GILLY- La vie quotidienne pendant la Grande Guerre
Tout pour faire le ménage... à la main !
Composée de nombreux objets et documents d’archives, une expo aborde différents thèmes de la vie des Gilliciens, pendant la Grande Guerre. A voir jusqu’au 24 novembre à la Maison Annexe de Gilly.
103 Gilliciens ont perdu la vie pendant la 1ère Guerre Mondiale. La journée la plus noire a été celle du 22 août 1914 avec la perte de 4 civils, dont un boulanger et deux femmes tuées à coups de baïonnettes par les Allemands. Fidèle à son Devoir de mémoire, le Cercle d’Histoire de Gilly, créé en 1993, a monté une exposition, avec 8 stands thématiques. « En cette année 2018, il n’était pas question pour moi de vouloir entretenir ou de raviver une quelconque haine du «Boche», même avec un grand-père prisonnier durant plus de 4 ans en 1914/1918, et avec un père pris en otage en 1944 et menacé d’exécution » tient à préciser Christian Absil, président du Cercle.
Christian Absil, auteur d'un ouvrage sur Gilly
« Force est de constater que ce n’était pas la première fois que Gilly subissait des invasions, des pillages, des incendies, des morts… au cours de l’Histoire. Mais les périodes de 1914/1918 et 1940/1944 ont été particulièrement meurtrières et, de ce fait, resteront plus marquées dans nos mémoires. »
les instruments du barbier
Voiries, transports, écoles, emploi, divertissements,… à Gilly, en 1914-1918, constituent les thèmes principaux de l’exposition. La vie quotidienne, également, avec tout le nécessaire du barbier de l’époque : tondeuses à main, rasoirs droits, rasoirs à effiler, rasoirs droits, fers à friser, pierres à repasser, … «J’ai exercé ce métier à Dampremy, et je reconnais des ustensiles que j’ai moi-même utilisés» fait remarquer Jean-Claude Ritzerfeld, coiffeur pour hommes.
à droite: Jean-Claude Ritzerfeld, ancien coiffeur
D’autres instruments et machines comme des pinces pour enlever le linge bouillant ou des « tordeuses » pour passer le linge entre des rouleaux, des chaudrons, des moulins à fromage,… retenaient l’attention de Anne-Marie et Françoise, deux visiteuses : « A l’époque, il fallait pratiquement tout faire à la main ! ». L’exposition se visite les samedis de 10h à 16h et les dimanches de 10h à 13h. Entrée gratuite. Infos : absil.christian@charleroi.be 071/41 06 22. JEAN-CLAUDE HERIN