Dominique Vande Voorde

En salopette,  munie d'un seau et d'une truelle,  Dominique Vande Voorde, co-secrétaire politique du Mouvement de Gauche de  l'arrondissement de Charleroi ,  interpellait les passants,  au Boulevard Tirou.  Brandissant un drapeau à l'insigne du parti,   créé en 2012 par Bernard Wesphael,  elle ne mâchait pas ses mots: ""Gens de la Ville de Charleroi! Ceci vous concerne... Construisons ensemble,  au profit de tous. Commençons par sauver nos colonnades".   Les militants étaient peu nombreux  ( Ce n'est qu'un début, disent-ils ) , mais après 1 heure,  un millier de tracts avaient déjà  été distribués... "C'est une première action, mais  elle est symbolique.  Nous continuerons à manifester dans ce sens." poursuivait Dominique Vande Voorde. " Nous sommes des "bâtisseurs" de la Ville. Si nous sommes équipés de la sorte, c'est parce que nous voulons restaurer notre Ville, et sauvegarder ainsi notre patrimoine architectural.  Les colonnes sont l'oeuvre  de grands architectes carolos comme Leborgne et André.  Elles représentent un peu comme un navire en plein milieu de la Ville. Nous mènerons le même combat pour la fresque de Camus au passage de la Bourse. "   

Des coûts exorbitants

Les militants pensent aussi que la destruction des colonnades, ainsi que la construction d'un futur  grand complexe commercial, engloutiront  des sommes faramineuses,  qui pourraient être utilisées à d'autres fins, et pourquoi pas à  initier le projet d'une Ville pilote. Marie-Françoise Lecomte, vice-présidente  du Mouvement de Gauche,  ne perd pas espoir. " Au mois d'août, le juge de paix a estimé qu'il n'y avait pas d'urgence à exproprier les colonnades.  Il a également mis en avant le mauvais entretien de ces colonnades par la Ville de Charleroi.   Il ne faut donc pas baisser les bras."   A partir du 23 septembre, les membres du Parti se réuniront  au Monument des Martyrs de Charleroi ,  tous les mardis à partir de 23 heures, pour une  autre cause:  faire cesser la guerre dans le monde. JCH

Peu nombreux mais motivés !

Dimanche matin, se déroulait la prise de la bannière Sainte Rita,  en l'église Saint-Lambert du Château Mondron.   Cette marche se déroule sur quatre jours,  dans le quartier de Jumet Hamendes.   Fondée en 2001 par Fabian Pacifici, elle se caractérise par ses régiments napoléoniens du second Empire, mais aussi par les groupes féminins rappelant le passé industriel de la région, avec ses verreries. Les porteuses de canons jettent d’ailleurs une fiole dans la chapelle Notre-Dame de Hal.  Plus de 250 marcheurs,   issus de 8 Compagnies,  en font partie.

Sainte Rita

Heureux de marcher

Afin de redonner un environnement agréable à ses habitants et de  redynamiser le haut de la Ville, les membres du Bureau Permanent du Comité de quartier de Charleroi Ville Haute sont bien décidés à ne pas baisser les bras.  Récemment, la création d'un "Petit Montmartre" ( la Ville Haute était remplie d'artistes !)  avait vu le jour aux alentours de l'hôtel de Ville. Samedi matin , l'échevin de la propreté et de l'Environnement Cyprien Devilers, ainsi que des membres du Comité,  s'étaient donné rendez-vous en face la Maison du Tourisme, pour une nouvelle action: "Mon quartier propre... parce que je le veux bien".   Des bénévoles  se tenaient à la disposition des passants, dans un stand d'information.  Des folders,  traduits en plusieurs langues, étaient distribués aux gens dans la rue.  "On y voit bien les jours de collecte des déchets.  Comme ça, les usagers ne pourront plus  dire qu'ils n'étaient pas au courant! " signale Pascale Barnich de  la rue du Beffroi.   

Des affiches pour les commerçants

L'échevin Cyprien Devilers s'y met lui aussi!

Des ouvriers communaux sillonnaient les rues, avec des pousse-pousse. Des affiches étaient également données aux commerçants  de la Ville. Catherine Bachir, habitante de la rue d'Orléans, s'exprimait:  " J'en ai plus qu'assez de voir des dépôts clandestins, à toute heure de la journée ou de la nuit.  Le dimanche,   les déchets viennent s'ajouter à ceux laissés par les maraîchers.  Une dalle sur deux est fissurée.  Ce phénomène de la" fenêtre brisée" fait  que si on ne répare rien , l'environnement  se dégrade rapidement".   Patrick Genin, riverain de la rue de la Science, poursuivait:  " Quand on quitte Charleroi, il fait propre... Les gens sortent leurs poubelles  aux bonnes heures. Alors, pourquoi pas ici ? Les rues à Charleroi demeurent crasseuses, malgré le passage permanent du Service propreté et l'ICDI. C'est assez incompréhensible ! ". D'autres opérations seront menées par le Comité, notamment pour renforcer la sécurité. JCH