Pour la première fois,  Jassim Ramdani ( 26 ans ), alias JeanJass, en solo, samedi soir, sur la scène de l'Eden.

Le jeune homme à la silhouette longiligne dégage une énergie positive.  Sa bonne humeur est communicative.  JeanJass (  formé du deuxième prénom du chanteur et de la première syllabe de son prénom ) a  passé une partie de sa jeunesse à Charleroi,  Couillet et à Loverval.  Il a fait ses études secondaires  à l'Athénée Solvay.  Alors qu'il n'a que 16 ans ,  le jeune belgo-marocain   devient un des trois rappeurs du groupe Exodarap ( Paradoxe en verlan ).  Il entreprend des études en sciences politiques, puis se dirige vers des études d'ingénieur du son.  "J'y ai appris de bonnes bases techniques pour les studios."  explique-t-il.  Début novembre,   le chanteur  a sorti un tout nouvel album: "Goldman".  " J'ai appelé mon album comme ça, parce que cela allait bien avec mon surnom, même il ne faut pas y voir de lien avec le chanteur français"  précise-t-il.  Fait de lignes de basse chaudes et d’un univers tantôt sombre, tantôt enjoué,  le disque, contenant 8 titres, propose un  hip-hop aérien, aéré, et intemporel.  

A l'Eden, Jassim était rejoint par le trompettiste et le DJ de Exodarap.    L'artiste se revendique rappeur,  même s'il aime en casser quelque peu les codes:  " Dans ma musique, je rends aussi hommage au jazz, à la soul,   à la chanson française: Léo Ferré, Brassens, Ferrat,..."poursuit-il.  JeanJass  est adepte de l'égotrip, dont le but est de flatter son propre ego.  En l'occurrence,  il utilise ce terme de hip hop pour vanter Charleroi. " C'est ma ville, j'y ai grandi...J'y vois plutôt le côté positif!".  Dans ses chansons, JeanJass aime se raconter ( il "rappe" lui-même ses textes ), mais il refuse un peu l'étiquette du chanteur à thème.  Jassim est aussi cinéphile ( il apprécie tout particulièrement Woody Allen, les frères Coen, Martin Scorsese ), il aime  le football et la fine gastronomie !

Vincent ( Leonardo Pace ) est un obsédé des chiffres...

Bienvenue dans l'univers des TOC ( Troubles Obsessionnels Compulsifs ) !  Dans  une salle d'attente, six patients tuent le temps, en attendant l'arrivée du docteur Stern, éminent neuropsychiatre  qui pourrait les guérir de leur maladie ou de leur phobie.  L'un est atteint de la maladie de Gilles de la Tourette et ne peut s'empêcher de prononcer des gros mots, un autre ne supporte pas de marcher sur des lignes, une autre est une maniaque de l'hygiène,... Alors qu'ils ne se connaissaient pas, une solidarité va naître entre eux... Mais si quelqu'un, parmi les patients, tirait les ficelles ?  "Au delà du rire, on se retrouve  face à  des individus qui  souffrent vraiment de leur handicap et on ne peut rester insensible à  leur détresse" souligne Olivier Clément, metteur en scène.  " Le génie de l'écriture de Laurent Baffie nous plonge dans un délire intelligemment orchestré,  une succession de situations burlesques, mais où on ne  se moque jamais".  La pièce, très rythmée,  est jouée sans aucun temps mort.  Avec Daniel Burkel  ( Fred ), Leonardo Pace ( Vincent ), Stéphanie Frère  ( Blanche),    Sabine Pennetier ( Marie), Lola Destercq ( Lily), Florian Fournier  ( Bob),   Franca Menegoni ( l'assistante).

"Toc, Toc" de Laurent Baffie,  par le Théâtre du Chiche,  les 12 et 13/11 à 19h30,  au Théâtre Poche, 70, rue du Fort à Charleroi. Infos et réservations: 0476/87 60 56. theatreduchiche@hotmail.com

Marie ( Sabine Pennetier ) résistera-t-elle à l'envie de tout contrôler ?

A gauche sur la photo, avez-vous reconnu Jacky Druaux ?

Le spectacle lyrique  "Les cloches de Corneville" raconte  l'histoire d'Henri de Corneville,  à la  fin  du 17ème siècle.  Revenant  dans son village, ce dernier apprend que son château est hanté.   Il croise sur sa route de jolies villageoises,  Serpolette,  une enfant trouvée,  et Germaine, la nièce de l'inquiétant fermier Gaspard,   qui cache un lourd secret.  Un pêcheur naïf et couard,  Grenicheux,  et un bailli imbu et grotesque complètent cette galerie de personnages pittoresques qui animent la place  du village et le Château de Corneville. Une opérette classique regorgeant de thèmes musicaux connus et fredonnés par de nombreuses générations.  L'asbl  "Cavatina"  propose cette oeuvre magique et populaire dans une distribution mêlant dejeunes talents,  entourés de toute une équipe de professionnels:  Antoni Sykopoulos ( Henri de  Corneville ) , habitué de l'Opéra de Liège, Laurence Van Belligen ( Serpolette ),  Aurore Rinchon  ( Germaine ),  mezzo soprane qui a joué dans l'Opéra de 4 Sous,  Jean-Louis Danvoye ( le bailli ), Jean-Louis Duez ( Gaspard ) , Sébastien Lingala  (  Grenicheux ) et Yann Lejeune, jongleur échassier, magicien et conteur.   La mise en scène est signée Jacky Druaux , comédien, chanteur, conteur  ( plus de 100 opérettes,  10 comédies musicales, 50 pièces de théâtre,...)   et Jean-Charles Gosseries, chanteur, comédien,  et également concepteur du graphisme,  de la scénographie et du décor.  Sophie Wéry signe le stylisme. Joseph Criquillion est chef d'orchestre  et arrangeur de la partition,  et Cécile Bolle, directrice artistique pour les parties chorales et lyriques .

"Les cloches de Corneville"  est à voir le 16 novembre à 16h, au Palais des Beaux-Arts de Charleroi,  place du Manège.  30euros/27 euros   ( abonnés PBA )- étudiants: 15 euros. Renseignements et réservations:   071/31  12 12.