Jusqu'au 8 mai, la foire de Charleroi fera rire et s'amuser des milliers de personnes, sans oublier les gourmets, sur le site de Caterpillar. Une édition de tous les superlatifs, inaugurée samedi dans une ambiance brésilienne.

A défaut de recevoir bientôt le parc d'attractions Legoland, comme cela avait été annoncé, le site de Caterpillar pourra se réjouir d'être, pendant un mois tout entier, un immense terrain de jeux et de dégustations, sur 15 000 mètres carrés ! Jamais la place du Manège ou le parking du Palais des Expositions n'avaient offert une telle surface, lorsque la foire de Pâques se déroulait au Centre Ville de Charleroi. Quelques chiffres donnent la mesure de l'événement : 80 attractions, dont 15 nouveautés parmi lesquelles le Grand 8 (qui revient après 20 ans!), le Roller Coaster, le Pirate Party, The Party house (villa chaos), le Techno Power,... Sensations et frissons garantis ! Des jeux d'habileté aussi avec le Magic Ring, lancer d'anneaux, ou les traditionnels tirs à pipe. Outre les traditionnels beignets et croustillons, les granités font un retour en force avec 30 goûts différents. La capacité des terrasses a été doublée (2 fois 400 places). Le parking est passé de 200 à 500 places. Signalons que 2 lignes de bus ainsi que le métro permettent un accès facile au site.

Babette et sa soeur Fanny 

« Ici, on se sent en sécurité »

C'est dans une ambiance brésilienne avec le groupe franco-belge Festi Florido que l'inauguration se déroulait, samedi, en présence de Thomas Delforge et Frédéric Allard, membres de l'ASBL Foire de Charleroi, de l'échevine carolo des Fêtes Babette Jandrain (accompagnée de sa soeur Fanny!), de Julie Patte, d'Alicia Monard,...

Déjà les allées étaient très fréquentées, en fin d'après-midi. Pour cette deuxième édition à Gosselies, et sans plus aucune restriction Covid, un accent tout particulier a été mis sur les attractions pour les plus jeunes, avec un authentique manège de chevaux de bois ou encore Spiro le Dragon (montagnes russes), qui peut accueillir des enfants de trois ans, accompagnés de leur parents.

« Je suis vraiment fier de perpétuer la tradition Delforge. Je fais partie de la 8ème génération de forains de cette famille » notait Louis (16 ans).

Thomas Delforge 

Thomas et son grand-père Franck 

Les réactions étaient très positives, comme en témoignent Bogdan et Ludivine de Thiméon : «  C'est déjà la deuxième fois que nous venons ici et nous sommes enchantés. Nous apprécions beaucoup la gratuité des parkings. Nous n'allions pas à foire de Charleroi. Ici, nous nous sentons ici en pleine sécurité ».

« Mes enfants ont testé plusieurs attractions, et cela leur a plu. Les files ne sont pas trop longues : c'est aussi un plus pour la foire ! » poursuivait Aurélie de Philippeville.

JEAN-CLAUDE HERIN

Les 4 membres du Doigt d'Alezon . Photo: QG des artistes

Dans une de ses sculptures au QG des Artistes, le plasticien carolo fait un petit clin d'oeil à la joyeuse confrérie.

                                                          photo: J.C.Hérin

Quatre personnages coiffés de chapeaux boules et à l'index levé ne manqueront pas de faire sourire les visiteurs, dès leur entrée à la galerie « QG des artistes ». Ils représentent les membres carolos de la Confrérie du Doigt d'Alzon, qui, chaque année, mettent sur pied, à la belle saison, une procession pour le moins déjantée au Centre Ville de Charleroi.

« J'ai découvert ce folklore par mon ami Jean-Yves Wargnies qui tenait le café « Chez ta mère », place de la Digue où tout a démarré...» souligne l'artiste carolo Eric Martin. « Le côté surréaliste de la confrérie m'a toujours attiré. L'ampleur que prend cet événement populaire correspond à ce qui éveille ma créativité ».

Une partie de la sélection des œuvres présentées, qui font un peu penser à Giacometti, résulte des réflexions sur le difficile équilibre de l’humain dans le monde actuel.

Une grande oeuvre fait partie d'une collection de trois monumentales qu'il a appelée : « Les passeurs d'histoire ».

« J'apporte ma vision de ceux qui se prétendent savoir tout et veulent nous imposer leurs connaissances» poursuit le plasticien. Les sculptures sont réalisées en « métal soufflé », technique qui permet de recréer un métal sans passer par une refonte traditionnelle en lui apportant l’énergie de la force de transformation.

En parallèle, l'artiste propose, à travers des toiles très colorées (avec une sélection de pigments), un travail sur l'énergie du nu féminin en mouvement. L'exposition se visite le mercredi 12 avril, de 12h à 18h au 31/RD, rue de Montigny à Charleroi et en semaine sur rendez-vous au 0493/13 00 87. Page Facebook. @leqgda. @leqgdesartistes.

JEAN-CLAUDE HERIN

photos: J.C.Hérin 

Jacques Flamme et Dominique Watrin 

Le chroniqueur, humoriste et journaliste Dominique Watrin signe, en tant que scénariste, sa première BD - qui ne manque pas de piquant ! - aux éditions marcinelloises du Basson.

Un peu dans la ligne de ses précédents ouvrages : «  Adieu, monde de brutes et bonjour, monde d'abrutis » et « Comme disait l'autre », Dominique Watrin pose un regard aiguisé sur le monde, dans une bande dessinée composée de strips et de planches dessinés par Jacques Flamme. La rencontre entre les deux auteurs s'est faite au départ de « Même pas peur ». « Il s'agissait d'une revue belge lancée suite à l'assassinat des dessinateurs de Charlie Hebdo, en janvier 2015, à laquelle nous collaborions tous les deux. Par la suite, les contacts se sont poursuivis sur Facebook. Dans cette BD, je n'aborde pas directement des sujets d'actualité brûlante (car ils sont parfois rapidement oubliés), mais je décortique des thématiques de société comme le travail, la communication, la préservation de l'environnement,... qui font réfléchir. » confie Dominique.

« Monsieur Mêle-tout, c'est un peu moi, de façon un peu caricaturée, j'en conviens... Entre lucidité et stupidité, cet homme se permet d'avoir des avis un peu sur tout, mais sans vraiment agir... C'est l'ami, le collègue, le voisin qu'on adore détester ou qu'on déteste adorer ». C'est en 1986 que ce licencié en journalisme se met à raconter de bonnes blagues à Charleroi avec son complice Pierre Mathues (le duo s'appelait « Speculoos »). Dominique Watrin poursuit sa carrière par de nombreux ouvrages, par des revues satiriques au théâtre et par sa participation à des émissions radio comme « Les enfants de choeur » et « On n'est pas rentré ». Aujourd'hui, il alimente l'émission « Sans langue de bois » sur Télésambre par ses chroniques : « Biesse News ». « Monsieur Mêle-tout re(dé)fait le monde » par Dominique Watrin et Jacques Flamme. 62 pages. 17 euros. www.editionsdubasson.com

JEAN-CLAUDE HERIN