Toujours d'un trait élégant et précis, Alain Henriet vient de boucler la saga de « Black Squaw », scénarisée par Yann. L'Histoire emmène également le dessinateur de Roux (et lettreur pour les éditions Dupuis) dans d'autres albums et projets. Rencontre.

- Alain, le quatrième tome : « Secret Six » de Black Squaw est encore riche en rebondissements...

- En effet. Dans ce dernier album, publié aux éditions Dupuis, Bessie Coleman (1892-1926) escorte un avion chargé d'alcool de contrebande d'Al Capone, dans les années 1920. Une sombre affaire va obliger cette première femme pilote afro-américaine à rencontrer le mystérieux groupe du « Secret Six ». Ajoutons à cela que Bessie est toujours traquée par le Ku Klux Klan... Notre héroïne va-t-elle réussir à s'en sortir malgré tout ? Réponse dans la BD. Cette passion que je nourris pour l'aviation, on la retrouve également dans la série précédente : « Dent d'Ours », mais cette fois dans le contexte de la seconde Guerre Mondiale. J'aime même failli dessiner Buck Danny, toujours avec la complicité de Yann.

- Dans l'album hors-série de XIII Mystery, vous dessinez un récit de 8 planches.

Ecrit par Jean Van Hamme, il faut le dire ! Il s'agit même de son tout dernier scénario. L'album : « Traquenards et sentiments » est sorti aux éditions Dargaud, à l'occasion du 40ème anniversaire du héros. C'est un honneur pour moi de faire partie de cette grande série à succès qu'est XIII, cet amnésique échoué sur une plage et blessé par balle à la tempe. L'histoire se passe ici dans les années 70, aux Etats-Unis. Pour la petite anecdote, j'ai redessiné les planches 20 et 21 de « Toutes les larmes de l'enfer » dessinées par William Vance. Un véritable exercice de style.

Petit clin d'oeil à Bob et Bobette. C'est plutôt inattendu de votre part !

A.H. : Oui ! Dans ma jeunesse, je me plongeais volontiers dans leurs histoires amusantes, voire délirantes. Alors quand les éditions du Lombard m'ont sollicité pour le numéro spécial Tintin des 77 ans de l'hebdomadaire Tintin, j'ai répondu « oui » tout de suite. Sur un scénario de Usagi (également coloriste), je fais monter Bob, Bobette, Sidonie et Lambique dans une machine à remonter le temps et je les transporte à Coxyde-les-Bains... en 1912, à la recherche d'un certain Lord Blekker. Mon trait est bien sûr plus réaliste que dans la BD d'origine.

- A présent, vous vous lancez dans un western !

A.H. : Ce one shot, scénarisé par Pierre Dubois, s'intitulera : « Lady's Valley ». J'en suis aux premières planches. Comme c'est un album d'une centaine de pages, il devrait sortir dans deux ans dans la collection « Signé » aux éditions du Lombard. Dessiner un western s'avère plus complexe qu'il n'y paraît notamment quand il faut habiller un cow boy de la tête aux pieds, détailler les objets d'un saloon ou représenter des paysages grandioses, sous des angles différents. J'aime me documenter. L'action se passe à la fin du 19ème siècle, peu après la Guerre de Sécession. Le cambriolage d'une banque et la mise à feu d'une ville sont déjà annoncés. Le lecteur ne s'embêtera pas !

PROPOS RECUELLIS PAR JEAN-CLAUDE HERIN

Mes couilles, ti ! 

Plus que 2 jours avant le Mardi Gras ! Les sociétés de gilles carolos étaient en grande forme, samedi, au Centre Ville, lors des Soumonces générales.

Samedi, le célèbre Fabrizio du Grand Cactus s'était multiplié par 8 lors des Soumonces générales ! « Chaque année, nous changeons de déguisement. Le grand séducteur carolo s'est rapidement imposé dans nos choix ! » confiait Pierre De Havay, membre des Récalcitrants.

Parmi cette société se trouvaient également 4 Echasseurs Namurois, répartis en Avresses et Mélans. «  Ce folklore remonte à 600 ans. Et pour la première fois, nous avons eu l'autorisation de la société namuroise de porter les costumes en rouge et blanc. A défaut de ramons, nous brandissons des échasses ! » poursuivait Johan.

En début d'après-midi, plusieurs groupes se concentraient sur la place du Manège et sur la place Vauban. Les déguisements étaient tous plus fous et originaux les uns que les autres ! D'autres sociétés portaient les habits traditionnels des mineurs. La fête a battu son plein jusque tard dans la nuit.

JEAN-CLAUDE HERIN