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Ca bouge à Charleroi et dans l'entité ! - Page 393

  • BANDE DESSINEE- Anatole et Léontine, des pensionnaires hauts en couleurs, aux éditions Dimitri Kennes

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    Anatole et Léontine sont loin d’être des pensionnaires ordinaires !  Le premier tome de leurs relations pour le moins tumultueuses est sorti aux éditions Kennes,  avec au scénario le carolo Stéphane Lapuss’ et au dessin : Julien Flamand.

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    La quatrième de couverture d’Anatole et Léontine prévient le lecteur d’emblée : lui est irascible, méchant, menteur, manipulateur, colérique, cruel,… Elle est pire !  Stéphane Lapuss’ a été bien inspiré pour la création de cette série.

    «  Hormis « Les Vieux Fournaux » (Dargaud) , et plus récemment « Les Seignors » et les « Papy Boomers » (Bamboo), peu de BD parlent des personnes âgées. J’ai voulu réparer cet oubli » note le scénariste carolo. « L’idée de mettre en scène des personnes âgées m’est venue en me rendant à la résidence Corbisier à Villers Perwin. C’est là que ma compagne travaille. En parlant avec les pensionnaires, je me suis rendu compte que, loin d’avoir une vie monotone, les seniors vivaient des aventures complètement folles ! »  

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    Stéphane Lapuss'

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    Julien Flamand 

    Si  l’humour est bien présent dans la série (avec des propos parfois très crus, mais tellement savoureux  !), notamment à travers les facéties et les coups bas des protagonistes l'un envers l'autre, l’émotion est aussi bien présente.

    « Nous abordons des thèmes plus sérieux comme la mort ou la vie sentimentale voir sexuelle, sans verser dans la mélancolie pour autant. Nous aimons donner également aux résidents une consistance psychologique, en évoquant leurs regrets et leurs espoirs» poursuit Lapuss’.  Notons que tout le personnel hospitalier – ainsi que le directeur- méritent le détour ! "

    La série est conçue comme une succession de 62 gags, dans un format à l’italienne. Un deuxième tome 2 devrait paraître fin de l’année, avec l’apparition d’un nouveau pensionnaire haut en couleur !

    « Anatole et Léontine » par Stéphane Lapuss’  et Julien Flamand-  tome 1 : « Suspends ton envol », Kennes Editions, 12 .

    JEAN-CLAUDE HERIN

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  • MARCINELLE- Initiation à la forge au Bois du Cazier

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    En compagnie de 5 forgerons bénévoles, les enfants ont pu s’initier à la forge, samedi, sur le site du Bois du Cazier.  Une activité qui fait du bien au moral de toute l’équipe et des participants, alors que les mesures sanitaires sont encore strictes.

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    Former une pointe carrée, étirer légèrement, amorcer l’enroulement, étamper les motifs décoratifs, extérioriser les spires vers le haut ou le bas, positionner la tige et lui donner du caractère,… Tous ces gestes  précis étaient enseignés et reproduits par des enfants samedi, lors de la  reprise des stages de forge.  Et cerise sur le gâteau : les petits apprentis, coachés par les forgerons bénévoles motivés: Roland Pavlofsky, Yvon Tailler, Manu Zakarias,  David Blondiaux et André Debruyne  (les deux derniers sont des anciens de Caterpillar), pouvaient repartir avec une magnifique fleur forgée. Ce qui faisait le bonheur notamment de Thomas et Charline (9 ans) de Courcelles ! « Nous sommes contents de pouvoir reprendre progressivement nos activités » signalait Isabelle Saussez, attachée de communication.  

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    Les 5 forgerons bénévoles 

    «  Ces journées d’initiation ont lieu 1 fois par mois. Une date a été ajoutée le 20 février, mais il faut se dépêcher, car le nombre des enfants est limité vu les mesures sanitaires ! » (prix : 15 euros de l’heure)

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                                                       Les enfants sont comblés

    2021, année du 65ème anniversaire

    Cette activité annonce une lente nouvelle reprise, car, il faut bien le reconnaître, après plusieurs années de croissance, la fréquentation du Bois du Cazier a affiché une nette diminution en 2020. En cause : les trois mois de fermeture et l’interdiction de visites en groupes à cause du Covid. « Mais à l’heure de tirer le bilan annuel, tout n’est pas négatif, loin de là, car nous avons bénéficié de l’effet « tourisme de proximité » signale Jean-Louis Delaet, directeur.  « Le public a été plus familial : si le nombre de visiteurs de nos espaces muséaux a chuté de moitié (15.696 personnes), les visiteurs individuels n’ont régressé que de 23%, soit plus qu’un maintien, si on tient compte des deux périodes de confinement ». 2021 sera l’année du 65ème anniversaire de la tragédie. « Le programme des manifestations se veut à la fois ambitieux et prudent, puisqu’il sera inévitablement lié à l’évolution de la pandémie » poursuit Jean-Louis Delaet. « Notre défi en 2021 sera donc de nous « réinventer » tout en conservant nos missions fondamentales ». Toutes les informations : www.leboisducazier.be

    JEAN-CLAUDE HERIN

    Trois animations pour les enfants

    A l’occasion des vacances de Carnaval, le Bois du Cazier invite les enfants de 6 à 12 ans à partir à la découverte de l’ancien charbonnage et de ses terrils à travers 3 animations « 100% kids». Pour apprendre en s’amusant ! Un parcours d’orientation: initiation à l’orientation, discipline qui allie compétences sportives et intellectuelles, une animation à partir du livre : « Belle-Fleur: une petite Gueule Noire », et une visite contée en collaboration avec la Maison du Conte de Charleroi.  Du 16 au 19 février de 10h30 à 12h30  ou de 14 à 16h. Tarifs : 8€  par enfant. Places limitées! Réservation pour les stages de forges et les animations au 071/88.08.56 ou par mail : reservation@leboisducazier.be

    J.C.HERIN

  • LIVRE- Véronique Janzyk: " Vincent" sur la maladie de Charcot

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    Crédit: Olivier Descamps

    Dans son dernier roman « Vincent », Véronique Janzyk, chargée de communication pour la Province de Hainaut, met en scène un groupe d’amis confrontés à la maladie de Charcot de l’un d’eux. Cette auteure carolo s’est inspirée très librement d’événements vécus.

    N.G. :Vincent est un prénom d’emprunt, mais en réalité il est inspiré d’un cycliste que vous avez rencontré…

    V.J. :  On n’invente pas à partir de rien. En tout cas, j’ai besoin d’un ancrage dans le réel. Après l’imaginaire se déploie un peu ou beaucoup. Alors, en effet, lors d’une sortie en vélo avec le Gracq (Groupe de Recherche et d'Action des Cyclistes Quotidien), j’ai fait la connaissance d’un homme dans la quarantaine, qui était un véritable « moteur » pour les autres. Il était toujours en tête. A ses côtés, je remontais la rue de la Montagne, en moulinant ! Il nous apprenait à rouler - non pas que nous ne sachions pas rouler -mais il nous apprenait à occuper la place qui devait être la nôtre. Grâce à lui, parce que j’étais si motivée et confiante en mes mollets, j’allais travailler à vélo et j’ai assisté à la naissance d’un veau,  le long du Canal du Centre ! On retrouve cette scène dans le roman.

    La narratrice perd le cycliste de vue, et quand elle le revoit, c’est la surprise…

    V.J.  Oui, il lui fixe rendez-vous à son domicile. Mais, tout de suite, son attention est  attirée par une rampe posée contre le seuil. Il ouvre, mais il est en voiturette. Elle apprend qu’il est atteint de la maladie de Charcot, laquelle entraîne une faiblesse musculaire puis une paralysie. Vincent, malade, a décidé de rappeler ceux qu’il écolait. Il a encore des choses à leur apprendre : comment lui, maintenant, va pouvoir occuper la place qui est due à chaque personne fragilisée dans notre société.

    Des solidarités se mettent en place...

    V.J. : Le courage, la force personnelle ne suffisent pas. Il faut être entouré, aidé par des professionnels ou pas. On voit les amis manquer à l’appel aussi. Puis revenir. Mais la bienveillance n’est pas toujours de mise, surtout quand le personnel soignant manque de tact, ce qui est un comble. Ainsi, Vincent  relate-t-il que des infirmiers qualifient des personnes lourdement handicapées de légumes. Inadmissible évidemment ! Nous ne sommes pas réductibles à nos corps, mais rudoyer un corps souffrant, c’est atteindre toute la personne, c’est une blessure énorme.

    Vos écrits traduisent une grande sensibilité…

    V.J. J’ai toujours éprouvé de l’empathie pour les personnes blessées ou qui trébuchent… L’écriture est un mouvement. J’ai besoin d’être émue, et ce qui m’émeut,  c’est le courage au quotidien, la pugnacité des plus faibles,…Pour le texte en cours, « Un cœur chimiquement pur », j’ai essayé de rendre vie à un ami tragiquement décédé, en rencontrant ses proches. Je suis aussi sensible au sort des animaux. «  Sachant qu’aucun animal ne nous appartient » est le récit de mes sauvetages, mais on se demande parfois qui sauve qui. Ce sont des textes consacrés à des animaux que certains pourront trouver ingrats : un rat, un hérisson, une poule, un pigeon. Ils m’ont beaucoup appris sur la force de vivre, qui parfois a besoin d’un petit coup de pouce humain.

    « Vincent », 79 p., 10 , Onlit Editions. Pour tous contacts : www.onlit.net

    PROPOS RECUEILLIS PAR JEAN-CLAUDE HERIN