Dimanche, le PBA a prouvé que solidarité et culture pouvaient aller de pair, en mettant sur pied une collecte de matériel, un spectacle pour enfants d'Aldebert et un concert de musique classique, au profit de l'Ukraine. 

Le concert d'Aldebert 

Depuis le 24 février, l'Ukraine subit des bombardements incessants venant des troupes armées russes. La guerre a déjà fauché des milliers de vies et entraîné la fuite de près de 5 millions de personnes, et pas encore le moindre signe de désescalade visible... Sensible à la cause ukrainienne, le PBA a décidé de se mobiliser en organisant une journée complète. « Nous soutenons à la fois l'enfance, les artistes et la population » signale Pierre Van Eechaute, responsable de la communication et des relations. Une collecte a permis de récolter des médicaments, des articles de premiers secours, des denrées alimentaires non périssables, des produits d’hygiène, des couvertures et sacs de couchage,...

L'après-midi, le concert de Guillaume Aldebert a rassemblé 1400 personnes dans la grande salle, dans une ambiance de feu. L'artiste présentait son quatrième album : « Enfantillages » avec plusieurs thèmes et genres musicaux. 1 euro par billet vendu était reversé à l'UNICEF pour le programme « Enfance en Ukraine ». Aldebert et toute son équipe donnaient également une partie du merchandising pour l'UNICEF.

Enfin, en soirée, un grand concert de musique classique de pianos, de cordes et de voix était donné. Le ticket pouvait être acheté plus cher pour soutenir l'initiative « Music Chain for Ukraine », qui a pour mission de venir en aide aux musiciennes et musiciens ukrainiens réfugiés en Belgique et de les aider à pouvoir continuer à pratiquer leur métier et leur instrument en Belgique.

JEAN-CLAUDE HERIN

Samedi matin, la braderie de Gilly était officiellement inaugurée. Commerçants et promeneurs sont contents de cette réouverture, après deux années d'arrêt.

Il y a une quinzaine d'années, Filippo Blandini a ouvert « Shoe Biz » et « Latino Mode ». Ce magasin de chaussures et de textiles se sont face à la Chaussée de Lodelinsart. Comme les autres commerçants de Gilly, ce gérant se félicite de la reprise de la braderie. « Déjà tout petit, je venais de Monceau-sur-Sambre à la braderie en compagnie des mes parents qui me rhabillaient de la tête aux pieds » fait-il remarquer. « Deux années sans braderie m'ont paru très longs. Sur un plan financier, je réalise sur un week-end 40% de mon chiffre d'affaires sur le mois : ce qui n'est pas négligeable ! ».

Déjà ouverte au public, vendredi, la braderie recevait la visite du Collège communal de Charleroi, samedi. Les membres ont bien sûr dégusté deux bières locales : La Gayolle, et la nouvelle-venue : La Gillicienne. « N'oublions pas que le commerce est un des baromètres de la vitalité de nos centres-villes. Il a une a une influence sur le vivre ensemble, la sécurité, la propreté ou encore la mobilité » signalait Babette Jandrain, échevine du Commerce. En matinée, le public était déjà nombreux: il faut dire que le beau temps était de la partie !

                de gauche à droite : José Mandiaux, Babette Jandrain et Quentin Boland.

un nouveau comité à la Chaussée de Fleurus

Cette année, deux comités collaborent, à savoir l'Union des Commerçants et des artisans de Gilly, présidée par José Mandiaux, et le Comité des Commerçants Gilliciens, présidé par Quentin Boland. Cette dernière structure, mise en place en octobre dernier, se concentre spécifiquement sur la Chaussée de Fleurus. C'est donc tout le quartier des Quatre Bras qui se voit ainsi redynamisé. A noter aussi que, cette année, la braderie s'étend jusqu'au feu rouge la place des Haies, à la rue de Lodelinsart. Diverses animations ponctuent cette braderie : DJ, char orchestre, défilé des Zouaves Pontificaux de la Madeleine, « roue de la chance » au profit de l'ASBL « Un sourire d'enfants », attractions du champ de foire, une cinquantaine d'ambulants,... La braderie se poursuit jusque lundi.

JEAN-CLAUDE HERIN

Les Zouaves Pontificaux ( Madeleine ) 

A travers l'expo : « Teen Spirit », le BPS 22 s'intéresse à l'adolescence, via l'Art Contemporain. A voir jusqu'au 22 mai.

L'oeuvre de Daniel Forman 

A travers leurs productions, 30 artistes cherchent à témoigner de la complexité et de la spécificité de l'adolescence. Le titre de l'expo : « Teen Spirit » est inspiré du célèbre groupe Nirvana : « Smells Like Teen Spirit », sorti en 1991, devenu l'hymne d'une génération de jeunes désabusés. L'ensemble des salles du musée est occupée par 90 oeuvres. Parmi celles-ci : « Excentrique » (2005) : 9 sculptures, réalisées par Daniel Forman, représentent des jeunes revêtus d'habits divers en textile, cuir, plâtre, acier. L'assemblage-accumulation de corps ressemble à une construction géométrique humaine. Les visages sont cachés par les vêtements: cette période n'est-elle pas aussi celle où les jeunes cherchent parfois à se dissimuler ?

Notons aussi des céramiques de l'artiste belge Eric Croes : deux bustes d'adolescents, créés pour l'exposition, arborent sur leurs têtes une matérialisation de leurs préoccupations, notamment celles liées à leur identité sexuelle. Une peinture : « The Curious Case of Matthew Manning » de Hernan Bas, peinture faisant référence à un adolescent britannique occupé par un esprit, retient également l'attention. Charleroi n'est pas en reste. Citons l'ensemble des photos de Vincen Beeckman : cet artiste a suivi des adolescents à Charleroi, dans un stage de théâtre, en haut d'un terril, dans la vie quotidienne, en plein travail,... et les a pris en photo sur le vif. 24 clichés ont été réalisés avec la complicité des jeunes résidents de l'IMP provincial René Thone de Marchienne-au-Pont. Un grand moment pour ces mineurs en grande difficulté qui se dévoilent au grand public, loin des murs de leur institution. Une expérience humaine à valeur ajoutée pour la construction d'identités souvent malmenées. L'expo est à voir jusqu'au 22 mai au BPS 22, bd Solvay, 22 à Charleroi. Tél. 071/27 29 71. www.bps22.be

JEAN-CLAUDE HERIN