En peignant les chantiers de Rive Gauche en cours à  la Ville Basse,  Hermine Meunier témoigne de la métamorphose exceptionnelle  de Charleroi.  Ses oeuvres seront exposées à la Maison du Hainaut,  durant tout l'été.

Habitante de Loverval,  Hermine Meunier est un visage bien connu des Carolos.  Avec son mari Léon Gobillon, elle a tenu, pendant 39 ans, le magasin Curios, au passage de la Bourse,  puis à la rue de Dampremy.  Après une mission  d'un an en Afrique du sud ( Léon était ingénieur civil ) , le couple a ramené  plein d'objets et de souvenirs d'artisans. De là est née l'idée d'ouvrir une boutique dédiée à l'artisanat  et aux bijoux.  C'est aussi ce même esprit créatif qui anime Hermine Meunier.  Pour cette régente littéraire de formation,  le dessin a  été,  depuis sa prime jeunesse,  une vie profonde,  comme un réflexe, une façon de s'exprimer. Hermine a rapidement suivi des cours à l'Académie  de Charleroi, dirigée alors par Alphonse Darville. Après avoir reçu  le premier prix d'aquarelle de Wallonie  ( prix des Fagnes ),  en 1974, elle a exposé dans différentes villes. Mais le besoin de reprendre les pinceaux et les crayons ne l'a jamais quittée:  aussi lors des vacances, elle les ressortait pour  se plonger dans des paysages devant lesquels elle ressentait une certaine attirance, elle s'identifiait aux endroits qui restent encore gravés en elle.  Depuis 2009, Hermine Meunier a eu le plaisir de participer à plusieurs expositions.  En 2013, elle est retournée à l'Académie de Charleroi. 

des hommes parmi les machines

"Les grues, les camions, les bulldozers, ... tout ça me fascine ! " s'exclame Hermine Meunier. C'est sans doute la raison pour laquelle l'artiste  se rend, en toute fin d'après-midi, sur les chantiers de la Ville Basse. " A ce moment  de la journée, la lumière y est plus belle" fait-elle remarquer.  Récemment, elle n'a pas hésité à demander une autorisation pour s'approcher au plus  près des travaux, et à porter un  casque.  " Moi qui connais aussi bien la Ville, j'ai conscience que Charleroi vit un moment exceptionnel de son Histoire. Je ne veux surtout pas le rater."  L'artiste peint à l'huile  d'après photo. Dans son atelier à Loverval,  elle s'applique,  dans ses toiles, à rendre des ambiances tout à fait particulières.  Un de ses derniers tableaux fait apparaître différentes scènes du chantier. Les ouvriers  y sont présents, parmi les machines.  Les habits colorés tranchent avec le gris des gravats.  Hermine Meunier peint Charleroi depuis quelques mois. Elle a commencé par la  rue Léopold, puis a poursuivi avec le passage de la Bourse, le quai de Brabant ( avec les belles rénovations ),... et depuis, elle n'arrête plus !  Une quinzaine  de toiles seront rassemblées à la Maison du Hainaut.  Vernissage:  le 20 juin. JCH

Les colonnades, témoins d'une époque...

 avec son mari Léon

Tchao Badjo, Barlos Swing, Titanic Orchestra, Mysteretrio Quartet, Les Fils Canouche, la Bande des 3,... se sont invités, tout la week-end,  sur la grande scène du Festival  en plein air : " Django@Liberchies".   Un voyage musical  à travers  la Belgique, la France, l'Allemagne, le Canada,... Plus de 3000 spectateurs  y étaient présents.  Et le beau temps était de la partie!  Une fois  de plus, le Village a rendu hommage au maître du jazz manouche qui l'a vu naître:  Django Reinhardt ! L'asbl  "Pays de Geminiacum"   proposait une dégustation trois étoiles: lampée musicale à cordes qui grattent, agrémentée d'animations: arts de la rue, ateliers créatifs, création d'unlivre-objet, fabrication de marionnettes,...  le tout au goût de la découverte !

Le festival, c'est aussi le Django'ff !

Sur le quai de Brabant "new look"

Ce dimanche, une cinquantaine de sites remarquables, répartis en Wallonie et à Bruxelles, ouvraient leurs portes,  à l’occasion d’une journée placée sous le signe de la découverte: "L' Europe s'invite chez vous".  Visites d’installations et d’équipements, démonstrations, expositions, promenades… C’est un programme riche et varié qui attendait petits et grands, entre amis ou en famille, ce dimanche 10 mai ! Dans le grand Charleroi,  plusieurs sites étaient visités:  Biopark Charleroi Brussels South et Innovatech à Gosselies, le Bois du Cazier et le Musée de la Photographie.  Au Centre-Ville, ce sont les projets Phénix et la rénovation de la Ville Basse qui retenaient l'attention des organisateurs. Le rendez-vous était donné à 10h, sur la Placerelle qui enjambe la Sambre.  Georgios Maillis, Bouwmeester de la Ville de Charleroi, ainsi que Frédéric Fraiture, directeur de l'Aménagement Urbain, de l'Urbanisme et du Logement de Charleroi,  commentaient la visite.

L'Europe finance 60% de Phénix

Une trentaine de personnes avaient fait le déplacement. Parmi elles, Helma       ( 53 ans) et Jan ( 63 ans ), un couple hollandais d'Eindhoven, venu avec leur petit chien Boubes.  " Ce qui nous frappe à Charleroi , c'est la diversité des maisons et de l'architecture en général" font-ils remarquer.  " Chez nous, tout est un petit peu standardisé, alors qu'ici, on sent plus de créativité et de liberté !". Gabriel de Montignies-sur-Sambre soulignait: " On ne prend jamais assez de temps pour bien regarder ce qui nous entoure. Aujourd'hui, je suis moins pressé que quand je dois prendre le train!" . Le circuit  passait aussi par le Quai de Brabant rénové, les travaux de Rive Gauche, la rue de la Montagne, la place de la Digue,... "  Cette journée portes-ouvertes est aussi  l’occasion de découvrir ce que l’Europe (via le FEDER et le FSE) et les autorités publiques wallonnes réalisent au quotidien pour notamment créer de l’activité, des emplois et améliorer le cadre de vie de leurs citoyens" note Frédéric Fraiture.   Coût des projets Phénix:  60 000 000 euros.  60% sont financés par l'Europe, 30% par la Région et 10% par la Ville. JCH

Helma et Jan sont venus d'Eindhoven

Passage devant les chantiers de Rive Gauche