CHARLEROI- Chaude ambiance aux fêtes de Wallonie !
Les vitoulets: tout un art !
Flambant neuves, les places du Manège et Vauban résonnaient de rires et de musiques, dans la journée de samedi. A l'occasion des Fêtes de Wallonie, c'est toute la Ville Haute qui reprenait vie !
Guillaume Coorens 4ème à droite
La compétition était serrée, mais c'est finalement Guillaume Coorens qui a remporté le 1er prix de la 4ème édition du Vitoulet Challenge. Il s'agissait de fabriquer des boulettes carolos qui, selon la fabrication, ne sont pas plus grandes qu'une balle de tennis. « J'ai suivi une recette de « grand-mère » avec pour ingrédients de la moelle, des champignons, des oeufs, du persil, de la boulette de Romedenne, de l'échalote,...» signalait ce jeune professeur d'horticulture carolo. D'autres vitoulets étaient préparés avec haché classique porc et veau, truffe, canard, oriental,... et même de la Cara Pils !
L'échevine Babette Jandrain s'y est collée, avec de la bière de Charleroi.
Babette sait y faire...
C'est tout un Village Wallon qui s'était installé sur la place du Manège. Sous les tonnelles, on découvrait les jeunes pousses de Nicolas Rosen, jeune agronome spécialisé en agriculture urbaine, ou encore des produits locaux comme la bière de la Confrérie du Marquisat de Farciennes.
Les Géants de Charleroi étaient présents, mais pas au complet. « Il nous manque quelques porteurs. Avis aux volontaires, l'année prochaine» signalait Murphy Smets, responsable des Géants de la Ville de Charleroi.
Que seraient les Fêtes de Wallonie sans ses géants ?
Nicolas Rosen
La bière de la confrérie du marquisat de Farciennes, lancée par Benjamin Scandella (à droite sur la photo ): J.C.Hérin
Bon appétit !
DES WALLONS A 6500 KM DE CHEZ EUX !
« Après la guindaille d'hier soir sur l'esplanade du BPS 22, nous voulions faire partie du cortège de l'Eden » lançait une étudiante de l'I.S.C. (Institut Supérieur Catholique).
En milieu d'après-midi, plus de 800 personnes défilaient joyeusement au départ du Centre Culturel Carolo et puis dans les artères de la Ville. Parmi les groupes, la Confrérie du Doigt d'Alzon, les Black Land (rollers), les Vieux Luneux (marionnettes de personnes âgées assez bluffantes), Les Jeunes Bourgeois du Tour de la Madeleine, un groupe de l'Espace Citoyen du CPAS de Charleroi, sous la direction de Daniele Bossi,... La troupe locale « El Bwèsse à Teyâte » était là aussi pour « Les Wallons du Wisconsin ». « Comment des Wallons se sont-ils retrouvés à plus de 6.500 Km de chez eux » ? C 'est ce que je raconte dans le spectacle » note l'auteur et metteur en scène carolo Victor Gravy.
Les Vieux Luneux
A droite le couturier carolo Daniele Bossi
Les Wallons du Wisconsin (El Bwesse à Teyâte)
LES CAROLOS SE REAPPOPRIENT LA PLACE DE LA VILLE HAUTE
Illuminée de mille feux, la place Vauban (ex Charles II) a piqué la curiosité d'un nombreux public, en soirée. « Après le boulot, mes amis et moi voulions absolument assister aux concerts. On a en bavé pendant les travaux (Et ce n'est pas encore terminé). Voir autant de monde fait plaisir et surtout quel bonheur de voir les Carolos se réapproprier la place! » s'exclamait Franco, patron du Zinc (PBA ).
Une belle affiche était proposée dans le podium avec le chanteur Jacques Weck (Attitude), imitateur de Johnny Hallyday, Mister Cover, qui a lancé une farandole géante sur la place, ou encore l'inusable carolo Kid Noize.
C'est encore le mapping vidéo de Dirty Monitor sur la façade de l'hôtel de Ville qui a retenu toute l'attention des spectateurs. Tout y était : bande-son, musique, voix off, effets de lumières magiques, sur une trame narrative de l'auteur carolo Francis Groff. Six projecteurs et une grande tour occupaient les lieux.
« Nous avons conçu ce son et lumière comme une un voyage temporel unique depuis les premières lueurs de l'aube des temps jusqu'au futur, le tout en traversant les moments clés qui ont façonné Charleroi » expliquait Mauro Cataldo, directeur artistique et créatif de la société carolo. La soirée s'est achevée avec des Djs jusqu'aux petites heures de la nuit, tout comme le bal estudiantin, la veille, sur le nouveau campus universitaire.
JEAN-CLAUDE HERIN