La pièce traite de l'amour, toujours sur le fil du rasoir, d'un père pour son fils et d'un homme pour sa femme et ses enfants, ainsi que de secrets gardés, de non-dits, de remords enfouis... A voir jusqu'au 2 avril.

Pierre (Salvatore Vullo) ne compte plus les heures passées dans son restaurant, qui se situe en bord de mer. Alors que ce dernier range des bouteilles de vin, il reçoit, juste après la fermeture, à deux heures du matin, la visite d'un client. Cet homme, Pierre le connaît bien, c'est Max (Alain Boivin). Ce fringant septuagénaire est en fait le père du restaurateur ! D'entrée de jeu, les discussions sont âpres entre Max et Pierre.

Si le fils travaille jusqu'à l'épuisement, le père entend bien profiter des dernières joies que la vie lui offre, depuis le décès de Lili, son épouse ainsi que sa partenaire de coeur et de danse avec laquelle il formait un duo mythique de tango. Un peu plus tard, c'est Alice (Alexandra Delmotte), la femme de Pierre, qui arrive au restaurant à son tour. La tension monte d'un cran tandis qu'ils évoquent à demi-mots une séparation...

Le décor évoque un petit bistrot français. Jean-Jacques Delforge et Hervé Chintinne, les décorateurs, ont mis tout leur talent pour reconstituer un endroit chaleureux où les marins du coin aimeraient se retrouver pour discuter du coup.

«  Le résultat est assez merveilleusement atteint. Dès la lecture de la pièce, j'ai véritablement eu un coup de foudre pour la pièce, pour le texte travaillé comme de la dentelle, pour les personnages, des personnages vrais qui nous ressemblent avec leurs doutes, leur fragilité » souligne Jacques Delmeire. « C'est une pièce qui parle au coeur car c'est un peu un hymne à l'amour, l'amour entre un père et son fils, l'amour d'un mari pour sa femme et ses enfants. Une comédie douce-amère qui m'a bouleversé à la lecture et qui continue à me toucher profondément à chaque représentation ».

Les représentations de « Sur un air de tango » d' Isabelle de Toledo auront lieu jusqu'au 2 avril 2023, vendredi et samedi à 20 h à Lodelinsart (près de la Place Edmond Gilles). Réservations : 0474 388 032

Deux familles, dont l'une vit dans le luxe et l'autre selon des principes écologiques, se confrontent autour d'un repas. Le tout sous le regard attendrissant d'un lapin nain ! A voir jusqu'au 16 avril.

Pièce de boulevard écrite en 2014, « Nelson » est vraiment dans l'air du temps, puisqu'elle traite de végétalisme et de protection animale. L'auteur Jean Robert -Charrier y confronte le snobisme de la classe supérieure et l'écologisme un brin radical des bobos parisiens.

Michelle Vercammen joue ici avec brio le rôle de Jacqueline, célèbre avocate, vénale et carnivore, déjà endossé par la comédienne française Chantal Ladesou. « A la différence de la comédienne française, j'accentue un peu le caractère autoritaire du personnage. Je mène tout mon petit monde à la baguette, ce que je fais parfois dans la vie ! (rires) » souligne la comédienne carolo.

Accompagnée de son époux Gérard, chanteur (Georges Volral) et de son fils Pierre-Alexandre, attaché de presse (Vivien Charlier), notre héroïne se voit forcée de travestir ses principes bourgeois pour enfiler le costume d'une altermondialiste végétalienne et tolérante. Et tout ça dans le but d'aider sa fille Christine, étudiante en sociologie et férue d'humanitaire (Alicia Monard) à partir en mission en Afrique.

S'ensuivra un repas abracadabrantesque avec les trois écolos de la mission : Romain (Damien Lucaselli) et de ses parents (Giuseppe Maligieri et Tina Marzolla). L'antagonisme des deux familles fera mouche ! La passion soudaine de Jacqueline pour le petit lapin nain « Nelson » suffira-t-elle à faire oublier les activités troubles de Jacqueline ? La suite sur scène !

« Nous avons mis en avant les scènes visuelles ainsi que le comique de situation et ajouté quelques références cinématographiques. Si la pièce a du fond, nous y avons mis aussi de la légèreté, à la sauce Cabaret 2000 » fait remarquer Jean-Charles Gosseries, metteur en scène. Coup de chapeau à l'équipe technique (dont Thomas Gomrée) pour avoir monté l'intérieur d'un appartement cossu de 400 m2 en plein Paris. Un spectacle mené tambour battant !

«  Nelson » est à voir jusqu'au 16 avril, du jeudi au samedi à 20h et les dimanches à 16h30 au Théâtre Marignan, 53 à Charleroi. Tarifs : 19 à 10 euros. Infos et renseignements : 0495/10 20 14. www.theatremarignan.be

JEAN-CLAUDE HERIN

Une fois de plus, les Gilles de Châtelet se sont montrés créatifs dans leurs déguisements, lors des Soumonces générales.

Samedi, dans les rues de Châtelet, il flottait déjà un avant-goût de Cavalcade, même si celle-ci aura lieu dimanche prochain. On imagine déjà l'ambiance qui régnera dans la Ville, quand tous les groupes seront réunis ! Il est de tradition, lors des soumonces générales, de ne pas porter l'habit traditionnel du gille, mais bien des tenues de fantaisie.

Quel régal pour les yeux de voir tant de costumes colorés ! Baptiste et Pascal avaient reconstitué le duo Cruchot-Gerbert (Louis de Funès et Michel Galabru), entourés des autres gendarmes et des religieuses. « On adore (re)voir les Gendarmes ! » s'exclamaient les deux Gilles de Châtelet. Parmi les autres déguisements : un bourreau, des Mexicains, le cousin Machin de la Family Addams (avec sa très longue chevelure jaune!), des clowns,... Présente pour la 51ème année, la société des Gilles de Châtelet se compose de 70 gilles, de 25 paysannes, de 10 batteries et 18 musiciens.

Le vendredi 31 mars auront lieu les soumonces en pyjama. Le samedi 1er avril, à 17h30, le public pourra voir le Géant Paulus restauré, à l'auditorium de l'Académie de Musique, place Wilson, 116 à Châtelineau (présentation et apéro).

J.C.HERIN