CHARLEROI- Festival du Clap d'Or: Bast Lecomte s'est inspiré de Chaplin et de "The Artist"
Coskun, Tiziano, Stefano et Bast.
Bast Lecomte
Le Courcellois Bast Lecomte est réalisateur et acteur dans « Zebra Homeless ». Le court-métrage - un clin d'oeil au cinéma muet des années 20 - était projeté samedi au Cinéma Quai 10/Côté Parc, dans le cadre de la 11ème édition du Clap d'Or.
A 18 ans, Bast Lecomte est bien décidé à se lancer dans le cinéma : l'an prochain, cet élève en 6ème secondaire à l'Institut Saint-André se formera à la prestigieuse Ecole Florent à Bruxelles. Le virus du cinéma, Bast l'a contracté il y a quelques années, puisqu'il a déjà deux films à son actif, avant de présenter le troisième : « Zebra Homeless », qu'il a réalisé pour le Clap d'Or.
« Mes copains et moi avions le choix des thèmes, à condition de respecter deux critères : une référence à Liège (c'est la raison pour laquelle le film commence à la Gare des Guillemins), avant d'être tourné à Roux, et avoir quelque chose de zébré, qui rappelle le Sporting de Charleroi, d'où le titre du court-métrage » précise le Courcellois. « Le fil conducteur est le lien entre un ado, qui subit la violence de son père, et un sans abri. Vient s'y ajouter toute la problématique de la sécurité. A Charleroi, je suis frappé par le fait que les sans-abris sont peu protégés. C'est un aspect que je voulais développer dans le film, en me faisant passer pour l'un d'eux. »
Particularité du film ? Il est en noir et blanc. « J'ai beaucoup regardé les films de Charlie Chaplin, et plus récemment « The Artist » qui rend hommage au cinéma muet » poursuit Bast Lecomte. « D'où l'importance de « surjouer » certaines scènes en forçant un peu les mimiques ». Notons aussi quelques effets spéciaux du plus bel effet, comme une douille qui part à toute vitesse et dont le spectateur suit la trajectoire ! Le film pourrait aussi rappeler un peu l'univers de « C'est arrivé près de chez nous ».
« Toc, Toc » Clap d'or 2023
A l'issue des projections, 5 prix ont décernés par un jury professionnel. Cette année, le film « Toc,Toc » de l'ACJ La Broc a reçu le prix du Clap d'Or. Dans ce court-métrage, le jeune Cameron est « enfermé » dans son smartphone et cherche à en sortir, notamment en faisant appel à un mage. « Le film pointe l'utilisation des réseaux sociaux et de ses dérives » note Fabrice Van den Broeck, animateur et coordinateur de la maison de jeunes.
"Toc, Toc" avec l'ACJ La Broc
Le thème des fake news a été abordé par la Maison de jeunes l'Eveil à Ransart. Lors d'une rencontre entre le Standard et le Sporting, Liège a attaqué Charleroi ! « Nous voulions attirer l'attention des jeunes sur le fait qu'il faut toujours vérifier les sources, avant de donner une info » signalait Rosario Trunzo, coordinateur.
Fake News avec L'Eveil
Toute la journée de samedi, les portes du Quai 10/Côté Parc étaient ouvertes gratuitement pour venir y découvrir les créations audiovisuelles de plusieurs jeunes issus principalement de maisons de jeunesse, d’institutions ou encore de groupe scolaires. La cérémonie était ponctuée d'animations.
A droite, l'oncle Fétide
Oncle Fétide (Vincenzo Aronica) a recherché Mercredi pour qu’elle l’aide à déterrer les morts. Un humour noir, délicieusement macabre et drôle, où l’on découvre un Fétide tantôt joueur, tantôt séducteur, tantôt nostalgique. Le comédien carolo s’est inspiré du Fétide des années 90, joué par Christopher Lloyd, à qui il a prêté sa propre vision du personnage, attachant et dément, dans lequel il a pu exprimer toute sa folie délirante. « Une fois de plus, la créativité et le mélange de différents milieux sociaux de cette édition du Clap d'Or, organisée conjointement avec Liège, ont été fortement mis en avant lors de ce festival » soulignait Sergio Costabeber, coordinateur.
JEAN-CLAUDE HERIN