Saint-Eloi est le patron des orfèvres, et par extension, des forgerons et des métallurgistes.  Sainte Barbe est la patronne des artificiers et des mineurs.  Ces deux saints étaient honorés sur le site du Bois du Cazier, vendredi soir, lors  de la traditionnelle marche aux flambeaux.  Et pour la deuxième année  consécutive, Saint-Nicolas, patron des verriers, les accompagnait.   "Si l'on fête ces 3 saints,  aujourd'hui,   avec les travailleurs,  il faut aussi toujours garder en mémoire  la mort des 262 mineurs, qui ont perdu la vie au Cazier" rappelait Jean-Louis Delaet, le directeur du Bois du Cazier.  Comme le veut la tradition,  Sainte-Barbe et Saint-Eloi étaient conduits  de l'Eglise des Haies vers le Cazier. Au cours de la procession, un temps de recueillement était respecté.  La statue de  Sainte-Barbe, offerte par Luigi Capieri,  prenait place dans le mémorial de façon définitive.  Jean-Claude  Van Cauwenberghe, président du Bois du Cazier, était présent,  ainsi que différentes associations patriotiques,  dont l' Amicale des Mineurs et Charbonnages de Wallonie présidée par Sergio Aliboni, présidée par Sergio Aliboni,  les Ex-Minatori de Marcinelle, la Confrérie de Saint-Eloi,... 

Avec les sidérurgistes de Carsid 

La manifestation se terminait par une coulée à la Forge. Seul petit regret:  "Nous aurions aimé avoir parmi nous le chanteur Salvatore Adamo" poursuivait Jean-Louis Delaet.  "Mais le chanteur, retenu actuellement avec son nouvel album,  nous a promis qu'il ferait un jour le déplacement".   Les sidérurgistes du Haut-Fourneau 4 de Carsid, sur les sites de Marcinelle et de Marchienne au Pont,  s'étaient joints à la marche. Parmi eux, Aldo Séraphin. "J'ai commencé ma carrière en 1963, à la construction de ce haut-fourneau.  J'y ai travaillé jusqu'en 2008.  Il représente donc 45 ans de ma vie! Aujourd'hui avec d'autres travailleurs, nous nous battons pour préserver le site". Ce haut-fourneau est le dernier qui compose le paysage industriel de Charleroi. Pour rappel,  les travaux de réhabilitation du  site de Carsid avaient débuté en janvier 14,  quand plusieurs personnes se mobilisèrent  pour sauver ce symbole  sidérurgique  de Charleroi. JCH

Il est environ 6 heures du matin, ce 29 septembre 84, quand les derniers mineurs de fonds remontent le puits Sainte Catherine à Farciennes. Voici tout juste 30 ans, le Roton, dernier charbonnage de Wallonie, tirait définitivement sa révérence. Un événement symbolique qui a mis fin à tout un chapitre de l'histoire locale. Quelques mois après sa fermeture, sortait de presse l'ouvrage "Le Roton, dernier charbonnage de Wallonie", qui constituait aussi le catalogue d'une exposition présentant le travail de 8 photographes.  Aujourd'hui, l'expo  "La fermeture du Roton, la fin d'une époque"  rassemble trois d'entre eux: Bernard Bay, Jean-Luc Deru et Véronique Vercheval,   auxquels viennent s'ajouter quatre autre passionnés: Vincent Vincke, Théodore Bellefroid, Gérard Detillieu, et Clemens Schülgen. Tous passent en revue une industrie qui s'est éteinte. L'expo est aussi enrichie de documents de la RTBF. L'un,  présenté par Henri Mordant,  sensibilise les Wallons à l'avenir de leur région. L'autre montre des extraits du journal télévisé du 26 mars 1983,  réalisé dans le fond de la mine à 825 mètres de profondeur.  Une occasion de rencontrer les dernières "gueules noires"... L'occasion aussi de revenir sur les raison de la disparition de l'industrie houillère dans la région et sur ses retombées sociales et économiques.  

L'expo est à voir jusqu'au 7 décembre,  du mardi au vendredi de 9 h à 17h,   les samedis et dimanches de 10h à 18h, ( fermé le lundi )  au Bois du Cazier, 80, rue du Cazier à Marcinelle. www.leboisducazier.be.  071/88 08 56.  Accès à l'exposition inclus dans le droit d'entrée du site.