Le matin du 23 août 14,  l'artillerie allemande se trouvait dans le domaine de Parentville.   C'est aussi là que fut signé le Traité de Couillet.  Aujourd'hui, le site est occupé par le Centre de Culture Scientifique. Jusqu'au 14 décembre 2014,  le  Château de Parentville  consacre une exposition:  "Soudain, le chaos" aux événements d'août 1914 dans la région.  De nombreuses archives et objets de la guerre 14-18 y sont rassemblés.  Le vernissage de cette expo,  ainsi que la découverte du vestige du monument allemand Den Kameraden, dans les bois environnants, se déroulaient, samedi après-midi. Du 30/9 au 21/10, 4 conférences seront données au Centre de Culture scientifique sur le thème: "Science et guerre". Infos: www.charleroi/charleroi 14-18.

Jean-Louis Delaet, directeur du Bois du Cazier, devant un casque à pointe allemand

Un camp allemand

Le 23 août 1914, Ham-sur-Heure a été le théâtre de sanglants conflits franco-prussiens. Une partie des Français se trouvaient sur le plateau de Marbaix-la-Tour, et un bataillon s'est repositionné sur le cimetière d'Ham-sur-Heure.  Les Allemands étaient postés à la sortie du bois de Marbaix. Les obus  se sont fait entendre.  Pour se mettre dans l'ambiance des hostilités, André Deversain,  a  reconstitué un bivouac, à l'arrière  du château.  Dans le cadre de "Sambre Rouge 14-18",  ce passionné d'Histoire de Ham-sur-Heure  a fait exceptionnellement appel à  6 sociétés françaises, allemandes  et belges, ainsi qu'à une société française des Taxis de la Marne.  Les fantassins, qui font partie de cette dernière, portent le pantalon garance et "le brelage" en toile contenant la cartouchière,   la baïonnette, la ceinture et les bretelles. 

Les Taxis de la Marne 

Le réalisme poussé jusqu'au bout 

Le casque allemand à pointe

Devant un campement allemand,  on peut lire, sur un panneau: " Wir Deutsche fürchten  Gott- aber keine Briten" ( Nous, Allemands, craignons Dieu, mais pas les Anglais").   Parmi les soldats, un sergent, un fusilier, et un caporal en costume d'époque. Certains fusils sont présentés au public, comme la mitrailleuse légère 08 qui allait s'imposer au sein de l'armée allemande. Les Belges sont représentés,  entre autres,  par l'association flamande de Termonde:  "Les Patrouilleurs" et wallonne de Belga- Artillerie de Forteresse de Liège 1914.  Patrick Masson, qui en est membre, tient à préciser:  "Avec notre bonnet à floche des artilleurs et notre pantalon blanc, on nous prend souvent pour des troupes  de Napoléon. Il n'en est rien!"  Cette société a poussé le réalisme jusqu'à recréer les tentes et le matériel d'époque: tente, table, caisse d'obus, tabourets, sacs de sable, téléphone,... Le bivouac est encore accessible, ce dimanche, de 10h à 16h.  JCH 

Des soldats français