirou, comme si elles avaient été tournées aux  Philippines !   Autres vannes citées  dans le spectacle: " A Charleroi,  c'est déjà un luxe de gagner sa vie dans l'industrie!  ( en référence à Bernard Arnault)  ou encore: " Quand vous croisez quelqu'un à Charleroi, avec un sac Delhaize, c'est un faux !"

La main dans le seau !

En famille !

Samedi, plus de 200 enfants ont sillonné la Ville, gratuitement, dans deux bus à impériale. Les 11 arrêts étaient riches en apprentissages.

Le Noël des Mômes est une initiative du CAIJ ( Centre d'Animation et d'Information pour la Jeunesse)  et du Centre Ener'J,  en collaboration avec les départements Jeunesse, Culture, Famille et Tourisme de la Ville de Charleroi.  Notre  métropole avait un petit air britannique, avec ses bus à 2 étages!  Durant toute la journée de samedi, les enfants, encadrés par des animateurs, ont pu s'arrêter à divers endroits: Maison de l'Ernergie/CPAS, pour la fabrication d'une éolienne, à l'Eden, pour transformer de vieux jouets cassés en drôles de personnages, à la Broc, pour un moment de lecture kamishibaï  ( petit théâtre japonais ), à la Maison du Tourisme pour customiser des cartes de voeux,...  Cette année, les enfants hospitalisés se voyaient proposer un atelier créatif de  "cartes pop up", ainsi que des lectures de contes du monde. Barbara Allard, responsable du service éducatif   et culturel, et  Chantal Denayer, animatrice,  accueillait les petites têtes blondes au Palais des  Beaux-Arts.  Objectif:   décorer un calendrier 2015, en s'inspirant des collections permanentes du musée.  A la fin de l'activité, chaque enfant repartait avec un sachet de friandises et son calendrier.

Au Musée des Beaux-Arts

Un beau calendrier décoré !

Trève entre un Ecossais et un Allemand

Dans le prolongement des commémorations de la 1ère guerre mondiale, la Maison de la Laïcité proposait aux enfants de découvrir l'histoire inspirée de faits réels de soldats anglais et allemands, qui, le soir de Noël 1914, ont désobéi à leurs supérieurs,  en cessant le combat.  6 tableaux racontaient l'histoire de Scott Blackwood, l'Ecossais, et Kurt Friedheim, l'Allemand,  depuis la déclaration de guerre jusqu'à leur rencontre improbable, le soir de Noël. " Nous avons recréé une tranchée à l'aide de panneaux" signalait Raphaël De Bruycker, animateur.  "Des sceaux, dans lesquels les participants peuvent mettre leur main, leur font ressentir le côté mouillé et humide de ces tranchées" Les enfants devaient relever chaque défi, et tenter de réunir toutes les lettres pour former le mot mystère. Chaque participant recevait, au bout de son périple, un autocollant original.  JCH

Les clowns étaient aussi présents!

Adrien Binon, le leader du groupe "Rising Sparks" et  Philippe Wille, l'auteur de "L'affaire oubliée de Charleroi- Gozée, août 1914" ont reçu les mérites culturels 2014,  à la maison communale.

Philippe Wille et Adrien Binon

Tous les deux ans,  un prix est décerné à des citoyens, qui, de par leur action culturelle, se sont distingués à  Montigny-le-Tilleul/Landelies.  Ce prix   est attribué par l'asbl ICML (  Initiatives Communales  à Montigny-Landelies),  dont le but est de promouvoir les activités culturelles, associatives et touristiques, au sein de l'entité.  Cette association  est composée de  15 membres bénévoles. La séance réunissait Annick Fauconnier, présidente de l'ICML,  Marie-Hélène Knoops, bourgmestre faisant fonction,   Nathalie Gherardini, échevine de la Culture, ainsi que plusieurs membres   de l'asbl . A propos d'Adrien Binon,  leader de  "Rising Sparks",  qui se voyait remettre un prix, cette dernière déclarait:   "Il s'agit d'une de mes plus belles rencontres.  Ce jeune  groupe émergent pop-rock  s'impose de plus en plus  sur la scène belge. " Accompagné de Julien et Loïc,  deux de ses musiciens,  Adrien a interprété une chanson, en rappelant son combat contre toute forme de harcèlement moral.  " Moi-même,  j'en ai été victime, quand j'étais plus jeune  " confiait le chanteur.  " Alors que la plupart des  enfants shootent dans  un ballon, moi, je cherchais déjà ma voie dans le chant. C'était une différence".

Le terrible 23 août 14

Le deuxième mérite culturel a été décerné à Philippe Wille, l'auteur de "L'affaire oubliée de Charleroi- Gozée, août 1914".  ( Editions du Basson). Dans  son ouvrage, Philippe Wille répare un oubli de la littérature traitant de la première guerre mondiale.  Dans la plupart des ouvrages,  en effet, on ne parle pas ou très rarement de la bataille de Gozée. Elle a pourtant fait plus de 3000 victimes et a probablement joué un rôle important dans la suite des événements.  "Quel plus beau moment de vous emmener sur les traces de  ces hommes et femmes tombés en pleine fleur de l'âge ?" déclarait l'auteur. "  Les combattants sur la Sambre ne parlèrent que très rarement de ces jours sanglants, même si ceux-ci étaient proches . Aucun échange de point de vue,    de tentative d'explication ou de partage d'expérience.  Tous gardaient les yeux tournés vers l'avenir. Marchienne-au-Pont, Montigny-le-Tilleul, Gozée,... pesait bien trop sur les consciences.  Aucun ne voulait rappeler à l'autre les heures graves de cette longue journée d'été remplie de peine et de tristesse. Personne ne prenait conscience  qu'il avait  accompli , le 23 août, quelque chose de grand". JCH

Philippe Wille a fait un gros travail de recherche