Un barrage...vide
Il était impossible de repêcher les OFNIS "Objets Flottants Non Identifiés", ce samedi, dans le canal Charleroi/Bruxelles, car les déchets, délimités par un barrage installé depuis le 21 mars, avaient disparu sous l'action des remous des péniches ! L'action avait tout de même lieu pour sensibiliser la population au recyclage des déchets. Cette opération s'inscrivait dans le cadre de la Semaine sans pesticides et des Journées wallonnes de l'eau, coordonnées par le Contrat Rivière Sambre. Hélène Goethals, éco-conseillère de l'entité Luttre/Pont à Celles, se tenait à la disposition du public, à l'emplacement même où le ruisseau de la Rampe se déverse dans le canal. A partir d'une maquette, celle-ci expliquait le fonctionnement d'une station d'épuration. "Je cite d'abord les différentes étapes des traitements d'un déchet " note Hélène Goethals. " Il y a le dégrillage, qui permet de retenir les plus gros déchets, puis le dessablage, le déshuilage,... Certains objets sont vraiment néfastes, comme les cotons-tiges, car ils vont boucher les canalisations. D'autres produits comme les herbicides, les huiles moteur, des peintures non traitées, ou encore des produits de vaisselle non biodégradables posent aussi problème".
Les étapes d'une station d'épuration expliquées sur une maquette
Philippe Knaepen, échevin de l'Environnement, et Luc Vancompernolle, échevin de l'Agriculture, des Bois et des Rivières, poursuivaient: " C'est une lutte sans fin. Comment peut-on expliquer cette inconscience d'autant de citoyens? Les déchets jetés au bord des routes, se retrouvent ensuite dans les égouts, les cours d'eau, la mer... C'est un cycle infernal". L'ICDI était également représentée, lors de la "Chasse aux OFNI's". Pierrine Meessens, adjointe de prévention, donnaient de précieux conseils, à partir d'une brochure : "Un jour, un geste." Comme, par exemple, manger sans gaspiller, composter, entretenir sa maison "au naturel", prolonger la vie de ses objets, acheter durable,... Toute la semaine, les enfants de l'école communale de Luttre ont participé à diverses animations. Vendredi, ils construisaient une ligne du temps sur le temps que prennent les objets à se dégrader. "On leur a donné des trucs tout simples: au lieu de se promener avec une bouteille d'eau, pourquoi ne pas prendre une gourde. On peut se désaltérer de la même façon, et au moins, elle est réutilisable!" explique Pierrine Meesens. Lundi 31, Le journaliste de la RTBF Luc Noël vient faire une conférence à 19h, à l'Athénée de Pont-à-Celles, et le mardi 1er sur le thème "Le jardinage sans pesticide".
L'ICDI était aussi présente