Durant tout ce week-end, notre Cité est devenue la capitale du rire.  François Pirette, Max Boublil, Zidani, le Grand Jojo,… ont mis une ambiance du tonnerre !  A la galerie Bernard, Paul Magnette, notre bourgmestre,  était mis « sur le gril » par Tatayet ! J.C.HERIN

Paul à la guitare

C’est une petite boule de poil apparemment charmante… Et pourtant notre Tatayet national peut décocher des flèches à la vitesse de l’éclair ! Lors du festival Rire sur la Ville à Charleroi,  les nostalgiques et les autres (re) découvraient,  cette marionnette  créée en 1995.   Le  ventriloque, Michel Dejeneffe, n’a rien perdu de sa verve : « On va s’acheter une baraque à Charleroi, et on ira se promener au boulevard Tirou ! » lançait-il. Les spectateurs faisaient aussi connaissance avec d’autres membres de la famille de Tatayet, comme Julius,  le grand père  de 87 ans ( qui souhaiterait « recongeler » Fabiola après qu’elle soit enterrée !) , Antoine, le petit dernier,… Mais à coup sûr, le clou du spectacle, samedi soir, était la rencontre entre Tatayet et Paul Magnette.  « Tu es le meilleur de Charleroi ? » lui demandait la marionnette. « Non, je suis le « mayeur » !  J’essaie de bien faire fonctionner la ville, et si tu signes ton retour à Charleroi,  où est née l’émission « Tatayet Show »( de 1986 à 1992), c’est un peu grâce à moi !  Et puis, à trois ou quatre ans près, nous avons le même âge…» lui répondait notre bourgmestre.  A la question de savoir s’il accrocherait dans son salon une toile de Van Cau, un de ses illustres prédécesseurs, Magnette botte joliment en touche : «  Ce n’est pas vraiment mon style ! » a-t-il déclaré.  « Tu es aussi socialiste, le seul truc pour lequel il ne faut pas aller à l’école ! » ajoutait la marionnette. «  Ok, mais encore faut-il aussi avoir un grand cœur…  » insistait  le bourgmestre. La ressemblance avec le Docteur House n’a pas échappé non plus à l’esprit de Tatayet. «  C’est vrai… Ma petite barbe de quelques jours me donne une image un peu sexy ! Je suis d’ailleurs aussi un grand admirateur de Gainsbourg… » reconnaissait Paul.    Cette petite interview s’est ensuite poursuivie  par un grand moment de tendresse. Le bourgmestre de Charleroi s’est rapproché de Tatayet. Il a pris sa guitare, et a exécuté une bossa nova.  Puis, ensemble, ils ont chanté : « Le temps des cerises ! ». Au passage,  on a appris que Paul Magnette apprécie les spaghettis bolo,  la Renaissance, le Comte de Monte-Cristo, le mot « progrès », …. Et ce qu’il déteste par-dessus-tout ? Vider le lave-vaisselle ! Ce qui aura peut-être le plus surpris le public, c’est qu’il a traduit en néerlandais la phrase que lui soufflait Tatayet : « Le patron d’Arcelor/Mittal est un menteur, un tyran, une crapule »… !  

François Pirette et Jeannine

Samedi soir,  alors qu’il se promenait à la rue de Dampremy,  François Pirette est venu embrasser Jeannine  ( 87 ans ), une habitante du Boulevard Tirou.      La dame était vraiment comblée ! «  Thierry ( le vrai prénom de Pirette ) a très bien connu mon fils Bernard,  à Jemappes. » note Jeannine . «  Je tenais à l’époque un magasin de tissus. François y venait souvent car il adorait l’odeur. C’est un parmi les bons souvenirs  que je garde de lui  ».  L’humoriste belge était bien sûr « la star du rire »  que tout  le monde attendait.  Ce soir-là,  c’était la folie,  à la rue de la Montagne :  « Pi-rette,  Pi-rette !  » scandaient les fans.    On a même vu Maryvonne, une habitante de Monceau, inciter le public à se lever ( avant d’être gentiment rappelée à l’ordre) , pour faire grimper la température.   800 personnes étaient assises,  auxquelles il fallait rajouter des personnes debout.  Du jamais vu dans la rue. «  J’aime François Pirette !  Il ne mâche vraiment pas ses mots » affirmait Georgette ( 54 ans ) de Marcinelle.   «  Il faudrait des gens comme lui au pouvoir ! ». Micheline ( 45 ans) et Karl ( 45 ans ) de Lodelinsart ajoutaient :   « On ne rate jamais une de ses émissions.  Quel plaisir de le voir « en vrai » ! ».  Tour à tour dans la peau de la maman de Nathalie, d’Amédée,… François Pirette ne manquait pas, de temps à temps, de lâcher une vanne sur notre Cité :  «  Si tu portes sur toi , à Charleroi,  quelque chose qui a de la valeur,  un quart d’heure plus tard, il te manquera un bras ! » ou encore :  «  Quand vous voyez quelqu’un se promener à Charleroi avec un sac « Dehaize », c’est que c’est un faux ! ».  Levant les yeux, en direction de logements inoccupés, il disait : « Regardez tous ces appartements, je me verrais bien en habiter un !  »  Une petite phrase à laquelle Paul Magnette, présent aussi dans le public,  et visiblement très amusé par l’humoriste, n’est pas resté insensible.

L'ambiance lors du spectacle de François Pirette à Charleroi (extrait: S.Delhez)

Un ciel clément pour voir Pirette...

Durant le  week-end, plusieurs animations et spectacles avaient pris place au centre-ville : distribution de gayettes par Etienne Grandchamp, au passage de la Bourse, match d’impro entre Cabaret 2000 et l’Association Carolo d’Impro au CCB ( Ex-Marignan),  numéros comiques et visuels à la rue de Dampremy,  shows de Henri Dès, d’Annie Cordy ( sous la pluie ! ), de Jules, de Zidani, des Décaféinés, de Max Boublil, du Grand Jojo… Le rire était vraiment descendu dans la ville. Vivement une prochaine édition !

distribution de gayettes au Passage de la Bourse